Star Wars 8 : Les Derniers Jedi: ce que certains fans n’ont pas aimé

Après avoir vu le film, j’ai lu quelques articles (dont celui de Lady Butterfly, qui m’a donné l’envie de détailler plus certains points de vue) et découvert que certains fans ont détesté (et qui expliquent qu’ils trouvent que cet épisode est le pire de la série. Ils n’ont pas dû revoir les épisodes 1, 2 et 3 depuis longtemps…

Attention, spoilers détaillés derrière le lien :

anim_luke-father-spoiler-gif

Lire la suite

Cinéma : Star Wars 8 : les derniers Jedi

J’ai attendu un certain temps avant d’aller voir ce 8e opus (sans compter Rogue One) de la trilogie Star Wars. Enfin, la trilogie de trilogies. Plus un. Pour l’instant. Et m…

Bon, c’est une des raisons pour lesquelles je ne me suis pas précipitée en salle dès la sortie, en plus des préparatifs des fêtes et d’un emploi du temps chargé : les précédents opus et toute la surexploitation médiatique associée ont quelque peu érodé ma foi en Star Wars. Oui ok, quand je suis assise à regarder défiler les cieux étoilés au son de l’orchestre symphonique de John Williams, j’ai toujours l’impression de rentrer chez moi (et la larme qui monte à l’oeil).

Sauf que ces derniers temps, quand je rentrais « chez moi », j’avais du mal à reconnaître les lieux : ils avaient changé la déco en capharnaüm kitsch, c’était plein de dialogues niais, d’incohérences grosses comme Jabba le Hut (en images de synthèse en plus, bouiiiin!), et de personnages au mieux difficiles à aimer, et généralement insipides ou irritants (s’il n’y avait que Jar Jar Binks, mais même Anakin et les Jedis devenaient pénibles!). Et la Guerre des Clones, on l’a finalement vue dans la sequel Le Réveil de la Force, qui était un copier-coller d’Un Nouvel Espoir en moins bien, à mon avis.

Alors j’ai un peu traîné les pieds pour y aller. Comme pour le précédent, j’ai attendu mes congés de Noël. Par hasard, c’était le 27 décembre. 1er anniversaire de la disparation de Carrie Fisher, « our princess », Leia. Le matin même, avant d’aller voir le film, je lis ce tweet de Mark Hamill :

2017-12-27_Mark Hamill_twitter_Carrie

Alors bon, déjà, j’aborde le film avec un sentiment particulier, celui que ce sera le dernier que je verrai de Carrie Fisher, et un espoir qu’il soit à la hauteur, parce que sinon ce serait encore plus triste.

Spoiler : il l’est. En tout cas, à mes yeux.

L’attaque des spoilers

Elle commence ici. Parce que c’est un peu difficile de parler d’un film sans rien divulguer, vous en conviendrez. Comme la dernière fois, j’ai réussi à éviter tout spoiler avant de voir le film. Joie.

anim_luke-father-spoiler-gif

Alors par où commencer?

D’abord, punaise que ça fait du bien de retrouver la connivence des vieux personnages! Ils ont réussi à ne pas me gâcher Luke Skywalker. Non parce que je suis sentimentalement attachée à ce personnage, moi. Mais à défaut d’être éternellement jeune et beau, il vieillit avec auto-dérision et une certaine grâce. Ce qui est déjà pas mal (on peut en dire autant de l’acteur). La Générale Leia Organa est top et a plusieurs belles scènes. Et comme c’est étrange, mais les pointes d’humour, quand elles viennent d’eux, paraissent tellement plus naturelles. Déjà parce qu’ils ont l’âge de se permettre d’être cynique et de se moquer des petits jeunes. Et puis ils avaient déjà ce petit côté « oui d’accord on mène un combat désespéré contre des forces supérieures en nombre, mais si en plus on doit faire la gueule, autant se flinguer tout de suite ». Et d’arriver à se balader avec désinvolture dans l’univers à l’époque totalement nouveau de George Lucas comme s’ils y avaient vraiment baroudé. Du coup, avec eux, j’ai vraiment l’impression d’être de retour à la maison.

