Film : les Mitchells contre les Machines (Netflix)

J’ai pour une fois suivi l’algorithme de Netflix qui poussait sa production maison, ce long métrage d’animation dont j’avais aperçu plusieurs échos positifs.

Snapchat version longue

Et au final j’ai pensé « J’ai beau être moi-même misfit, j’en ai ras la casquette des films qui montrent des héros « atypiques » qui sauvent le monde ». Ici, on suit une famille qui se définit bizarre : une ado créative qui va rentrer dans une fac de cinéma où elle a l’impression d’enfin trouver des interlocuteurs qui la comprennent, son père bricoleur allergique aux ordis avec qui elle n’arrive pas à communiquer, une mère qui ne se sent pas à la hauteur de leurs voisins à la vie Instagrammable parfaite, et le petit frère fan de dinosaures (c’est censé être bizarre pour un gamin d’aimer les dinosaures?).

Le tout en mettant en garde contre les téléphones créés par un petit génie (mélange d’Elon Musk/Steve Jobs de 20 piges) qui se retournent contre l’humanité.

C’est bien fait (quoique je ne sois pas fan du style de dessin avec des collages patchwork moches façon « je viens de découvrir les filtres Snapchat »), dans le style épileptique moderne, mais ça a beau aller à 100 à l’heure, il y a un petit arrière goût d’ennui dû au discours téléphoné.

Au passage, c’est marrant comme tous les dessins animés des 15 derniers font l’éloge de la différence en étant au final tous bâtis sur le même scénario. (Dragons : un ado plus doué pour le dessin que pour la bagarre transforme son village de vikings barbares en centre d’entraide entre humains et dragons. Alors j’adore Crocmou hein, l’idée de faire un dragon qui a tout du gros chat ailé, c’était génial, mais bon… Ça devient vachement redondant la complainte des graphistes incompris à force). Surtout que ça n’a pas l’air de rendre le monde plus tolérant pour autant.

Buffy : Once More with Feeling : Rave in Peace

Dans une tentative de désencombrement, je me suis enfin décidée à revendre mes DVD de Buffy. Mais avant, il y a un seul épisode que j’ai voulu revoir : l’épisode musical Once More With Feeling (saison 6, épisode 7).

Et plus j’y repensais, plus les chansons (dont j’avais jadis le CD) me revenaient en tête. J’en suis la première surprise, vue l’allergie que j’ai développée envers Joss Whedon (le créateur du show) pour la façon dont il a abandonné la série, pour les saisons 6 et 7, aux mains de Marti Noxon, qui l’a complètement sabordée de ses névroses. Vous me direz, la plupart des auteurs écrivent autour de leurs névroses, mais les bons le font en évitant les métaphores lourdingues, et en respectant les personnages au lieu de les bousiller.

Soit dit en passant, pour me remettre en tête le contexte, j’ai regardé seulement 2 épisodes avant celui-ci, et pour le reste, la lecture des résumés sur Wiki m’a rappelé pourquoi les saisons 6 et 7 m’ont fait passer le goût de Buffy.

D’ailleurs, je vous déconseille de les regarder si vous avez le moral dans les chaussettes. Entre Buffy en pleine dépression post-résurrection, abandonnée par Giles (l’acteur Anthony Stewart Head voulait retourner en Angleterre, si je me souviens), obligée de bosser dans un fast-food pour conserver un toit à sa soeur Dawn (leur mère est morte dans la saison 5), alors qu’aucun des autres habitants de la maison (Willow et Tara) ne songe à ramener des sous… Willow qui sombre dans une addiction à la magie (traitée à la truelle)… Et la menace fil rouge de la saison, ce sont les 3 geeks crétins.

Mais passons. L’épisode musical, lui, permet aux personnages de révéler leurs profondes blessures, dans un florilège de styles divers, et même si les talents de chanteur des acteurs varient, le résultat global n’a pas trop vieilli.

Par contre, il vaut mieux regarder la VO et éviter de lire les sous-titres des chansons, qui sont… Maïgod. Mais quelle idée. Je sais que c’est compliqué de trouver des rimes, mais tout de même… « Allons affronter ces galopins »? Pour rimer avec les lapins d’Anya ?

Cela m’a aussi rappelé que j’avais écrit une autre parodie (en plus de celles des chansons de James Marsters déjà recyclées sur ce blog), sur la musique du numéro de Spike, « Rest in Peace », adapté au contexte d’une fan en convention (ça a 18 ans, hein. Mais je suis assez contente du push-up).

