Un long week-end à Düsseldorf (2) : café-musée : le Klee’s du K20

A presque 17h, comme je n’ai toujours pas mangé depuis mon petit déjeuner Thalys, je « dunche » au Klee’s du K20 (tard pour un lunch, tôt pour un dîner… On a bien inventé le brunch, permettez que j’invente le dunch). La grande verrière est baignée du soleil rasant de fin d’après-midi, ça rend la salle encore plus agréable. Niveau déco, la salle est sobre, les effets ont plutôt été mis sur le grand bar et le présentoir des spécialités : gâteaux bien sûr, mais aussi bouchées sur petits pains.

N’étant pas une aventurière de la cuisine, je me contente de classique roastbeef froid garni de pommes de terres chaudes (14,50 Eur), et d’un Milchkaffee (3,20 Eur) parce que dehors il commençait à faire frais. Le roastbeef n’était pas un très bon choix (de la viande froide découpée alors que le début du service remonte à 5h, c’est risqué), je l’ai complété d’un coca (2,50 Eur). Les assiettes arrivées sur les tables de mes voisins semblaient plus appétissantes (poisson, salades…). Mais les Allemands savent cuisiner les patates. Et la serveuse était très sympathique.

Dans l’ensemble, j’ai trouvé les gens de Düsseldorf très accueillants et serviables (ce qui n’était pas forcément à Stuttgart ou Vienne par exemple, où il fallait leur tirer les vers du nez). Et en plus le musée offre la wi-fi.

Le musée ferme quand je termine ma longue pause. Je me dirige vers le Rhin par les petites rues qui semblent plus pittoresques. De fait, sans le savoir je traverse le quartier surnommé « le plus long bar du monde ». Mais je m’en rends vite compte, puisque les températures clémentes ont poussé la foule à boire en terrasse.

Las, moi qui comptais me trouver un coin « gemütlich » pour y déguster un dessert, j’avais oublié que si l’Allemagne regorge de salons de thé, ils ferment au plus tard à 19h. Passée cette heure là, on trouve difficilement à boire autre chose que de la bière, ou alors dans un vrai restaurant. Or je sors de table, et l’alcool ne me revient pas.

Je me contente donc de descendre le long du Rhin en regardant les étals d’un marché aux livres tri-annuel. Je repère pour le lendemain où se trouve le Filmmuseum, ce qu’il y a aux alentours, et je visite la vieille ville (Altstadt).

Puis je rentre à l’hôtel à pied, réalisant au passage que le quartier juste autour ne présente aucun intérêt… Peu d’animation à cette heure, quelques restaurants asiatiques, et l’absence d’éclairage public ou dans les vitrines des magasins fermés n’inspire pas confiance.

Heureusement, juste en face de la gare, un Backwerk est encore ouvert. C’est un peu comme un « arabe du coin » qui tend à disparaître à Paris, mais dédié uniquement à des snacks : sandwiches, part de pizza, viennoiseries, boissons chaudes et fraîches. Le tout à bas prix, c’est l’idéal pour manger pour pas cher. J’y fais un stock de boissons car je me sens déshydratée après toute cette marche au soleil, et je prends aussi un genre de pain au chocolat. Groumch.

En rentrant dans la gare, je vois qu’il y en a un deuxième à côté de mon hôtel, que la librairie d’en face est également ouverte tard, ainsi que le DM (DrogerieMarkt, en gros un supermarché qui ne vend pas de frais, mais qui a tout ce qu’il faut pour le voyageur distrait: brosse à dent, paramédical, produits de beauté, biscuits et boissons. Pas cher).

Je rentre, je descend la bouteille de 75 cl en préparant mon plan pour le lendemain au lit. Rideau.