C’est étrange, les fandoms. Parfois, tu découvres des choses grâce à eux qui n’ont rien à voir avec ce que tu y cherchais. C’est d’ailleurs l’une des choses que j’aime en tirer : des découvertes inattendues.
Par exemple, je complexe depuis longtemps sur mes paupières un peu tombantes (c’est de famille). Alors qu’évidemment je fantasme sur les elfes aux yeux comme ça :
Mais j’ai horreur de tout ce qui est médical, donc il est hors de question que je passe au bistouri pour si peu.
Il y a plus d’un an, j’ai découvert, importé d’Asie par une maquilleuse, les Magicstripes, des petits arcs en silicone qui se collent sur le pli de la paupière mobile, et permettent de la relever (plus ou moins en fonction du modèle : petit / moyen / grand). Ca se met facilement, ça tient toute la journée (sauf si on se frotte les yeux bêtement…), ça s’enlève le soir. On peut même se maquiller (un peu) par-dessus, car la face non collante est mate. Bref, exactement ce qu’il me fallait. Le tout pour 19 Eur le pack de 64, soit 32 paires. C’est un peu cher, mais je n’en mets que dans certaines occasions.
La vidéo démo officielle – ça marche aussi sur les modèles moins… matures. Mais ils n’en ont pas tous besoin :
Les Asiatiques les utilisent plutôt pour se débrider les yeux sans chirurgie, mais ça peut servir aussi à défatiguer le regard après une nuit agitée, à corriger une asymétrie trop marquée, à faire apparaître une paupière mobile si vos yeux sont trop enfoncés pour ça au naturel et que vous avez toujours rêvé de vous faire un smoky… Ou à avoir l’air hyper impliqué dans la réunion du matin, alors que vous avez le réveil difficile et que vous pensez à votre liste de courses. Ou vous donner un petit boost de confiance en vous pour un entretien, comme toute astuce beauté. Et ce n’est bien sûr par réservé aux femmes (non non, ça ne s’enflamme pas au contact d’un épiderme masculin).
On les trouve maintenant en boutique à Paris chez Colette, et au Bon Marché (dans le loft Beauté du 1er étage, au milieu du rayon mode femmes, corner « Le soin »). Pour les autres, ou ceux qui préfèrent acheter sans intermédiaire, vous pouvez commander sur le site de la marque Magicstripes.

Les produits Magicstripes sont sur le rayon du bas
La marque s’est élargie, en proposant d’autres produits exclusifs, dont un masque pour raffermir l’ovale du visage que je compte bien tester bientôt (mon achat de ce Noël chez Colette. Grâce à quoi j’ai croisé Karl Lagefeld, comme quoi le fandom mène à tout). J’en rêvais, Mme Magicstripes l’a fait. Evidemment, ce n’est pas de la chirurgie, donc l’effet ne sera pas permanent, mais d’après les blogueuses qui ont testé, on voit quand même un effet liftant. La marque compte actuellement 4 produits : outre les strips pour les yeux et le masque raffermissant, il y a un masque au collagène pour raviver le teint (les modèles qu’elle maquille en font la promo à l’occasion sur Instagram), et des gants réparateurs pour vous refaire une peau de bébé (utile aussi pour les maquilleurs professionnels pour préparer un shooting bijoux).
Je suis peu portée sur la cosmétique (cad que je me maquille, mais pour moi c’est utilitaire, pas une passion). Mais ça reste en lien avec le thème principal de ce blog. En effet, je n’aurais jamais découvert l’existence de ces produits si Natalie Franz, la personne qui a fondé Magicstripes pour commercialiser en Europe les trouvailles faites au hasard de ses voyages professionnels, n’était pas, avant cela, la maquilleuse de Tokio Hotel. J’ai continué à suivre son compte Instagram après qu’elle ait cessé de travailler avec eux, parce que pour être honnête je le trouve plus intéressant que celui de son ex-boss je la trouve inspirante. C’est en voyant Bill avec, puis sans maquillage, que j’ai été convaincue moi-même de m’y mettre de façon régulière (je le préférais avec).
Outre le maquillage, Natalie Franz aime (et donc poste sur) l’art, les femmes innovantes et/ou à poigne, et son mouflet est fan de Star Wars. Alors what’s not to love, je vous le demande? En même temps, ce n’est pas très étonnant : je suis plus proche d’elle en âge que des loupiots allemands, ce n’est pas une musicienne, et elle est d’origine russe (la preuve), ce qui va souvent de pair avec une certaine culture générale et en particulier artistique, qui fait défaut à son ancien patron (bien qu’il semble se rattraper un peu depuis qu’il a émigré aux USA).
Cerise sur le petit cake : il y a longtemps, dans le fond d’une photo du groupe qui sortait de son hôtel en tournée, elle portait un T-shirt de Batgirl. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup. C’est peut-être à ce moment-là, d’ailleurs, que je me suis dit que je devrais regarder de plus près ce qu’elle faisait. D’habitude, je suis peu portée sur le trip « je traque sur Instagram mes artistes préférés, leurs chiens, leurs petites amies, leur jardinier et leur coiffeur pour tout savoir sur eux ». Mais là, ça sous-entendait de possibles goûts en commun, chose qui s’est confirmée par la suite. (Par égard pour l’image de marque chic et luxe qu’elle se donne maintenant, à coup de selfies siglés de marques, j’éviterai de sortir la photo dossier.)
Soit dit en passant, ces changements de look en fonction des circonstances m’ont pas mal inspirée également. Ma carrière lui dit merci, indirectement… (parce que c’est dingue à quel point, quels que soient vos compétences et la technicité de votre travail, on vous juge quand même beaucoup sur l’apparence. D’autant plus si vous êtes du sexe féminin).
Au fur et à mesure qu’elle lançait sa marque via Instagram et de multiples rencontres avec journalistes beauté et blogueuses make-up, j’ai aussi pris des notes de son plan comm’. Parce que là encore, elle est plutôt plus douée que son ex boss. Allez voir un oeil sur le site, c’est impressionnant, tous les magazines beauté ou presque ont parlé de ses produits. Comme quoi, même si ça existait déjà en Asie, il y avait bien un marché à prendre ici, et elle a sauté dessus. C’était intéressant de suivre comment elle menait sa barque – et sa marque. Même si mon projet personnel n’a rien à voir avec le sien, que je n’ai pas son réseau, et que ses recettes ne sont donc guère applicables par tout le monde. Les réseaux sociaux, on est obligé d’y passer, de nos jours.
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