Rave in Peace

I grew bored
So many years ago
You can make me feel
Like it isn’t so
And why you come to conventions
I think I finally know
Mmm, mmmm

You flirt
Enjoying the whole game
And you can’t be the one you are
You know they want some more
Playing with a thousand girls
It doesn’t make it real

That’s great —
But I don’t wanna play
‘Cause being with you touches me
More than I can say
And since I’m only game to you
I’m saying stay away
And let me rave in peace

Let me rave in peace
Let me get some sleep
Let me take my love and bury it
In a hole six-foot deep
My Buffy tapes are all worn
But I can’t find my sweet release
So let me rave in peace

You know
You got a thousand slaves
And you just love to let them hope
That you might misbehave
But ’till you do, I’m telling you
Stop blocking my brainwaves
And let me rave in peace

I know I should go
But I follow you
Like a fan possessed
There’s a push-up here
Beneath my breast
And I go to cons
Each time you’re a guest
If my bank could speak
It would sure protest
But I can see
You’re unimpressed
So leave me be

Let me rave in peace
Let me get some sleep
Let me take my love and bury it
In a hole six-foot deep
My Buffy tapes are all worn
But I can’t find my sweet release
Let me rave in peace

Why won’t you let me rave in peace?

Marie Kondo : faut-il jeter ses livres?

Ca fait grand bruit dans le landernau des blogs littéraires : dans la série de télé réalité inspirée de sa méthode, Marie Kondo conseille à ses clients venus demander de l’aide pour se désencombrer de jeter leurs livres. Scandale, hérésie, au bûcher ! Crient les lecteurs et bibliophiles.

Je m’interroge sur cette réaction épidermique des lecteurs à des conseils dont ils ne voient qu’une moitié tronçonnée. Il faudrait peut-être qu’ils lisent… le livre de Marie Kondo pour comprendre la démarche derrière, au lieu de se fier à une adaptation américaine en télé réalité, que même les gens qui étaient dubitatifs sur la méthode estiment passer à côté du message.

J’en ai parlé quand j’ai chroniqué le livre, mais petit rappel.

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1) Marie Kondo n’est pas Mary Poppins

Pas de panique, elle ne va pas débarquer sur le pas de votre porte pour jeter vos précieux livres à votre corps défendant. On n’est pas dans Fahrenheit 451. Sa démarche s’adresse à ceux qui *veulent* désencombrer leur intérieur et / ou leur vie. Vous avez des piles de livres du sol au plafond et cela vous rend heureux ? Gardez-les! Pourquoi diable regardez-vous l’émission de Netflix? Est-ce que je regarde Top Chef, moi, quand ma conception d’un dîner cuisiné, c’est de faire compoter 2 tomates pour accompagner mes gnocchis poëlés?

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2) Jeter des livres, c’est sacrilège

Oui, je suis assez d’accord. Néanmoins, si Marie Kondo parle de jeter au lieu de vendre ou de donner, il y a des raisons : c’est parce que dans la plupart des cas, cela revient à entreposer les objets en question en attendant de trouver le temps de les référencer sur Leboncoin / louer une table à un vide-grenier / trouver parmi ses amis qui est intéressé. Temps qu’on ne trouve pas plus que les occasions de le faire, et 5 ou 10 ans après le carton « vide-grenier » est toujours chez vous à prendre la poussière.

Donner? On a trop tendance à refourguer son bazar à d’autres en pensant rendre service, et au final s’ils sont trop polis pour refuser alors que ça ne les intéresse pas, on ne fait que leur transmettre le problème.

Pour les livres, il y a ici un article recensant où et comment en faire don ou les recycler, mais sachez que malheureusement, les bibliothèques municipales et autres établissements publics que vous pensez aider ne peuvent souvent pas prendre vos dons.

Vous avez une boîte à livres près de chez vous ? Alors déposez-y vos précieux. Vous avez besoin des 3 euros par kilo que peuvent vous rapporter vos livres? Vendez-les donc. Mais sinon, c’est souvent reculer ad vitam aeternam le moment fatidique pour pas grand chose.

ook-librarian

3) Désacraliser les livres

J’ai été une grosse lectrice depuis mon enfance, mais à présent, je trouve difficilement le temps et de l’intérêt pour la plupart des livres. Moi qui longtemps ne lisait que des romans fantastiques ou de science-fiction, ce sont plutôt les livres documentaires que je recherche, au détour d’un intérêt subit (cf mes chroniques historiques sur le blog). Les livres que j’ai lus pour le challenge des 100 livres, alors que ce sont des classiques, ne m’ont pas causé un enthousiasme délirant. Au mieux, j’ai compris pourquoi c’était des classiques, par leur intérêt documentaire humain autant que littéraire sur ce qu’ils racontaient de leur époque. Au pire, ils m’ont agacé ou ennuyé, sans rien m’apporter d’autre qu’une case cochée dans cette liste (juste un énième effet de mode bloguesque) et un soupçon de culture générale supplémentaire. La belle affaire.

