Leçons de vie : ce qu’on garde du travail

Il y a quelques années, quand j’ai entamé le loooong processus de rangement /désencombrement de mon appartement, j’ai passé un certain nombre d’heure à soigneusement ranger la doc de mes diverses missions en entreprise. Je me disais « on ne sait jamais, si on me rappelle chez le même client, ou qu’en entretien pour la même société on me pose des questions, ça peut me servir ».

Au final, il y a une fois où, revenant chez un client côté MOA après avoir bossé chez eux côté MOE, on m’a demandé qui était mon directeur de projet à l’époque (et j’avais oublié son nom. Je me souvenais surtout qu’il ne servait pas à grand chose, et avait tellement dénigré ma bosseuse de chef de projet qu’elle s’est finalement barrée de l’informatique pour bosser au CE).

Et puis avec le temps, j’ai réalisé que mon CV était assez fourni et avait assez évolué pour qu’on ne s’attende pas à ce que je me souvienne des détails, ni que je refasse la même chose. Joie.. Ce n’est pas que j’ai pas confiance en moi, c’est que j’ai mis 15 ans à avoir une vague idée du marché du secteur. Enfin j’ai aussi mis, allez, 12 ans à me rendre compte que, à quelques « historiques monomaniaques » près (généralement mal vus de leur hiérarchie et avec qui il vaut mieux réfléchir avant d’aller leur poser des questions, mais moi j’aime bien, au moins ils savent de quoi ils causent, on apprend beaucoup avec eux. Et quand on est carré et qu’on ne les dérange pas pour rien, ils sont souvent très sympa), les « experts » et chefs divers n’en savaient pas plus que moi et apprenaient sur le tas. Ce fut extrêmement libérateur. Depuis, on peut me confier à peu près n’importe quel job dont je connais la moitié des tâches : je suis zen sur ma capacité à gérer.

Vieilleries

Donc je viens de refaire une passe de tous les dossiers soigneusement étiquetés, pour ne garder que les contrats et certificats de travail, et une page avec les noms des collèges de l’époque (enfin… Ceux dont, en lisant les noms, je me souviens encore). Allez zou, plusieurs kilos de paperasse en moins.

L’important, ce n’est pas l’expérience dans les détails, c’est :

  • ce qu’on appelle le « savoir faire » qu’on peut facilement transposer chez un autre employeur
  • le « savoir être », cad ne pas être un inadapté complet. Et même là vous avez quand même une certaine marge, en fonction des postes, parce que la preuve : en étant à moitié asociale voire carrément zarbe, je réussis à laisser plutôt bonne impression, paraît-il. Il faut dire que, étant zarbe, et n’ayant pas l’intention de mélanger boulot et vie privée sauf avec les collègues avec qui ça « colle », je suis aussi capable de m’entendre avec à peu près tout le monde. Et quand je sens que j’aurais du mal à supporter (ou ne pas me faire moquer) par des collègues, je trouve des moyens diplomatiques de limiter mes contacts avec eux au strictement nécessaire. Et ça passe généralement. Miraculeux.

« Tu manges tout(e) seul(e) ? »

Ca devait arriver, si vous déjeunez dans un restaurant près de votre travail : des collègues ont choisi le même lieu, et comme ce sont des gens qui trouvent que ohmondieu mais c’est trop triiiste de manger solo dehors, ils vous demandent « Tu manges tout(e) seul(e) ? », sur le ton de qui va vous inviter à rejoindre la tablée*. A vous la joie de parler boulot alors que vous vouliez faire un break…

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Cachez votre joie

Souriez, voici une petite liste de répliques pour sauvegarder votre pause dej :

1. J’aimerais bien, oui. // Sobre, bref, direct. SCUD.

2. Ben non, avec Berthold (en désignant une chaise vide). Berthold, je te présente [nom de l’intrus]. // De deux choses l’une : soit votre interlocuteur comprend que c’est une blague destinée à le faire partir, soit il vous croit fou/folle. Dans les deux cas, peu de chances qu’il s’incruste à votre table.

