Initialement, je devais aller voir l’exposition du Petit Palais sur les Pastels, mais un post sur le compte Facebook officiel et les conseils du personnel au guichet qui expliquait que l’exposition dédiée à Anders Zorn se terminait bientôt (vous avez jusqu’au 17 décembre seulement) et était magnifique m’ont fait changer mon fusil d’épaule.
C’était une bonne chose : après Albert Besnard l’an dernier, ce peintre que je ne connaissais pas même de nom se voit remis à l’honneur par le Petit Palais par cette rétrospective. Elle rassemble, dans une belle scénographie de l’atelier Maciej Fiszer, des oeuvres essentiellement en provenance des musées suédois et en particulier du musée Zorn établi dans son ancienne maison dans le village de Mora, en Dalécarlie – une région qui de nos jours encore symbolise la Suède traditionnelle attachée à son folklore. Des estampes viennent, elle, de la Bibliothèque Nationale de France, qui en détient une belle collection grâce à des dons.

Anders Zorn – étude de lumière
Cette paysanne en particulier m’a attiré l’oeil dans une aquarelle. La propre grand-mère du peintre, son visage ridé et la méticulosité des brins d’herbe et de blé fauchés m’ont bizarrement rappelé des souvenirs de jeunesse à la campagne – pas la campagne suédoise, certes, mais ce tableau respire l’authenticité, jusque dans les textures du manteau en peau.

Anders Zorn – la grand-mère du peintre aux champs – détail
Né en 1860 en Suède où il a étudié aux Beaux-Arts, Anders Zorn a ensuite été reconnu en dehors de son pays, notamment pour ses aquarelles si réalistes qu’on s’attend à pouvoir plonger la main dans ses représentations de plans d’eau. Il s’est même installé plusieurs années à Paris avec son épouse Emma Zorn, fréquentant le milieu artistique de l’époque, peignant des portraits de la belle société aussi bien que les rues de Paris et sa faune. On peut voir dans l’exposition des gravures de sa main de Verlaine, Rodin, etc… Il voyage aux Etats-Unis où les notables s’arrachent ses portraits, en Espagne, en Allemagne dont il peint le port de Hambourg à l’invitation du directeur du musée des Beaux-Arts de l’époque.

Impossible de comprendre comment il rend cet effet là…
Plus tard dans sa vie, il retourne vivre à plein temps à Mora, son village d’origine, où il finira ses jours. Il en dépeint la campagne et la vie simple, le travail dans les brasseries (son père était brasseur mais est mort quand il était jeune), les traditions, ce qui fait de lui de nos jours un représentant de cette Suède du début du vingtième siècle. Il multiplie également les nus champêtres. Certains cadres comme celui ci-dessous sont également son oeuvre.

Anders Zorn – la fête du village
Informations pratiques
Anders Zorn, le maître de la peinture suédoise
Du 15 septembre au 17 décembre 2017
Petit Palais, Avenue Winston Churchill 75008 Paris
Horaires
Du mardi au dimanche de 10h à 18h
Le vendredi jusqu’à 21h
Tarif plein : 11 Eur
Magnifique! je ne connaissais pas du tout ce peintre.
Moi non plus! Ravie que le petit Palais expose cette rétrospective 🙂
Oui, splendide effectivement ! Tout à fait ce que j’apprécie !
🙂 Tant mieux si tu peux ainsi en profiter.
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