Au final, quand après avoir lu le livre de Marie Kondo, je me suis décidée à trier ma bibliothèque, ça m’a effectivement fait du bien. Je me suis débarrassée (donné, vendu…) de livres que je savais ne jamais vouloir relire, voir lire (car je les avais achetés ou on me les avait offerts à une époque où mes centres d’intérêt étaient différents). Ca m’a libérée d’un poids psychologique dont je n’avais pas forcément conscience : la « charge mentale » (pour reprendre un terme à la mode), voire morale, d’un devoir auto-imposé de lire ces livres, alors que je n’avais ni le temps ni l’envie de le faire. Grâce à Marie Kondo, j’ai compris qu’il valait mieux leur donner une chance d’être lus ailleurs plutôt que de me peser chez moi par leur présence accusatrice. Respecter les objets, c’est bien, mais les sacraliser, c’est peut-être un peu trop – oui, même les livres.

Il y a aussi ceux qu’on a lus avec plaisir, mais de l’eau a coulé sous les ponts, nos goûts ont changé. On les garde en souvenir de cette époque, on se souvient encore bien des personnages et de l’intrigue, ou parfois plus confusément. Mais là encore, l’attitude sans doute dérivée du shinto n’est pas de conserver à tout prix les objets une fois qu’ils ont accompli leur tâche, mais de les « remercier » et de les laisser partir – éventuellement dans un nouveau foyer.

Ca m’a permis de regarder en face la réalité que non, je n’avais plus vraiment ni l’envie ni le temps de lire n’importe quoi. On peut s’ouvrir, se nourrir et se cultiver différemment… la lecture n’est pas exclusive du reste. Et c’est entre autres parce que j’ai plus d’occasions d’explorer le monde autrement maintenant que je ressens moins le besoin de lire.

Rassurez-vous, j’en ai gardé plein d’autres, ceux qui pour moi rentrent dans la catégorie « ce qui me font plaisir à tenir en main », ce qui le critère de base de Marie Kondo pour décider quoi garder. Et quand je déménagerai, les porteurs de cartons me maudiront.

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4) L’important est dans le chemin autant que la destination

Dernier point à porter au débat, que les amateurs de livres devraient aisément comprendre : il est vain de comparer la version Netflix à la version livre de la méthode KonMari. Je l’avais achetée et lue avant, et comme beaucoup de livres de développement personnel, on peut se dire qu’il est résumable en quelques principes (ceux que vous trouverez dans moult articles sur internet). Mais dans la pratique, le fait qu’elle explique son propre cheminement dans la recherche obsessionnelle d’ordre et ses multiples exemples de clients et d’erreurs m’a autant aidé que la méthode elle-même. Je ne l’ai d’ailleurs pas appliquée telle quelle, parce que d’une part, je pars de beaucoup trop loin. Pour vous dire, ça fait 3 ans que j’ai tellement pris A-ha en grippe que je souhaite donner ou vendre mon merchandising et mes souvenirs d’eux. Et j’en ai encore retrouvé récemment (cartes postales de mon adolescence rangées au fond d’une boîte, pin’s idem dans une autre, etc…).

D’autre part, je pense aussi que ce qu’elle met en évidence, ce n’est pas qu’on a trop de choses, mais que notre génération (et les plus jeunes encore moins) n’a plus les moyens de se loger dans autant de mètres carrés que nos aînés… enfin, peut-être pas toute ma génération, les amis et la famille qui habitent en province n’ont pas trop ce problème, mais en tout cas les Franciliens et les habitants des grandes villes.

Le désencombrement ne peut fonctionner que si 1) l’abondance vous pèse et 2) vous cherchez et trouvez, en appliquant sa méthode du « est-ce que ceci me rend vraiment heureux ? », un moyen d’enfin faire efficacement du tri.