3. Oui, il faut absolument que je termine ce challenge Sailormoon Drops, c’est le dernier jour pour gagner le personnage de ChibiUsa avec les oreilles de lapin. // trop de détails dans la sincérité, c’est une option aussi, mais dangereuse pour votre réputation de sérieux et de maturité.

4. Non, j’attends mon amant. // Comme la solution 2 : si votre interlocuteur ne prend pas ça comme une blague, ça peut être dommageable à votre image professionnelle.

5. Si je veux garder mon appétit, oui. // Méchant. Pas forcément faux, mais méchant.

6. Oh ça devrait aller, ça fait longtemps que je sais me servir d’une fourchette et je ne suis pas encore grabataire. // Suivant l’effet voulu, dosez bien le sarcasme dégoulinant dans la voix.

Ah, et pas d’inquiétude : avec le temps, j’ai découvert que si, le reste du temps, on était enjoué et sympathique, le fait de vouloir par contre déjeuner seul en dehors de quelques occasions particulières passait crème. Les gens prennent note que bon ok vous n’êtes pas hyper sociable, ils trouvent ça un peu bizarre, mais la plupart l’acceptent une fois qu’ils ont compris qu’il n’y a rien de personnel là-dedans. Les seules personnes qui pourraient mal le prendre sont celles avec qui, probablement, vous auriez le moins envie de rééditer trop souvent la chose… Donc vous n’y perdez pas réellement.

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* Je sais que ça part parfois d’un bon sentiment. Mais parfois je pense que c’est aussi juste pour avoir des potins. Et puis, sachant qu’on passe déjà plus de temps avec ses collègues qu’avec ses proches, si on pouvait éviter d’y passer toutes ses pauses déjeuner, hein… Je n’aime pas mélanger privé et professionnel.

Vie ma vie de consultant : comment apprendre la fin de sa mission

Officiellement, d’après les textes de loi, le prestataire de service (ou consultant) reçoit ses ordres de sa société, laquelle doit lui transmettre les directives des clients chez qui il travaille. Le client n’est pas censé donné ses ordres directement, sauf tant que ça rentre dans le cadre de l’ordre de mission initial (sinon il s’agit d’un délit de marchandage).
Beaucoup de contrats de prestation sont signés en « tacitement reconductible » tous les 3, 6 ou 12 mois.

Si le client choisit de ne pas reconduire le contrat, il doit le signaler à la société de service (dans le domaine informatique, ce sont des ESN, « Entreprise des Services du Numérique », anciennement SSII avant un rebranding parce qu’ils avaient trop mauvaise réputation) un mois avant la date de renouvellement.

Et normalement, dans ce cas, le canal consiste à ce que le client avertisse la société, qui avertit le prestataire (son salarié). Dans la pratique, les clients qui ne sont pas des rats, par correction, avertissent le prestataire à peu près en même temps qu’ils avertissent le commercial en charge du compte. Parce que bon, les gens travaillent dans leurs locaux, ce sont des collègues, on est tous des êtres humains après tout.

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Mais ça, c’est quand tout se passe bien…
(tous les intervenants sont cités au masculin afin de contribuer à l’anonymisation, mais il y a quasiment la parité dans le monde merveilleux de la prestation de service en informatique)

Cas N°1 : le commercial distrait
Le commercial appelle le prestataire à 10h du matin pour lui demander s’il est ok pour une présentation (un genre d’entretien pour présenter la mission au candidat et le candidat au client, afin de voir si le tout est compatible) le soir même à 17h chez un autre client, à l’autre bout de la région parisienne.
« … Une présentation? Mais pourquoi? Je suis en mission chez Client1. Et puis c’est loin, pour être là-bas à 17h il faudrait que je parte de chez Client1 à 16h. »
Le commercial « Ta mission se termine à la fin de la semaine prochaine, ils ne te l’ont pas dit? ».
Contexte : c’était la saison des charrettes. Périodiquement, quelqu’un dans un conseil d’administration déclare « Il y a trop de prestataires dans nos services, ça coûte trop cher! Dégraissez! ». Et zou, les chefs de services reçoivent la consigne de se débarrasser de 10, 20, 30% ou plus de leurs effectifs « ASAP » (as soon as possible : dès que possible). Le suivi des projets? OSEF! (on s’en fout). Le passage de connaissances? OSEF! La surcharge de travail sur les internes? OSEF! L’important, c’est la comptabilité de fin de mois.