rey chewbacca

Rian Johnson a certes parsemé son film de clins d’oeil et de références aux précédents opus (et aussi à d’autres : le 5e Elément et Jurassic Park dans les scènes du casino, par exemple. Les Porgs font autant penser à Plif le Hoojib qu’aux Tribbles de Star Trek qui s’installent partout, mais ils restent discrets). Mais il a une écriture plus organique (comme il le décrit lui-même : il faut que ça coule de source) que ses prédécesseurs, donc ça passe mieux. Il raconte une histoire, qui est un tissage d’histoires, dont certaines sont un peu délaissées faute de temps, mais qui arrivent en peu de temps à donner un peu de substance aux nouveaux personnages. Même si seuls les fans auront remarqué celui consistant à donner à Billie Lourd, la fille de Carrie Fisher, un rôle dans la Résistance avec même une coiffure inspirée de celle de Leia dans le premier film.

carrie-billie-starwars

Bon, je prédis à Rose d’être la nouvelle mascotte des fans geeks (surtout des filles et surtout de celles qui n’ont pas la plastique de Daisy Ridley), elle a le rôle parfait pour ça. Les autres ont enfin un peu plus de temps d’écran pour se développer. Rey m’agace toujours, surtout parce qu’avoir été élevée sur Jakku n’est pas une raison pour être malpolie : quand on démolit les murs d’une maison, on s’excuse! Sinon c’est la porte ouverte au côté obscur, hein. Le côté « gamin mal embouché » de la plupart des jeunes personnages m’agace (Rey, mais aussi Kylo Ren, Hux alias « le méchant de la famille Weasley »…). Je ne suis pas sûre que ce soit l’âge (le mien).

star-wars-les-derniers-jedi_rose finn

Les images sont splendides. C’était finalement assez rarement le cas dans les précédents épisodes. Certes, il y a eu des plans emblématiques, celui d’ouverture sur le défilement du croiseur, les étendues glacées de Hoth, les déserts, etc… mais là, le dernier tiers en particulier est un festival de visuels à couper le souffle. Les scènes sur la planète où Luke s’est réfugié sont belles aussi, même si je me demandais ce qu’il faisait sur Caladan. Hein? Pas la bonne planète? Ah bon.

star-wars-8-star-wars-les-derniers-jedi-trailer

Et puis l’esprit. Certes, cet épisode central de trilogie est, comme dans la première, le plus sombre : la Nouvelle République a été balayée, la Résistance est réduite à sa portion congrue, qui elle-même se voit mise à mal durant le film… On est à deux doigts de Rogue One (j’y reviendrai, je l’ai enfin vu durant mon vol de retour d’Osaka) dans le registre « Tu te tires une balle tout de suite ou tu attends la fin du film? ». Sauf que là, au moins, l’esprit de la Résistance survit dans l’idéalisme de Rose (même si son action d’éclat est très bête, on peut apprécier l’idée), dans les actions de Luke, et on en voit le résultat dans les images finales. Un nouvel espoir. On y revient. Tout comme l’esprit de la trilogie originelle est présent tout au long de ce film, ce qui n’était pas forcément le cas dans la « trilogie Anakin » ni dans les films qui ont suivi.

starwars-Luke

Finalement, c’est à moi que ce film a donné un nouvel espoir : celui que la franchise a encore de belles choses à nous donner, à condition d’être confiée à des gens qui ont du talent en plus d’aimer l’univers d’origine (même si ça va être dur sans Han, sans Leia…).

