En mars 2020, j’avais fait un don à l’APHP pour soutenir les soignants. Depuis, j’ai reçu moults grosses enveloppes de ce genre d’appels à plus de dons (de préférence des virements permanents mensuels). Quand je vois les 100g de papier glacé, je préférerais que l’argent de ce mailing soit allé dans les poches des soignants… Ça ne m’incite pas à donner à nouveau, au contraire. Ce n’est pas un financement participatif pour recevoir des goodies, c’est en théorie pour compléter le budget de l’état qui semble ne pas suffire.

Mais il suffirait sans doute si l’argent n’était pas jeté par les fenêtres en gaspillage de ce genre, et en salaires de Martin Hirsh, grand fossoyeur de l’APHP, ou Anne Souyris, que j’ai découverte via SaccageParis pour son rôle de distributrice de subventions aux associations qui maintiennent les toxicomanes dans la drogue sous couvert de « réduction des risques », et avocate des salles de shoot qui contribuent à pourrir mon quartier. Et sans doute d’autres pignoufs incompétents qui se payent sur la bête, alors que dans l’ombre, les vrais soignants oscillent entre dépression, démission et suicide…
Ce ne sont pas les seuls. J’avais déjà commis l’erreur d’un don à une ONG, Médecins sans Frontières si je ne m’abuse, qui m’avait ensuite spammé pendant plusieurs années de courriers tout aussi peu écologiques et économiques, accompagnés à l’occasion d’étiquettes de nom (avec leur logo pour bien étaler ta générosité tout en leur faisant de la pub), de stylos, de cartes… marketeux pour des oeuvres de charité, c’est un métier. Juste, sur certains « clients » comme moi, l’effet est inverse : le procédé me fait gerber.
Idem quand j’ai découvert que les démarcheurs de rue pour les ONG n’étaient pas des bénévoles mais rémunérés. A regarder à ce sujet, l’excellente vidéo de David Castello-Lopes : « depuis quand ça existe les ONG qui demandent de l’argent sur les trottoirs?«

Parce que voyez-vous, je suis quelqu’un d’incurablement pragmatique. Quand je vois qu’l est rentable de payer (fut-ce au lance-pierres) des gens pour récolter du pognon, je me dis que ce n’est plus une œuvre de charité, c’est un business. Si c’est un business, alors il n’y a pas besoin de dons.
Et il y a moyen de payer les autres. Ceux qui font le boulot qui est le cœur de métier. Ici les gens qui soignent, qui accueillent, et les personnels annexes non soignants mais indispensables aussi comme l’entretien ou la sécurité. Les 15 couches de hiérarchie administrative propres à la France, par contre, et les commissions entre gens autorisés qui s’autorisent à penser…