Je ne lis plus très souvent de comics, mais le pitch de celui-ci et sa chaude recommandation sur la page Facebook de la librairie Bédéciné via un article du cridutroll m’a intriguée. J’avoue, cette histoire de divinités revenant périodiquement sur Terre sous forme d’adolescents ou de jeunes gens charismatiques, pour être adulés 2 ans avant de devoir mourir et repartir pour un cycle, m’a fait songer à River Phoenix. Son image de sensibilité à fleur de peau et ses convictions (humanitaires et végétariennes) font que ses fans sont prompts, sinon à le déifier, du moins à transformer en figure messianique (aidés en cela par ce qui semblait être la volonté première de ses parents).

Laura
Après lecture de ce premier tome traduit en français, néanmoins, c’est moins à lui qu’à mes plus récentes idoles adolescentes que j’ai pensé, en tout cas concernant les réactions des fans tels que dépeints dans le comics.
Citation :
« Nous sommes leur inspiration – autrement dit rien »
L’histoire
Laura, ado métisse londonienne banale (cad avec des cheveux bariolés et qui est en rébellion-mais-pas-trop contre ses darons), sort en douce pour aller assister, maquillée façon glam, à un concert d’Amaterasu, idole pop aussi jeune que son public moyen. Elle s’évanouit en fin d’un set intense passé au premier rang. Elle est réveillée en coulisses par Luci (diminutif de Lucifer bien sûr), autre jeune chanteuse, au look très reminiscent de David Bowie période Thin White Duke. Celle-ci l’emmène à une soirée où se retrouvent Amaterasu et 2 autres membres d’un groupe de 12 jeunes artistes à la mode, qui se fait appeler le Panthéon. Là, une journaliste spécialisée en religions les questionne sur leur prétendue nature divine, et les pouvoirs qu’ils prétendent avoir sans jamais les montrer. Plan comm’ gonflé, ou façon de se cacher en pleine lumière ?
Une tentative d’assassinat vient apporter une démonstration de la réponse…
Luci se retrouve accusée de meurtre, et Laura, seule, essaie de la disculper, en allant enquêter auprès des autres membres du Panthéon.
Ce volume raconte une histoire complète, mais on devine qu’il y a une suite.

Luci
Mon opinion
Le comics abonde en références à la pop culture, que je vais supposer toutes voulues. J’ai déjà précisé que Luci était fortement inspirée de Bowie, c’est même souligné par la journaliste Cassandra dans le récit. Elle me rappelle aussi beaucoup Desire, de la série de comics de Neil Gaiman « Sandman ». Encore l’histoire d’un groupe d’immortels (les Endless), comics culte des années 90. Dans l’interview de l’auteur qui préface le livre, ils parlent du décès début 2016 de Bowie et de Prince, qui a lui aussi inspiré un des personnages.
Quelqu’un dit d’une des Déesses chanteuses, Tara (« fucking Tara ») qu’on ne sait pas si c’est celle de Buffy contre les vampires. Dans ce premier tome, on ne la rencontre pas, on n’en saura donc rien.
Le dessin, clair et très coloré, évoque autant le Londres des années glam que les comics des années 80. Je pense que j’achèterai aussi la suite, même si, de mon point de vue, le comics manque de personnage attachant (façon polie de dire que la moitié sont des têtes à claques). Ce qui est amusant quand je lis d’autres critiques de lecteurs qui soulignent au contraire qu’enfin dans ce comics ils peuvent s’identifier à tel ou tel personnage. Je dois être trop vieille.
Informations pratiques
Auteur : Kieron Gillen
Dessinateur : Jamie McKelvie
Editeur VF : Glénat
Editeur VO : Image Comics
J’ai très envie de découvrir ce comics ; beaucoup de monde en parle !
Quant aux personnages, peut-être seront-ils plus attachants dans le deuxième tome ?
Moui, j’ai un doute. Cela dit, comme je le précise dans l’article, le fait de ne pas les trouver attachants, c’est mon jugement mais ce n’est apparemment pas une opinion largement partagée.
De ce que j’ai eu l’occasion de feuilleter, et de ce que tu en dis, les personnages sont assez jeunes (par rapport à moi en tout cas), et je pense que je vais aimer cette lecture, mais si j’avais été plus jeune, j’aurais adoré.
Enfin, je verrai quand j’aurais la chance de le lire 😉
ah tiens c’est marrant le renard bavard a aussi lu ce comis cette semaine ^^ Faudrait que j’aille voir quand j’ai publié sa chronique xD Le 25 je crois
Oui, j’ai cru comprendre que le titre avait une certaine notoriété. Il faut dire que l’histoire a le mérite d’être originale et c’est joliment dessiné.