Idée cadeau (3) : les romans des auteurs auto-édités interviewés sur le blog

Je continue mes suggestions d’idées cadeaux avec l’évocation des sujets traités sur le blog cette année. J’ai particulièrement apprécié de pouvoir interviewer des auteurs s’étant lancés dans l’auto-édition, afin de partager leur expérience riche en enseignements : sur tous les aspects que doit prendre en charge l’auteur dans cette aventure, mais aussi sur leurs méthodes d’écriture, leurs influences.

Je ne dis pas ça parce que c’est publié sur mon blog, mais je suis super fière de ces articles 😉 (et je le dis sans m’en attribuer le mérite vu que ce sont leurs réponses qui en font l’intérêt).

En suivant les liens suivants, vous pouvez donc découvrir ces auteurs et leurs oeuvres. Allez donc voir si certaines feraient de bons cadeaux sous le sapin! (la plupart sont disponibles à la fois en format papier et électronique)

Therianthropia - mini-aventure

Fred Marty : Sherona, les chroniques de Gabriel : aventures fantastiques de héros au sortir de l’adolescence, teintées de légendes basques, soit dans notre monde, soit dans un monde fantastique
Megane Lopez : la benjamine a déjà écrit et auto-publié deux romans, l’un de fantastique urbain et l’autre d’aventures en Laponie.
Jeff Benoit : nouvelles fantastiques en auto-édition et également chez les Editions Secrètes
J.L. Treuveur : l’univers fantastique de Theriantropia, plein de dryades et autres créatures féériques, décliné en romans et en mini-aventure jeunesse
Olivier Saraja : nouvelles et novelas de science-fiction, anticipation et aventures occultes

 

Le fan-service du jour : Mark Hamill dans le Star Tours

Des fois, être fan, c’est décevant, parce que les stars ne sont que des êtres humains.

Et puis des fois, être fan, c’est du bonheur, parce que les êtres humains même célèbres peuvent faire des trucs sympas. (Même si parfois en service commandé. Et puis il y a la manière)

C’est le cas de Mark Hamill (si vous ne savez pas qui c’est => dehors), qui a fait hier une petite surprise aux passagers du Star Tours de Disneyland en Californie, à Anaheim (en banlieue de L.A.). Vidéo ici par un membre du personnel Disney :

https://platform.twitter.com/widgets.js 

J’adore les geeks en hyperventilation XD

J’en profite pour vous recommander le compte Twitter de Mark, @HamillHimself  , qui a un sens de l’humour fort divertissant. Et en plus il aime les chiens. Pour le nom du compte, il a pris celui-ci parce que le nom MarkHamill était déjà pris par un fan…

anim_luke-father-spoiler-gif

Fan-fiction Dragonlance : L’appel des ténèbres (4/4)

Chapitre 4

Quelques mois à peine après son arrivée, les couloirs bruissaient d’agitation. En ce jour, une Epreuve aurait lieu. Habituellement, tous les apprentis, et sauf exception les Mages eux-mêmes, se souvenant de leur propre examen de passage, priaient chacun la lune de leur ordre de protéger celui qui risquait sa vie pour obtenir plus de pouvoir. Cette fois les paris circulaient à voix basse entre apprentis, et la plupart espéraient la défaite -la mort- du candidat. Cela n’étonnait plus Dalamar. Non plus que la présence insolite d’un étranger dans la Tour en un jour si spécial, où d’ordinaire l’accès en était plus protégé encore.

Le candidat de l’Epreuve du jour était le jeune homme en Robe Rouge qui avait accueilli, plutôt mal, Dalamar à son arrivée. L’elfe noir avait fini par comprendre d’une part que c’était Galathus qui aurait dû s’en charger, d’autre part que celui-ci s’était déchargé de sa tâche sur un apprenti en noir, Jalenth. Lequel, à son tour, peu enthousiaste à l’idée d’écarter les esprits gardiens du Bois de Wayreth, avait confié la corvée de ramener le nouveau au jeune homme en Robe Rouge. Il n’était pas étonnant dans ces conditions que celui-ci n’ait pas été aimable. Non qu’il le soit beaucoup plus au naturel, comme Dalamar avait ensuite eu l’occasion de le constater.