Et une partie de la méthode Konmari consiste à découvrir pourquoi on veut du changement chez soi, pas seulement comment y arriver. La série Netflix n’abordera guère le sujet : ce n’est pas aux USA qu’on encouragera une femme à questionner la non participation de son époux aux tâches ménagères ou la surconsommation…

Lundi mon Tag : mes fandom crush

Oui, c’est un anglicisme. Il y a à dire vrai un mot qui traduit assez bien crush, c’est béguin, mais c’est un mot suranné ((c) MotsSurannes ). Fandom, je n’ai toujours pas trouvé d’équivalent. C’est à la fois la communauté de fans de quelque chose (série télé, film, groupe de musique, livres…), et toutes les activités annexes.

Donc un fandom crush, c’est un béguin plus ou fictionnel (parce que dans le cas des acteurs et autres chanteurs, l’objet du béguin existe réellement, mais à moins d’être blonde à forte poitrine, le béguin lui restera fictif).

Et bien que ça recoupe en partie mon CV de fan, je me suis dit que ce serait sympa de créer ce tag pour qu’on discute de nos fandoms crush respectifs. Je commence. Dans l’ordre chronologique.

1) Peter Pan version Disney

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C’est un peu pour la blague, je devais avoir 5 ou 6 ans, et je ne me souviens même pas d’avoir vu le film. Je sais juste que depuis la petite enfance, quand je voyais une image de lui ou un extrait de film, c’était « Awww il est trop mignon ».

Et que je lui dois peut-être mon goût pour les oreilles pointues, les pouvoirs magiques (pom pu li lu), et les immortels. Et certains trouvent que le prince charmant est un idéal atteignable qui rend les filles trop difficiles.

Pouvoirs magiques : check.

Couteau qui pique : check.

Oreilles elfiques : check.

2) MacGyver (id.)

MacGyver-Richard-Dean-Anderson

Je n’ai pas besoin de présenter le héros pacifiste et bricoleur, capable de construire un drone à partir d’un grille-pain, de 2 trombones et 3 élastiques? Son brushing 80es et son sourire ravageur ont fait des dégâts.

Pour la version 2018, ne me demandez pas : je n’ai pas regardé une seule minute.

3) Luke Skywalker (Star Wars)

LukeSkywalker

J’ai découvert la saga de la Guerre des Étoiles avec le Retour du Jedi, où Luke n’est plus un bouseux galactique impétueux doté d’un curieux talent de pilote, d’un non moins curieux don pour l’utilisation de la Force, et d’une coupe de cheveux ridicule (it runs in the family), mais un chevalier Jedi accompli au passé familial tragique (nouveau cliché récurrent chez mes fandom crush) et à la tenue assombrie, comme ses cheveux – symbolique, comme sa main bionique, d’un début de glissade vers le Côté Obscur, qui lui permet de comprendre et pardonner à son père ? Oui, je me posais déjà des questions existentielles à ce premier visionnage. Et j’aimais déjà les phrases à rallonge.

Passé tragique : check.

Pouvoirs magiques : check.

Couteau (laser) qui pique : check.

4) Paul Atréides (Dune, de Frank Herbert)

Dune_Paul Atreides

Découvert par l’adaptation filmique de David Lynch, et donc sous les traits- et le menton – de Kyle McLachlan. Nettement plus vieux que le rôle, d’ailleurs, vu que dans les romans, Paul n’a que 15 ans lorsqu’il accompagne son père, le duc Leto Atréides, et sa mère, Dame Jessica, sur Dune. Jessica est membre des Bene Gesserit, une consoeurie principale pourvoyeuse de concubines aux lignées nobles, qui tire les ficelles dans l’ombre.

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Souvenirs de Luke Perry

Un des signes de l’âge, c’est que les gens célèbres que tu connais font plus souvent la une à la rubrique fait divers ou décès que pour un heureux événement de leur carrière, hélas.

Paradoxalement, dans le cas de Luke Perry, j’ai presque plus de souvenirs « en vrai » de lui que de souvenirs du petit écran. Non parce qu’on était proches, mais parce que j’étais trop « snob à rebours » pour regarder Beverly Hills, la série qui l’a rendu célèbre auprès de ma génération. Cad que déjà que je me sentais assez peu concernée par les séries de collège (tout aussi peu que je me sentais concernée par la vie du mien, de collège…), celles sur des ados riches et beaux de Californie m’intéressaient encore moins. Vu le succès de la série, j’en avais quand même entendu parler et je connaissais les grandes lignes. Mais c’est à cause de Buffy contre les vampires que nos chemins se sont croisés (et que j’écris aujourd’hui cet article).

