C’est trop tard pour y aller, et j’ai moi-même failli rater le dernier week-end de cette exposition. Elle s’est clôturée lundi 31 août, au musée Guimet des Arts Asiatiques.
Cette exposition d’une grande beauté rassemble des pièces ayant trait aux différentes formes de théâtre en Asie.
Elle explore les récits indiens (Ramayana, Mahabharata…), leurs formes dansées et chantées, et comment ils inspirent encore les artistes aujourd’hui.
L’exposition présente à travers masques et costumes de scène chamarrés les différents styles de théâtre indonésien.
Une autre salle est consacrée aux théâtres d’ombres, dont des traditions existent ailleurs qu’en Chine.
Les costumes de l’Opéra de Pékin conservés de justesse par Shi Pei Pu lors de la Révolution Culturelle, dont celui ci-dessous, sont des trésors de finesse et de couture.
Le kabuki et le Nô japonais sont présents à travers des costumes, des masques, et de sublimes estampes.
Dans la dernière salle se trouvent des kimonos de kabuki de Ichiku Kubota, maître contemporain, qui a retrouvé et modernisé la technique de la teinture à réserve ligaturée (en gros le tye and dye). Mais ses costumes de scène vont au-delà : présentés à plat contre un mur, ils peuvent aussi servir de décor. Et ce sont de vraies symphonies de couleurs et de textures. Ils mériteront un post à part!
Dans la rotonde au premier étage, dans un complément à l’exposition, on découvre que, séduit par ses danses orientales Émile Guimet, le fondateur du musée, avait invité Mata Hari à donner un spectacle au musée dans cette même salle. Elle adopte le pseudonyme de Mata Hari, « soleil levant » en malais. Sa performance, mêlant exotisme et érotisme, avait marqué les esprits. De son vrai nom Margarita Zelle, hollandaise, la jeune femme avait vécu aux Indes Néerlandaises avec son mari, avant de divorcer. Pour subsister, elle avait recouru aux danses javanaises apprises du temps où elle habitait dans les colonies.
En me renseignant sur Mata Hari, je découvre qu’il y a des fans plus fétichistes que d’autres : d’après cet article du New York Post (mais faut-il s’y fier?…), le crâne de la danseuse et courtisane aurait disparu des collections du musée d’Anatomie de Paris (le musée Orfila rue des Saints-Pères, d’après l’adresse retrouvée dans un autre article, et non l’annexe du Museum d’Histoire Naturelle).
Merci d’avoir partagé ta visite. Ça évite la frustration puisque l’exposition est terminée; Très belle collection et une thématique originale, avec une invitée d’honneur de choix 😉 Ce n’est pas tous les jours qu’on croise Mata Hari au détour d’une exposition.
Oui, enfin on a plutôt trouvé que ça tombait un peu comme un cheveu dans la soupe… vu que, même si j’ai découvert qu’elle au moins avait réellement vu les danses dont elle s’est inspiré pour ces performances, ce n’était pas le principal intérêt de la chose… Mais bon. J’imagine que le rapport avec le musée Guimet ne suffisait pas à lui seul à en faire une expo complète, et que ça permettait d’ajouter un peu de sulfureux à l’exposition!
Sans aucun doute. C’était la petite touche pimentée.
M… alors, c’est fini – dommage le Nô et le Kabuki ça m’intéresse bcp.
Mata-H
ari moins lol!
Serai au Guimet le 18 septembre pour la projection d’un documentaire d’une amie réalisatrice !
pour info : http://www.guimet.fr/fr/auditorium/cinema/sur-les-traces-des-grands-maitres
Une partie de l’exposition vient des fonds du musée, tu pourras donc quand même voir des oeuvres ayant trait à tout ça 🙂
C’est cool ça!
Un lieu qui mérite l’attention, belle découverte.
Oui, c’est un musée dont les collections sont très riches et variées. Et le lieu est splendide.
Exact!
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