Lire la suite

Fan-fiction Dragonlance : L’appel des ténèbres (3/4)

Chapitre 3

Dalamar se tordit sur le sol en essayant de se redresser. Le paysage changeait autour de lui. Malgré sa douleur et les phosphènes qui dansaient devant ses yeux, il était sûr que ces sapins n’étaient pas là quand il avait perdu conscience, mi-dormant mi-assommé par le sang qu’il avait perdu. Et encore moins les yeux fantômatiques qui apparaissaient entre eux, flottant sinistrement dans la pénombre. Au moins il avait réussi à se débarasser de ceux qui l’avaient laissé en si piteux état. Ces Qualinesti ne se risqueraient plus à s’en prendre à un elfe noir sans prévoir de sort à la hauteur.

Une silhouette en robe rouge apparut à la limite de son champ de vision et Dalamar tourna brusquement la tête vers elle, pour le regretter immédiatement quand un haut-le-coeur menaça de terrasser. Son malaise s’apaisant, il releva les yeux vers le mage. Non, se reprit-il, l’apprenti. Il portait à son cou l’insigne que Talikath avait décrit comme étant celui des mages attendant de passer l’Epreuve. Ce n’était qu’un jeune homme mince, aux cheveux bruns, au visage creusé par la fatigue de longues heures d’études, qui l’observait sans aménité. Sa voix n’était guère plus qu’un murmure où pointait l’agacement.

 » Tu cherchais la Tour de Wayreth? Elle t’a trouvé. Suis-moi. »

Lire la suite

Fan-fiction Dragonlance : L’appel des ténèbres (2/4)

Chapitre 2

Jusque dans la nuit, le rire atroce tinta à ses oreilles. N’y tenant plus, il se leva pour marcher dans les jardins publics, essayant de chasser ce son de sa mémoire. La douceur de la nuit ne lui apporta guère la paix, car il ne put s’empêcher de repenser à Shalinar. Ses brûlures étaient en voie de guérison, mais il serait plongé dorénavant dans une nuit permanente. Les flammes en attaquant ses yeux l’avaient rendu aveugle, et personne n’avait rien pu y faire. Cela dépassait les capacités des mages du Silvanesti. Dalamar serra les poings. Si seulement il avait eu le pouvoir de neutraliser le mage noir avant qu’il lance son sort, s’il n’avait pas eu à l’attaquer avec sa simple épée, il aurait peut-être pu l’empêcher de rendre Shalinar invalide. Si Kerenthas n’avait pas tant attendu avant d’utiliser sa magie pour le contrer…

Lire la suite

Fan-fiction Dragonlance : L’appel des ténèbres (1/4)

Préambule : je songe à créer une catégorie « Contes de la crypte » pour ces vieilles fan-fictions ressorties de mes tiroirs… Néanmoins, en retrouvant celle-là, il m’a semblé qu’elle n’avait pas trop vieilli. Comme souvent mes fan-fictions, elle est centrée sur un personnage secondaire et ambigu : le mage noir Dalamar – qu’on rencontre, dans la série de romans principales de DragonLance, quand il est l’assistant d’un des personnages les plus intéressants : Raistlin. Je lui ai écrit des origines. L’avantage, c’est que vous n’avez pas besoin de déjà connaître l’univers de Dragonlance et ses personnages pour comprendre l’histoire, puisque j’y ré-introduis les concepts utiles. Retour vers le passé, à double titre…

Chapitre 1 :

Sur un geste de leur officier, les soldats elfes tirèrent leurs flèches sur le groupe de soldats qui traversait la passe. L’adresse des archers trouva les failles des armures noires, et la moitié des guerriers, y compris le commandant qui marchait à leur tête, s’effondrèrent avant de savoir ce qui leur arrivait. Bien entraînés, les survivants réagirent immédiatement et se dissimulèrent sous le moindre surplomb de roche. Un homme en robe noire resta seul au milieu de la passe, étendant les bras en psalmodiant des sons étranges. Les flèches ne l’atteignaient pas. A son signal, les soldats surgirent de leur abri, protégés par le bouclier magique, et se ruèrent à l’assaut des hauteurs où se dissimulaient les elfes.

