Lecture : Des souris et des Hommes, de John Steinbeck.

Ce livre est apparu dans mon scope à plusieurs reprises, notamment dans la liste des livres qu’il fallait avoir lu. Je me suis décidé en voyant qu’il ne faisait 100 pages. Ce qui est un gros avantage, de mon point de vue, surtout en ce moment où j’ai du mal à trouver le temps de lire. Et j’aime les gens qui savent écrire concis (d’autant que moi j’ai du mal).

Il faut dire que l’argument est simple : en pleine Dépression (la période historique, pas l’affection psychologique) suite au krach boursier de 1929, deux travailleurs journaliers viennent travailler dans une ferme près de Salinas, en Californie, au sud de San Francisco. L’un, Lennie, est un gentil géant simplet aux mains comme des battoirs, qui travaille comme 5. L’autre, George, est un gars « normal », qui veille sur lui et tente de le protéger des ennuis où sa force herculéenne et ses limitations mentales le conduisent souvent. Leur rêve, comme celui de tous les travailleurs journaliers, est d’économiser pour s’offrir leur propre lopin de terre et enfin travailler pour eux, au lieu de s’échiner à bosser de ferme en ferme.

Mon marque-pages est top, avouez.

Dans celle où ils arrivent cette fois, le drame guette : le fils du patron est un nerveux qui aime s’en prendre à plus fort que lui, et son épouse une allumeuse, frustrée de s’être enterrée dans un trou perdu avec un abruti.

La novella a deux forces : son histoire d’abord, brève et sans pitié, aux personnages touchants. On ressent bien la dureté de la vie pour toute la classe sociale concernée. Et son style, brut dans les dialogues, plus imagé dans les descriptions. A lire (et ça ne vous prendra pas longtemps).