Ça glisse sur les trottoirs (la neige fond sur les balcons, ça goutte et ça regèle par terre), alors le seul espace vert accessible, c’est un buisson étique au coin d’un immeuble et d’un escalier sur le côté de la gare de l’Est. Protégé du squat par une grille antique, il abritait une colonie de rats que je ne vois plus guère (c’est un scandale, d’ailleurs), et une de moineaux, que j’entends souvent quand je passe. Aujourd’hui je me suis arrêtée devant pour observer le ballet des oiseaux, parce que, ben, j’en éprouvais le besoin, après 2 semaines de mauvais temps qui m’ont empêché de voir de la verdure.

Et alors que j’essayais de leur expliquer que s’ils voulaient j’avais suspendu une boule de graines à ma fenêtre (oui je sais qu’ils ne comprennent pas. C’est pas une raison, je passe bien mon temps au bureau à écrire des mails qui ne sont pas lus…), il y en a un qui est venu se poser en face de moi un peu comme ça. (c’est la même grille mais la photo date d’une météo plus clémente et d’un arbuste moins abîmé par l’hiver). Comme s’il venait voir ce que je voulais et pourquoi je restais plantée là à les regarder. Un début d’ébauche de communication. C’est déjà nettement plus de capacité de concentration que je ne m’attendais à voir de leur part.