Lire la suite

Auto-édition en questions (5) : Olivier Saraja

Je ne sais pas si vous appréciez autant que moi cette série d’interviews, mais personnellement, je découvre à chaque fois des expériences d’auteurs riches, avec des vécus très différents. Olivier Saraja est, pour l’instant, le plus expérimenté à accepter de répondre à mon questionnaire. Il avait déjà été édité hors fiction avant de se lancer dans l’auto-édition, et cela colore son approche très réfléchie et très professionnelle sur ce processus – qui se rapproche un peu de celle de Fred Marty. Cursus scientifique oblige? 😉 C’est aussi le premier interviewé à utiliser Tipee au lieu de se contenter de la vente « à la pièce ». Suivez le guide, il a, encore une fois, beaucoup à nous apprendre… 

autoedition

L’AUTEUR

1) Peux-tu te présenter en tant qu’auteur ?

Je m’appelle Olivier et dans le civil, je travaille pour l’industrie aéronautique, du côté de Toulouse. Après avoir exercé ma plume dans le domaine des jeux de rôle dans ma jeunesse puis dans la presse informatique lors de mon engagement pour le logiciel libre, je profite de ma maturité 😉 pour désormais me consacrer à la fiction. J’affectionne les genres de l’imaginaire, et côté écriture, surtout la science-fiction, l’anticipation, le fantastique. Des textes qui s’alimentent de la veille technologique que je mène au quotidien sur les sujets qui me passionnent. Les dernières années ont été très riches en progrès extraordinaires : l’exploration martienne, par exemple, mais aussi les découvertes fondamentales comme le boson de Higgs, la compréhension de notre univers, de ses limites, de sa structure. Plus localement, les progrès en matière de nanotechnologie, de bio-ingénierie, d’intelligence artificielle. Les inquiétudes quant au climat, la pollution, l’extinction massive de vies animales qui se profile… Tous ces sujets alimentent mon inspiration, le but n’étant pas seulement d’écrire des histoires, mais aussi et surtout d’interpeller, d’alerter et, indirectement, par la prise de conscience du microcosme fragile dans lequel nous vivons, de changer les habitudes et redonner de l’espoir.

2) Publies-tu sous ton vrai nom ? (tu n’es pas obligé de donner le vrai si c’est le cas;) )

Pourquoi se cacher ? Je suis fier de ce que j’écris et de la destination que je cherche à donner à mes textes. Je suis plus inquiet quand je vois des noms de plume farfelus ou américanisés à outrance qui s’emparent des réseaux sociaux dans des démarches marketing plutôt agressives.

3) As-tu aussi été édité dans le circuit traditionnel ?

Quelle est ta définition de circuit traditionnel ? Si c’est au format papier en collaboration avec un éditeur, oui. Côté jeux de rôle, j’ai été publié à plusieurs reprises par la défunte maison d’édition Oriflam. En tant que pigiste, j’ai été publié par Diamond Editions dans divers de leurs magazines consacrés à Linux et sa nébuleuse du Libre (Linux Magazine, Linux Pratique). Je suis également l’auteur d’un guide d’utilisation d’un logiciel libre de création d’images de synthèse chez Eyrolles. On peut donc dire qu’avant de m’investir dans la fiction, oui, j’ai pas mal travaillé avec des éditeurs, que j’ai tous trouvé formidables, d’ailleurs… Côté fiction, j’ai eu un coup de cœur pour Walrus, qui a publié un de mes titres et qui va prochainement proposer le second.

4) Si oui, en quoi est-ce différent d’après ton expérience ?

