EDIT : July 2, 2016 : I added an abriged version in English before the French version :
The Playstation Theater is a nice 2000-standing people venue right in Times Square, New York. It has two standing levels and a third level with seated area at the back. It was packed full that night for the sold out concert of Babymetal, their second in New York – and my very first Babymetal show.
Half an hour before the door opened, the queue looked endless. From the number on the hand of a girl next to me in the room, there were over 600 people waiting already. And some people were already queueing in the morning. That’s some dedication!
Inside, there were two merchandising booth, with a small selection of items. It looks like kitsune masks are not sold in US and Europe? Security reasons maybe?
The crowd was one of the most diverse I had seen at a show : of course there were fans from « The One » (official fan-club), but other than them, it ranged from teenage girls in cosplay or lolita outfits (I saw one with a full Kitsune kigurumi!) to grey-haired metalheads, and everything in between : men, women, old, young, nerds and 30-something hipsters…
All these people started to get move and get excited when the show started right on time. They were not casual bystanders, but knew at least a few songs, if not more. By the look of it, the Fox God plan to conquer the world and breach frontiers of language is well on its way. Su-Metal, Yuimetal and Moametal walk in to a round of applause and cheers.
On stage, the three girls are as bouncy and energetic as in the live videos I had seen : dancing, singing, interacting with the crowd like the seasoned performers that they are, in spite of their young age. It’s a truly engaging show. Due to the very mixed audience, when Su-Metal commands a wall of death at the beginning of Road of Resistance, it doesn’t catch up much. But other than that, the crowd happily reacts to the calls of the three Japanese girls, or to the Kami Band for their solos on Catch me if you can.
The One, performed in English and with black caped overcoats, feels very much like the religious ceremonial it is set to be. The band and the crowd share their love for the music. I entered the venue as almost a casual listener, I exited as a fan.
Le Playstation Theater est une jolie salle de 2000 personnes à Times Square, qui a une fosse à deux niveaux, derrière laquelle se trouvent encore quelques rangées de gradins. Les deux petites mezzanines sur les côtés ne semblaient pas ouvertes au public ce soir là. Néanmoins, avec cette configuration, un maximum de gens peut avoir une bonne visibilité de la scène. Joie! D’autant plus joie que n’ayant commencé à faire la queue qu’une demi-heure avant l’ouverture des portes, j’ai eu la mauvaise surprise de voir que les deux files (VIP et standard) remontaient la rue jusqu’à loin. Très loin.

Et là on ne voit pas le début de la queue : elle commence de l’autre côté d’un passage sous l’immeuble…
D’après le numéro inscrit sur la main de la fille assise à côté de moi dans la salle, plus de 600 personnes étaient arrivés avant moi – pour une salle contenant le triple. Mazette. Je savais que le public de Babymetal était du genre passionné, mais là ils battent même celui de Tokio Hotel. Et on est à New York, même pas leur fief! Les places ont d’ailleurs mis du temps à finir de se vendre, ce n’est que peu avant le concert que ça a fini de se remplir. En tout cas, le concert est complet, ce qui d’après la liste défilant sur les écrans, est assez rare.
Niveau merchandising, il y a plusieurs stands, dont un réservé aux VIP. Le public de BM est tellement accro aux produits dérivés qu’il y a une limite maximale de deux objets par personne. Si j’ai bien compris, jusqu’à récemment il y avait un T-shirt exclusif par concert, mais il semble que sur cette tournée, on retrouve les mêmes à chaque date (le Download Festival France ne vendait que les deux T-shirts en haut à gauche, par contre).
Autre surprise: la grande diversité du public. Des jeunes des vieux des petits des grands des mecs des nanas, et dans tous les styles. Des membres du fanclub The One en T-shirt Babymetal avec la « serviette/cape à capuche », des nerds, des jeunes filles en look lolita, cosplay ou déguisées en renard (référence à la mythologie autour du groupe), mais aussi des trentenaires urbains, des fans de rock quadras, et même plus vieux… Et des Japonais, assez surpris du succès de « leur » groupe. A vue de nez, on se dit que soit le New Yorkais est friand de nouveautés, soit le Dieu Renard est en passe de réussir son plan de répandre le Metal dans le monde entier, en transcendant les frontières et la barrière du langage – comme l’explique la vidéo d’ouverture du concert façon Star Wars.