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Cas N°2 : le client méfiant
Dégustation de mousseux au pot annuel de la société de service. Prestataire1 croise Prestataire2, qui est en mission chez le même client.
Prestataire2 : « Eh salut! Alors j’ai appris que tu nous quittais la semaine prochaine? »
Prestataire1, interloqué : « … Tu me l’apprends ».
Contexte : depuis 2 ans, Prestataire1 travaillait sur un projet sensible, qu’il venait juste de mettre en production. Il semblerait que le client a estimé qu’il ferait du meilleur travail si on ne lui disait qu’au dernier moment qu’il partirait juste après la livraison. C’est vrai, quoi, des fois qu’il sabote le projet avant de partir. Au bout de tant de temps, la confiance règne dites donc… Ou bien les deux parties ont oublié de l’avertir. Allez savoir. Quelle idée aussi de tenir au courant les gens qui travaillent pour vous!

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Cas N°3 : le client honteux
Chef de projet à PrestatairesAutres : « Ca ne va vraiment pas, avec Prestataire1. J’ai essayé de joindre son commercial plusieurs fois, il ne revient pas vers moi, il ne répond pas au téléphone, tant pis pour lui, je lui ai envoyé un mail pour dire que Prestataire1 finirait dans un mois. »
3 semaines plus tard :
Chef de projet à PrestatairesAutres : « Il vous a parlé, Prestataire1? Vous savez si son commercial lui a dit qu’il finissait sa mission à la fin du mois? »
PrestatairesAutres : « Hmmmnon, il n’a rien dit. A priori il n’est pas au courant. »
Chef de projet : « Bon je vais lui dire alors. Mais quand même, c’est pas correct de la part de son commercial. »

Contexte : la mission ne se passait pas bien, le prestataire s’étant crispé et ayant perdu ses moyens suite à des tensions avec un collègue plus ancien. Le chef de projet avait remonté au commercial que la personne ne faisait pas l’affaire, et avait demandé à ce qu’on lui propose un autre profil. Mais le commercial avait fait le mort, espérant sans doute que le client n’insisterait pas. Du coup, il a perdu l’occasion de remplacer le prestataire sortant, tant pis pour sa pomme… mais pour le prestataire, c’est assez moyen d’apprendre ça si tard. Les mauvaises nouvelles, personne n’aime les annoncer.

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Cas N°4 : le carrément scandaleux
Prestataire1 était en mission chez Client depuis longtemps, et donnait tant satisfaction que Client a voulu l’embaucher. Prestataire1 ne tenait pas à quitter sa société de service, mais Client a lourdement insisté. Donc ok, Prestataire1 consent à démissionner, et signe un CDI chez Client. Client qui ne lui épargne pas les 6 mois de période d’essai renouvelable. Ex-Prestataire1 part en congé une semaine durant sa période d’essai. A son retour, il n’y a plus d’ordinateur sur son bureau.
ex-Prestataire1 : « Ben… il est où mon ordinateur? »
Collègues : « Ah… euh… T’as pas vu le chef en arrivant? Va donc voir le chef… »
En fait, Client-devenu-son-employeur le virait comme un malpropre durant sa période d’essai.
Evidemment, ça a fini aux Prud’hommes pour licenciement abusif, mais j’ignore comment ça s’est terminé ensuite.

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Voilà voilà voilà.