En effet, alors qu’il tournait la série Beverly Hills, Luke Perry a joué dans l’adaptation en film de Buffy avec Kristy Swanson dans le rôle principal. Joss Whedon étant insatisfait de la façon dont son script d’origine avait été transformé, cela l’a conduit à réaliser ensuite sa propre version sous forme de la série avec Sarah Michelle Gellar, qui a eu le succès que l’on sait. A l’époque où j’étais fan de la série et de James Marsters, Luke Perry a été invité en guest star d’une des conventions à laquelle j’ai assisté, à Londres : Halloween Con 2004.

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Luke Perry, la classe

Un peu mieux organisé que d’autres, cette convention avait demandé aux clients d’envoyer à l’avance des questions pour les différents invités, afin de filtrer les questions répétitives et/ou de répartir les interventions des fans. Comme j’essayais de traiter avec autant d’intérêt les invités même si j’y allais surtout pour un (scrupule que j’ai perdu par la suite), j’avais envoyé des questions pour tous. Moralité, si une seule de mes questions avait été retenue pour la totalité des invités stars (James Marsters et David Boreanaz), j’en avais eu une entre autres pour Luke Perry qui était là en second couteau… et comme je connaissais une des filles de l’organisation, elle m’a demandé comme un service de lui en poser quelques autres qu’elle m’a donné sur un petit carton, car il n’avait pas eu beaucoup de candidats et les organisatrices craignaient que son Q&A (Questions & Answers – session de questions réponses) soit pas mal raccourci de ce fait. Ce qui aurait été gênant pour tout le monde.

Il faut dire aussi que les autres invités n’étaient pas des moindres : David Boreanaz alias Angel, donc, qui n’avait pas encore joué dans Bones, James Marsters alias Spike, Juliet Landau alias sa Drusilla (très classe, grande dame), Amy Acker alias Fred dans la série Angel (enceinte jusqu’aux yeux et adorable), ainsi que Jane Espenson, ma scénariste favorite de la série Buffy, très sympa.

Comme l’amie avec qui j’étais allée à la convention était, elle, également fan de Beverly Hills et sincèrement intéressée par Luke Perry, j’ai partagé les questions bonus avec elle. Et nous avons été les premières à nous présenter à sa séance d’autographes du premier jour. En dehors de nous, il y avait quelques nostalgiques de Beverly Hills et des fans complétistes de Buffy, pas vraiment foule mais quand même de quoi l’occuper un peu. Néanmoins, c’était la seule séance d’autographes prévue pour lui ce week-end (ça ne le dérangeait pas outre mesure : il était venu avec son épouse et en profitait pour se faire un voyage romantique en Europe avec elle, nous a-t-il confié).

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J’ai flouté la signature exprès

Histoire de trouver des choses à lui demander, j’avais regardé Jeremiah, la série de science-fiction post-apocalyptique que Luke Perry co-produisait alors et dont il jouait le rôle principal, et qui venait justement de commencer sa diffusion en France. Bonne surprise : c’était une série intéressante, bien fichue, sur un postulat de base utilisé dans plusieurs classiques (un virus a exterminé tous les adultes, et les adolescents ont dû survivre seuls dans un monde ayant perdu la plus grande partie de sa civilisation). Je n’ai donc pas eu à mentir pour lui dire tout le bien que j’en pensais. Il a été charmant avec moi et mon amie (pas charmeur : charmant, humble et sympathique, comme souvent les vrais professionnels du spectacle qui n’ont rien à prouver, au contraire des cabots…), nous disant même quelques mots en français.

Son Q&A était pile sur l’absence de pause déjeuner, plutôt une heure creuse du coup, car la seule disponible pour aller casser la dalle. Mais l’humour et l’intelligence de ses réponses ont peu à peu captivé et conquis le public. J’ai pu lui demander entre autre en quoi consistait son rôle de co-producteur sur la série (sujet qui m’intéressait car j’aime bien connaître les métiers « behind the scene », et je n’avais jamais bien cerné à quoi ça correspondait : simple financement ou rôle actif?).

Dans son cas, vu qu’il était à l’origine de la série, il s’impliquait dans tous les aspects de la production, du choix des lieux au casting et à divers aspects créatifs de la série. L’idée étant bien sûr de se donner un véhicule intéressant, à une époque où les rôles se raréfiaient pour lui. Et d’avoir voix au chapitre, ce qu’il n’avait guère en tant qu’acteur, alors que, ayant commencé à travailler comme acteur tout jeune, il avait acquis une solide expérience dans la plupart des domaines du métier.