Ce n’est pas si différent, dans la mesure où même en auto-édition, par respect envers ses lecteurs, on se doit d’avoir une démarche professionnelle. D’avoir des textes bien fagotés. Impeccablement écrits. Exempts de coquilles ou, pire, de fautes d’orthographe ou de français. C’est le rôle de l’éditeur que de veiller à cette partie-là de notre travail, mais les auteurs autoédités ont appris à s’entourer de bêta-lecteurs, avec plus ou moins de bonheur. Là où la différence est notable, c’est qu’en auto-édition, le travail ne s’arrête pas à l’écriture. L’auteur doit souvent jongler avec plusieurs casquettes : mise en page, illustration, communication, marketing, représentation, vente, service après-vente… La liste est longue et demande beaucoup plus de résilience, d’abnégation et de… régularité.

Olivier Saraja_auteur - portrait noir et blanc.png

Lire la suite

Auto-édition en questions (4) : J.L. Treuveur (Theriantropia)

On se retrouve avec déjà le 4e rendez-vous mensuel d’interviews sur l’auto-édition. Aujourd’hui, c’est au tour de J.L. Treuveur, auteur de la saga de fantasy Theriantropia.

Encore une démarche différente des précédents, avec la construction de tout un univers dans une saga déclinée en 5 tomes principaux, et en « mini-aventures » (parution du 1er tome pour enfant dans le courant du mois), accompagné d’illustration et même de playlists pour l’ambiance sonore. Et une distribution essentiellement sous forme papier et non numérique, ce qu’on pourrait penser rare de nos jours. Mais qui rejoint, dans son optique de trouver son public lors de salons, celle de Fred Marty.

Si je dois trouver un point commun aux 4 auteurs déjà interrogés, c’est qu’ils donnent raison à l’adage comme quoi le principal secret, pour écrire, c’est… de s’y mettre! Non que cela suffise, mais c’est le premier pas indispensable. Car avoir des idées est moins facile qu’arriver au bout de leur concrétisation sur le papier, et il faut de la rigueur et de la persévérance pour obtenir un résultat, la somme de travail étant considérable.

autoedition

L’AUTEUR

1) Peux-tu te présenter en tant qu’auteur?

Je m’appelle Jessica. Je suis auteur indépendante de la saga Fantasy Thérianthropia.

2) Publies-tu sous ton vrai nom? (tu n’es pas obligée de donner le vrai si c’est le cas 😉 )

Je publie effectivement sous mon vrai nom, puisque je me nomme Jessica Treuveur. Le pseudonyme J.L. Treuveur est un hommage à mon arrière-grand-père Maurice Liesta que je n’ai guère vraiment connu (puisqu’il est décédé lorsque j’avais trois ans), mais qui a laissé en moi la passion de l’écriture. Il écrivait des poèmes et des romances d’une plume délicate et talentueuse ; des manuscrits non édités que je conserve précieusement. Et ma volonté à réaliser mon rêve d’enfant est une pensée profonde pour lui.

3) As-tu aussi été éditée dans le circuit traditionnel?

Avant de me lancer dans l’édition indépendante, j’ai envoyé quelques manuscrits de mon premier tome de Thérianthropia à de grandes maisons d’édition comme Albin Michel, Gallimard, Acte Sud ou Bragelonne. Mais j’ai rapidement compris que ce n’était qu’une perte de temps lorsque j’ai reçu ma première réponse d’Albin Michel qui expliquait que j’avais un talent certain pour l’écriture, mais que le « genre » de mon œuvre n’était pas ce qu’il recherchait. J’ai donc décidé de créer ma chance comme j’avais créé mon « genre » littéraire, car il s’avère effectivement que Thérianthropia n’est pas une fantasy traditionnelle et qu’elle a son propre style. Un style éclectique et psychologique ; particularité qui joue aujourd’hui à mon avantage puisque mon public est très général, Thérianthropia arrivant à séduire même des non-adeptes du genre fantasy.

theriantropia_1

Lire la suite