Alors quand on me dit aux infos que mais non y’a pas à s’inquiéter de la loi El Connerie, parce que les accords de branche et de chaque entreprise l’emporteront certes sur le Code du Travail, mais ce sera négocié avec les syndicats, j’ai comme un poil de méfiance. Parce que tout ce que je viens de raconter, là, c’était encadré par le Code du Travail. On voit le résultat. Et les syndicats, dans la plupart des boîtes, ils ne font pas grand-chose…

Vis ma vie de consultant : l’afterwork

Moeurs burolières

Mes collègues actuels vont de temps en temps prendre des verres ensemble après le travail. C’est assez inhabituel pour moi, en plus de 15 ans de boîtes diverses. Oh c’est arrivé, mais ça restait rare, pour fêter une occasion (départ, passage d’un ancien, etc). Là, ça a l’air assez récurrent, genre au moins une fois par mois.

Je ne les accompagne pas, parce que :
– j’ai une vie en dehors du travail
– je passe déjà 40h+ par semaine avec eux, c’est suffisant, on n’est pas mariés
– « boire un verre » est une occupation qui à mon sens n’a d’intérêt qu’avec des amis (sans doute parce que je ne bois pas d’alcool), or :
– ils sont sympas, mais sympasansplus. Cad qu’on n’a pas assez de choses à se dire de mon point de vue pour occuper à la fois la pause déjeuner et les pauses cafés, sans que je ne commence à m’ennuyer et me dire que mon temps serait mieux occupé ailleurs. Même si le « ailleurs » consiste à chasser les Pokemon ou grattouiller Bagheera au Café des Chats Bastille.

Une de mes anciennes collègues a de nouveaux collègues qui font ça aussi. Mais les siens sont tous des jeunes, c’est plus « normal » on va dire : ils n’ont pas d’enfants à aller chercher à l’école et autres activités extra-professionnelles qu’ont les gens passé la trentaine (ceux qui n’ont pas d’enfants ont en général des hobbies). Alors que les miens, il y a un peu de tous les âges, dont des chargés de famille.

Loin de moi l’idée qu’à partir du moment où tu as des enfants, tu ne dois plus avoir de vie en dehors. Mais bon, quitte à aller boire un verre, autant que ce ne soit pas avec des gens que tu côtoies déjà par obligation 40h/semaine. Non?


Et ceci explique pourquoi je ne risque pas de sitôt de leur dire que j’ai un blog.

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Du coup, je me demande :
C’est très répandu, le côté afterwork?
C’est une question de milieu? (mes nouveaux collègues semblent tous pas mal portés sur le côté « teuf » de la life…)
Ou c’est nouveau? Ou re-nouveau, parce que en fait, ça faisait longtemps que je n’avais pas fait partie d’une équipe où ça se faisait.
C’est moi qui suis asociale, ou bien c’est eux qui se font chier chez eux et cherchent une excuse pour ne pas rentrer? (ou les deux)

COBOL, la liche de l’informatique

Ah l’innocence de la jeunesse… Régulièrement, un petit nouveau débarque au bureau et est stupéfait qu’il y ait encore des programmes en COBOL dans les entreprises. COBOL, ce n’est un modèle de korrigan, ni un lanceur de disque moins 10, c’est un langage informatique. Plutôt ancien. Mais encore utilisé dans beaucoup de grosses entreprises.

Pour lui, c’est une technologie obsolète, il n’en a jamais entendu parler à l’école. Et pour anticiper la future absence de ressources pour maintenir les systèmes, les entreprises devraient tout migrer sous des langages plus modernes, comme Java Websphere ou autre.

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On lui explique que la plupart des grandes entreprises, banques, assurances, commerces, qui ont des millions de clients, ont besoin de systèmes fiables, ultra-rapides, et peu gourmands en espace (de données). Que ces grandes boîtes n’ont pas pour politique de balancer l’argent par les fenêtres. La refonte d’un système informatique qui a 40 ans de « vécu », ça se chiffre en centaines de milliers de jours/hommes, on ne s’amuse pas à faire ça sans une bonne raison.

Sans doute, certaines boîtes mal gérées ont été embobinées par des discours de commerciaux ou de petits jeunes frais émoulus de l’école tenant le même discours que lui.
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Jargon : les slogans de sociétés de service

Il serait malhonnête de dire que les ESN* font de la publicité mensongère. Elles ont juste tendance, comme les politiques, à générer leurs slogans au Boggle des éléments de langage.