Résultat de ce charisme et sa sympathie naturelle : la salle éparse s’est remplie durant son intervention. Il y a même eu de la demande pour des autographes, de sorte que les organisateurs n ont ajouté une 2e session d’autographes, et pour son 2e Q&A, il a fait salle comble. Les échos de lui que j’ai eus par mes « contacts » à l’organisation ont été tout aussi élogieux. Je garde donc de bons souvenirs de cet acteur qui, comme beaucoup, a peiné à égaler le succès de ses débuts, malgré des talents évidents et une intelligence réelle.

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Je n’avais pas d’autre photo de groupe, désolée pour Jane Espenson

C’est pourquoi je voulais reprendre la plume pour lui rendre ce petit hommage.

So long, Luke Perry.

La meilleure armée du monde

Il y a quelques années, j’avais regardé un documentaire sur les Navy Seals, corps d’élite de l’armée US. Vous en avez entendu parler, on a fait des films sur eux, toutes les vedettes de film d’action en ont joué.
Ils étaient là à frimer sur leur entraînement sans faille, à dire qu’ils étaient meilleurs même que leur équivalent Israélien de Tsahal (pourtant réputé).
Là, le reporter, français, leur demande « Et la Légion Étrangère? ».
Et là, changement de ton. La queue entre les jambes, plus de frime, les valeureux Navy Seals ne la ramènent plus « Ah oui mais non mais on peut pas comparer, c’est pas pareil, eux c’est des (je ne me souviens plus du terme utilisé, quelque chose comme cinglé ou malade mais moins insultant, des fois qu’ils en croisent un ensuite) ».

C’est un peu la réputation mondiale de la Légion. Ils font peur à tous les corps d’armée de la planète. A raison.

EMBARQUES

Aujourd’hui, je regarde un doc sur un entraînement de survie en forêt équatoriale en Guyane, suivi surtout par des Légionnaires. Parmi eux, quelques intrus venus d’autres régiments de l’armée française. L’un d’eux n’apparaît que visage flouté ou de dos. Il appartient à un corps spécial de renseignement, le 13e régiment de Dragons Parachutistes. D’où la préservation de son anonymat.

La voix off commente « La présence d’un membre des Dragons à un de ces stages est un événement. Ils sont très respectés des Légionnaires. »


Et là, à la lumière de ce que j’ai dit plus haut, tu te dis, « Ah ouais. Quand même. »

Au fil du doc, on le voit prendre le leadership naturellement. Il a aussi l’air, malgré son jeune âge, d’avoir la tête bien faite (contrairement à ce que certains pensent, l’armée a changé et évite d’embaucher les bas du front. Surtout pour ce genre de profil. Mais même les autres sont ok. Mention spéciale au mec du RIMA). Bref, le mec, sans avoir un gabarit aussi mastoc (c’est pas non plus une crevette, hein) que certains de ses camarades, dégage maîtrise, volonté et intelligence.

J’ai quelques anecdotes à raconter sur la Légion et l’armée, bien que n’en faisant pas partie. J’ai côtoyé des militaires ou futurs militaires (hommes et femmes) à l’occasion. La Légion, soyons clairs, faut pas les chercher (et en même temps, soyons clairs : si tu es assez débile pour ne pas reconnaître un Légionnaire alors qu’ils ont l’obligation de rester en uniforme sur le territoire français, et que tu leur cherches des noises, hein… Ca vaut candidature au Prix Darwin).

L’armée française, en ce 11 novembre, que ceci lui soit mon petit hommage.

Post-scriptum : le crowdfunding Hero Corp : Capitaine Flemme (+Freaky Friday)

Je voulais vous présenter mon super polo Hero Corp, que j’ai reçu en récompense de ma contribution au financement participatif de la saison 5 (et finale) de Hero Corp, la série de super-héros de Simon Astier.

J’en profite pour vous révéler mon identité secrète de super-héros de classe 98, car je suis en réalité : le Capitaine Flemme. (oui alors comme beaucoup, j’avais vu un peu grand pour la taille, M sur mon format de hobbit, c’est pas top)

hero corp capitaine flemme

Origin story : griffée par un chat radio-actif, j’ai acquis une extrême souplesse (ah non) des griffes rétractiles (non plus) le pouvoir incomparable de pouvoir dormir 18h par jour (ce n’est pas très utile au combat, cela dit).