Quand le concert commence, à l’heure, par le morceau Babymetal Death qui permet aux 3 jeunes filles de se présenter, je penche pour la deuxième hypothèse: bien que guère metalleux, le public est enthousiaste et connaît au moins un peu les chansons. Sur scène, les filles sont aussi énergiques que dans les vidéos live. Ça danse, ça court, ça interagit avec le public, ça fait le show. Comme j’avais peur de ne rien voir en fosse vu le monde arrivé avant moi, je me suis mise au premier rang assis (puis à la barrière) des espèces de gradins. Donc je suis un peu loin, et les photos s’en ressentent, mais ça vous donne quand même une idée de la débauche d’énergie déployée sur scène :
En arrière-plan, le Kami Band, les musiciens, s’éclatent. En particulier, celui de gauche (qu’on ne voit guère sur mes photos) ne se départira pas durant tout le concert d’un grand sourire démentant son look d’esprit maléfique. Je ne crois pas que les musiciens japonais soient aussi sectaires sur le côté « maieuuuuh c’est pas du vrai métal! » que certains fans occidentaux, mais s’il s’est pris des remarques en acceptant le job, il doit bien rigoler en faisant une tournée US auprès des plus grands groupes de métal du monde, alors que les musiciens plus jaloux de la pureté de leur art sont restés au Japon et qu’il peut enquiller les selfies avec ses idoles. En tout cas, ça fait toujours plaisir de voir des artistes qui s’éclatent sur scène et viennent partager avec le public (mais non je ne vise personne).
Le concert est conçu pour donner à chaque partie du groupe l’occasion de se mettre en avant sur un morceau: les musiciens ont la longue intro de Catch me if you Can, sur laquelle chacun vient faire son petit solo. Yuimetal et Moametal (alias Black Babymetal), hélas, ne nous chanteront pas « la chanson du 4 » (« 4 no uta »), mais on aura droit à GJ!. (Yui, c’est celle qui ressemble à une poupée malicieuse. Moa est plus naturelle). Cela permet aussi aux trois chanteuses de souffler un peu, parce que leurs performances sont très physiques! Et le Kami band, il souffle quand? Mystère! Parce que le batteur, je ne sais même pas comment il arrive à battre à ce rythme. Su-Metal a son solo Amore, sur lequel elle n’est rejointe qu’à la fin par les benjamines.
Quand Su-Metal tentera d’invoquer un moshpit en début de Road of Resistance, trop peu de fans de la fosse comprendront le message (elle a pourtant fait le geste deux fois). Mais quand même, durant la chanson je remarquerai quelques mouvements de foule, indiquant que des puristes tentent de se jeter un minimum, en dépit du manque de place.
En revanche, pour reprendre les choeurs, comme le Woo-oo, Woo-oo, Woo-oo de Karate, ou ceux de Road to Resistance, toute la salle répond, ce qui ravit Su-Metal. Les 2000 spectateurs ne sont pas venus en touristes, et pour ceux qui l’auraient été, ils sont conquis.
C’est en tout cas mon cas. Quand arrive le dernier morceau avant le final, la version anglaise de The One, leur seul titre intégralement en anglais (il existe une version à moitié en japonais, mais of course à New York, elles l’ont interprété en anglais), un « crowd pleaser » (« titre pour plaire à la foule ») aux paroles d’union entre le groupe et son public, chorégraphié comme une cérémonie religieuse célébrée par des Bene Gesserit adolescentes (Alia, es-tu là?…), j’ai vraiment l’impression d’être intronisée dans un culte avec mes 1999 petits camarades. On parle souvent d’une communion d’un artiste avec son public, mais bizarrement, ces 3 jeunes filles y arrivent mieux que certains artistes plus âgés (ou pas bizarrement du tout, si l’on considère que les 3 ont suivi les cours d’une école d’idols, et qu’elles y ont donc appris, de toute évidence, danse, chant, expression corporelle et tout ce qu’il faut savoir pour communiquer avec une foule).