Cap Gemini : People matter, results count. (quand on connaît la réputation de Cap Gemini de marchand de viande, c’est amusant)
IBM : Solutions for a small planet.
Atos : Your business technologist. Powering progress. (on aime bien les points inutiles, dans la comm’).
Sopra Steria : Talented Together.
Orange Business Services : Vous rapprocher de l’essentiel (ah tiens, celui-ci semble avoir été pondu par une vraie personne et non un commercial décérébré).
Accenture : High Performance. Delivered (et ponctuation. Aléatoire. Pour la petite histoire : Accenture, c’est du rebranding d’Andersen Consulting après que la société Andersen dont elle était issue ait été impliquée – et dissoute – dans l’affaire Enron. C’est vrai que ça fait tâche).
HP : What you care about, we care about. Non mais ça compte pas, c’est de l’anglais, ils n’ont pas les mêmes écoles de marketing que nous.
Econocom : Digital for all, NOW! (« Accélérer la diffusion du progrès digital dans les organisations. » Ah tiens, pour la VF ils ont fait une phrase, eux).
CGI : La force de l’engagement.
Aubay : Anticiper l’innovation. Faites gaffe les mecs, si vous anticipez trop l’innovation vous allez arriver dans le vide.

boggle

Si vous aussi, dirigeants d’ESN, vous voulez développer vos opportunités de conquête de marché par une communication assertive dans un monde global 3.0 (= changer de slogan pour votre site web et vos cartes de visite), j’ai déposé les slogans ci-dessous :
La force de l’énergie.
La synergie, ensemble.
La liberté par le travail. (Ah non, celui-ci il a déjà été pris).
Nos esclaves à votre service.

*(Entreprises de Service du Numérique, anciennement SSII = Sociétés de Services en Ingénierie Informatique mais rebrandé parce que 1) personne ne sait à quoi ça correspond en dehors des gens qui bossent avec 2) ce n’est pas très sexy pour attirer des petits jeunes (sur lesquels ils se font le plus de marge) 3) pour ceux qui en ont entendu parler, c’est plutôt une mauvaise image…)

Vis ma vie de consultant : changer de boîte

Vu le peu de retour qu’on peut espérer de sa hiérarchie en terme d’augmentation, de formation et d’avantages en général, en SSII (Société de Service en Ingénierie Informatique. Pardon, la Syntec a rebrandé ça en « Entreprise de Service du Numérique« , ESN, histoire de se défaire sans doute des mauvaises connotations de SSII, sauf que changer le nom sans changer les pratiques ne trompe personne, n’est-ce pas Noos / UMP / etc…), dès qu’on est dans une mission qui se passe mal, on se tâte pour démissionner et chercher ailleurs.

On est nombreux à envisager de se faire embaucher « en interne », cad pas dans une autre ESN dont les pratiques seront en général équivalentes, mais chez un des clients finaux : banque, assurance, mutuelle, grande entreprise…

Mais voilà : pour un CDI dans une grosse boîte, le processus d’embauche est long. 3-4 entretiens, parfois des tests psychologiques, des délais d’attente le temps qu’ils prennent la décision… C’est d’ailleurs tout aussi long quand ils vous connaissent déjà parce que vous travaillez dans leurs murs en tant que consultant depuis 2 ans et leur donnez satisfaction. Le temps en grande entreprise est comme le temps européen : un peu à l’échelle de la dérive des continents.

Les ESN, en revanche, sont toujours en recrutement pour remplacer leurs collaborateurs (qui se cassent pour les mêmes raisons que vous), et se décident rapidement vu qu’ils savent très bien que vous ne resterez pas forcément. Ils évaluent si votre profil est assez vendeur pour qu’ils puissent vous placer toute l’année à un prix rentable vu le salaire que vous demandez, et si la réponse est oui, vous recevez une proposition dans la semaine, voire la journée, voire en fin d’entretien.

Alors quand on en a marre de sa mission et qu’on veut l’abréger, se laisser démarcher par les ESN, c’est plus facile, plus rapide…

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