J’ai quand même eu droit à un générique dans les années 80, dont je suis sûre que vous vous souvenez si vous avez connu cette époque – et ce, même si vos souvenirs vous trompent peut-être un peu sur les détails. Voici les paroles exactes, que je vous laisse chanter en karaoke :

Au fin fond de l’Univers, à des années et des années-buross de la Terre,
Roupille celui que le gouvernement intersidéral appelle
Quand il n’est plus capable de trouver une solution à ses insomnies,
Quand il ne reste plus aucun espoir :
le Capitaine FLEMME !

 

Capitaine Flemme tu n’es pas

Du matin ou d’midi

Mais du fond de ton lit 

(Capitaine Flemme )

Tu te couches avant minuit

Tu dors jusqu’à midi

Toujours prêt pour un somme

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Parisienne mais presque : les émissions de déco, j’aime ça (en général)

Je n’aime pas la télé-réalité du style Les Anges ou Secret Story, parce que la débilité humaine me donne assez d’envies de meurtres dans le métro pour que je ne veuille pas consacrer une seconde de plus à des neuneus en mal d’attention.

Par contre, j’aime bien celles de décoration ou d’immobilier (Enfin, j’évite le Tous Ensemble de la Une, trop copié sur le modèle américain larmoyant, il ne faut pas pousser). Déjà, ça éduque l’oeil au potentiel de logements mal décorés, ça donne une idée de ce qui est possible en travaux, des prix du marché et des marges de négociations. Enfin, ça reste de la télévision, donc du spectacle, donc à prendre avec des pincettes. Et puis c’est un des rares types de programme télé qui ne donne pas trop envie de se suicider. Sauf quand ils présentent un logement parisien format clapier nécessitant un emprunt sur 20 ans et qu’ils disent que c’est une super affaire.

immobilier

Mais parfois, les deux (débilité et immobilier) se rejoignent.

C’est la pensée qui m’est venue en regardant cet « épisode » de D&COValérie Damidot venait en aide à une famille qui avait acheté une ruine, pardon, une longère de 130m2 en pleine campagne, sous prétexte d’avoir de la place et un terrain pour leurs 4 enfants, sans avoir l’argent pour faire les travaux qui s’imposaient.

Alors certes, à la base, les amis devaient les aider à faire les travaux. Sauf que, ô surprise, au bout d’un moment, ils ont dû en avoir marre de passer leurs week-ends à faire des travaux pour quelqu’un d’autre. D’autant qu’il s’était avéré que la charpente du plancher médian était pourrie, et la refaire dépassait les compétences de Bob le bricoleur du dimanche. J’oubliais de préciser : les joyeux parents qui voulaient donner une belle vie près de la nature à leurs enfants, ils ont choisi un bled où il fait un froid sibérien. Du coup, ruine sans isolation qui prend l’humidité dans une région glaciale => factures de chauffage exorbitantes rien que pour avoir 17°C dans 1 ou 2 pièces => plus de sous pour payer des travaux. Ils s’entassaient donc dans deux pièces, parce que c’était tout ce qu’ils arrivaient à chauffer, vu qu’il manquait carrément des murs.

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Vu tout le boulot qu’il y avait pour rendre ce tas de briques vivable, ils auraient eu presque aussi vite fait de faire une nouvelle maison. L’équipe de D&CO a d’ailleurs tout cassé pour faire un plan de sol qui soit celui d’une maison, pas d’une grange avec 2 pièces et un grenier. Ils ont percé le toit et les murs pour faire des fenêtres (ben oui, une longère, c’est un habitat paysan conçu avant le double-vitrage pour conserver la chaleur dans la mesure du possible avec de la pierre, donc avec le moins d’ouvertures possibles).

Mais surtout, on est censé être désolés pour la famille. Ils ont l’air gentils, mais il faut arrêter d’être bêtes, aussi. Pourquoi acheter un truc aussi énorme? Personnellement, j’aurais opté pour « plus petit et plus dans nos moyens », et habitable au moment de l’achat. Enfin déjà, ce n’était peut-être pas une bonne idée de faire 4 enfants avec un seul salaire insuffisant pour les élever dans de bonnes conditions.