We are the one
Together
We’re the only one
You are the one
Forever
You’re the only one
We are the one
Whenever
We are on your side
You are the one
Remember
Always on your side
- (comme Su-Metal a un accent à peu près aussi pourri que celui de Bill en 2008, je croyais qu’elle chantait « always on your mind », ce qui n’est pas faux : depuis ce concert, il ne se passe pas une journée sans que je chantonne du Babymetal. Je m’abonne aux groupes addictifs).
Titre qui n’est pas sans m’évoquer le By Your Side de Tokio Hotel, qui servait le même propos et avait d’ailleurs quelques paroles similaires, et qui clôturait leurs concerts durant plusieurs tournées (in English ou in Deutsch).
L’ambiance restera électrique d’un bout à l’autre du set d’environ une heure trente (14 chansons), à l’issue duquel tout le monde aura perdu environ un litre de sueur. Cad que Babymetal réussit deux exploits : primo, me faire écouter du métal (enfin, un genre de). Secundo, me donner envie de danser. Ce qui, pour vous donner une idée, doit arriver sur environ 10 chansons en dehors d’elles.
Là, si vous ne voyez pas de vidéo de Megitsune, ma chanson préférée de leur répertoire, c’est parce que au lieu de filmer, j’essayais de suivre la chorégraphie des Sore!. Vu que j’ai la souplesse d’une bûche, la vivacité du paresseux moyen, le sens du rythme d’une montre conçue par Bougre-de-sagoin Jeanson et la coordination d’un dyslexique des genoux, j’espère que personne ne m’a filmée. (et encore désolée à la fille qui a pris ma botte dans le genou).
Le petit détail sympa: quand je vous ai présenté Babymetal sur ce blog, c’était en parlant de girl power. Il s’avère que ce n’était pas tant une blague que ça : leur technicien lumière/son? aussi est une femme. Ga-ru Pa-waaa!
* Non, je ne suis pas allée à New York pour voir Babymetal en concert. Ça aurait été plus simple (et moins cher) d’attendre le Download Festival à l’hippodrome de Longchamp le 11 juin. Je suis allée à New York parce que la première fois que j’y suis allée, en 2008, c’était sur un coup de tête (à 80% pour des concerts, de fait), et que faute de temps j’avais mal préparé mon voyage. Par conséquent, je n’avais pas vu (ni apprécié) grand chose, d’autant qu’il gelait. Ça faisait donc longtemps que je cherchais une occasion d’y retourner.
Il se trouve que le concert kawaii metal tombait au bon moment pour moi, niveau congés, budget et période de l’année (sauf que même début mai j’ai eu un temps pourri, mais passons), pour que je puisse m’organiser un petit séjour autour. Du coup, en voiture Simone, dans l’avion Gaston. Un concert, ça vaut bien le shopping ou les fêtes de Noël comme motivation / occasion pour voyager. Et puis je ne vois pas pourquoi je me justifie : je gagne mon argent moi-même, je le dépense comme je veux.
Et vu que le set du Download Festival a été abrégé à 30 minutes, je regrette d’autant moins d’avoir fait le déplacement à NY en mai : au moins, j’ai eu droit à un show complet, avec les effets sons et lumière, les différents costumes, et un public chaud bouillant mais sans me faire écrabouiller dans le pit. La vraie expérience Babymetal, full size. C’est d’ailleurs ce qui m’a convaincu de braver un festival pour les revoir, parce que j’y étais un peu en touriste quand même, et punaise, elles assurent les mouflettes, et le groupe de musicos derrière aussi.
Comme je le disais un jour : « Les concerts, c’est comme les Granola : il ne faut jamais parier qu’on s’en tiendra à un seul. ».
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