Quant à l’après D&CO, je ne suis pas convaincue : quand la porte automatique de la salle de bain high tech tombera en panne, il faudra qu’ils prennent un crédit pour la remplacer. A moins qu’on ne leur coupe l’électricité d’ici là, parce que les factures vont être salées, avec 130m2 à chauffer (dont un salon-cathédrale sur 2 étages) et éclairer, le home cinéma de la salle de jeux des mioches, etc… Eh, vous auriez peut-être dû penser à leur aménager une partie séparée à louer histoire de payer les charges.

valerie-damidot-salon-de-jerome-et-christelle

Ca va être pratique à chauffer, ça…

 

A l’inverse sur le spectre immobilier, il y a la Maison France 5, plus bobo boubourge, vu qu’ils ne paient pas les travaux mais uniquement les architectes d’intérieur. Je ne critique pas : je regarde les deux. Mais comme ce sont donc des spectateurs qui ont un peu de moyens qui font appel à eux, ce sont parfois des clients avec des « first world problems«  (cherchez en donc des exemples sur Google si vous ne connaissez pas le principe). Par exemple « Roxana », qui vit dans un grand appartement récemment aménagé par un architecte d’intérieur. Elle a contacté l’émission pour que leurs architectes résolvent son problème : elle trouve « que son espace à vivre manque de chaleur ».

C’est vrai. Pourtant, l’architecte d’intérieur a suivi à la lettre tous les codes à la mode : tons taupe, chocolat et je ne sais quels autres termes pour dire « un genre de beige marron passe-partout », banquette qui fait rangement, séparation en verrière façon atelier avec la cuisine ouverte… Je n’ai pas retrouvé de photo de l’émission, imaginez ça en plus tassé.

roche-bobois_s

Le salon de Roxana était plus petit

Mon diagnostic (gratuit), c’est que tu as trop de place, pas assez de meubles, tous bas, et rien sur les murs, et c’est trop bien rangé et trop calqué sur les modes du moment. Du coup on dirait un showroom Roche-bobois. Laisse donc un peu de bazar s’installer, un magazine ou un livre traîner, un peu de personnalisation (si tant est que tu aies une personnalité, bien sûr…), tu verras, tout de suite, ton 5 pièces deviendra plus cosy et ressemblera plus à un endroit où on vit vraiment.

Oh tiens, en cherchant à illustrer cet article, je comprends maintenant pourquoi je trouvais toujours les décos de Mélanie Trinkwell dans l’émission laides et kitsch (je ne dois pas être la seule : elle n’a fait qu’une saison) : elle travaillait avec Maisons du Monde :

deco cloche

 

TFSA #16 – Rainbow power (en clair : Tag Séries : couples homosexuels)

Après le tag général, le tag généraux (vous comprendrez à la fin)

Enfin je n’ai pas trop compris le principe du TFSA, apparemment on ne tagge personne, on décide juste de le faire ou pas. J’ai vu celui-ci chez Iaminescapable, et comme j’étais en plein revival c’était l’occasion ou jamais de vous bassiner déblatérer pendant une heure vous parler de quelques personnages chers à mon coeur en particulier.

5. Bob et Lee, dans Desperate Housewives. Ça aurait pu être drôle d’en compter un au rang des « femmes au foyer désespérées » du titre, mais les scénaristes ne sont pas allés jusque là. Néanmoins, le petit couple, comme les autres personnages, est humain et sympathique, avec ses petits défauts, et a droit à ses intrigues parallèles, dont l’adoption d’une petite fille. Ce qui aide à faire passer les côtés un peu clichés.

Desperate Housewives_HunterMcDermottfamily

4. Carole et Susan dans Friends. Un des premiers et rares couples de lesbiennes au petit écran, dont le mariage a même fait l’objet d’un épisode. A l’époque, elles (et les auteurs) avaient même reçu un prix d’une association LGBT pour la représentation positive et non caricaturale de leur relation.

friends_carol et susan

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Cher Simon Astier, j’ai trouvé ton double maléf… non, juste un bon sosie

Cher Simon Astier,

je sais, le scénario de la saison 5 de Hero Corp normalement doit être bouclé vu que le tournage avait débuté.

Mais si jamais un jour tu as besoin d’une doublure pour jouer un frère caché (oui parce que l’autre il est déjà connu, et en plus physiquement la ressemblance n’est pas évidente), j’en ai un tout trouvé.

Anthony « Pich » (apparemment c’est un surnom).
Je ne sais pas s’il sait jouer la comédie, par contre aspect pratique : si tu veux tourner des scènes avec des animaux, il doit savoir s’y prendre, vu qu’il surtout soigneur animalier au Zoo de la Flèche.

Et à chaque fois qu’il apparaît dans un épisode de « Une Saison au Zoo », je trouve qu’outre une certaine ressemblance physique, c’est surtout sidérant que vous parliez plus ou moins pareil.

C’était la remarque inutile du jour.
Poutous.
Bon courage pour la saison 5.