les pet cafés
En France, quasiment tous les cat cafés essaient de proposer une vraie offre culinaire, parfois exclusivement sucrée. Au Japon, les pets cafés que j’ai vus fonctionnent sur un système de facturation au temps passé sur place, les forfaits d’une heure incluant une boisson. Et c’est à peu près tout en terme de consommation… Vous pouvez certes commander une 2e boisson, voire un peu de snacking, mais clairement, les plaisirs du palais ne sont pas l’objectif ni le business model.

Cat Cafe, kimono, passage à niveau qui fait diling… t’es au Japon
En revanche, vous pouvez acheter des friandises à donner aux chats (du genre bâtonnet de poisson sous vide spécial chat. Attention aux doigts qui sentent la marée ensuite). Succès garanti pour réveiller les matous ou rendre affectueux les timides… Pas d’inquiétude pour la santé des gourmets : le personnel veille à ce qu’on n’en donne pas à celui ou celle qui n’y a pas droit.
Vous pouvez aussi acheter des petits goodies à thème chat (ou hibou, ou lapin…). Voire des photos des pensionnaires du lieu. Dans certains cas, les bénéfices servent à financer les soins aux chats errants (très nombreux au Japon, comme je vous le disais ici même récemment).

Attention à bien regarder les avis sur TripAdvisor avant d’y aller. Il y a beaucoup de ces lieux dans les grandes villes, et tous ne semblent pas très respectueux des animaux et/ou de l’hygiène. Je suis plutôt bien tombée avec ces trois établissements :
- le Neko Café Time à deux pas du célèbre temple de Fushimi Inari, avec une jolie vue sur la rivière, dont plusieurs chats viennent de la rue.
- Guru Guru Do à Osaka, autre cat café à déco hindoue dans une salle plus sombre, dont je suis moins convaincue qu’ils aient une vocation d’aide aux chats néanmoins.

Notez le panneau « ne pas toucher quand les oiseaux dorment »
- Wata Wata Owl Cafe à Nara. Là, même si les animaux ont l’air en bonne santé également et le personnel attentionné envers les clients comme envers leurs petits pensionnaires qu’ils protègent de tout manipulation excessive, je suis plus mitigée : si, d’un point de vue très égoïste, ça m’a fait plaisir de voir et de doucement effleurer perruches, hiboux, chouette et même leur petit faucon, rêve qui quelque part m’était plus ancien que celui de visiter le Japon, ça fait mal au coeur de savoir ces oiseaux sans doute privés de vol – même s’ils proviennent tous d’élevages, a priori.
Les maid cafés
Ils fonctionnent comme les pet cafés, sauf que vous n’avez pas le droit de toucher les « maids », les serveuses en costume de soubrette. Non, sérieusement. Je n’ai essayé qu’un maid café, mais le principe est terriblement similaire aux pet cafés : vous payez un droit d’entrée (500¥), pour une durée déterminée. Celui où j’étais, de la chaîne Maidreamin, avait une vraie carte de restauration avec des plats, des desserts, etc. Vous pouvez également opter pour une formule de service incluant plat et/ou dessert, un goodie au choix parmi ceux présentés par la demoiselle (badge ou serre-tête ici. J’ai pris le serre-tête « oreilles d’ours » histoire de me fondre dans mon environnement), une photo type polaroid (mais Fuji) avec la maid de votre choix, voire un petit show dansé sur l’estrade. Les Maidreamin éditent aussi des CD façon idols, semble-t-il.
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Ceci vous permet de discuter avec les serveuses en tenue de soubrette kawaii, du moins si vous parlez japonais. Parce que dans mon cas, ça s’est borné à reproduire les petites pantomimes qu’elles faisaient en servant, et à essayer de se comprendre entre leurs bribes d’anglais et mes bribes de japonais. Il semble que chaque type de plat / boisson s’accompagne de sa pantomime dédiée, que vous êtes censé faire également. On vous propose tout un tas de goodies à acheter en plus. Maidreamin propose même des cartes de fidélité et vous avez droit à un cadeau pour l’anniversaire de votre inscription (ou celui du café?). Marketing rodé entre Yves Rocher et le club Dorothée.
J’avais quelques craintes sur le concept qui, depuis notre occident, semble voué à virer au crapoteux. Mais en fait, ça évoque plutôt Disneyland : du staff déguisé qui interagit avec les clients en restant dans leur personnage (de jeune fille kawaii, pas très loin des princesses Disney finalement), dans un univers kitsch à souhait. Sur leur site, ils utilisent d’ailleurs le même vocable que Disney en appelant leur personnel du « cast » et les cafés « Dreamland ». Alors on fait comme à Disneyland : on laisse son cynisme et son cerveau à l’entrée, on s’offre une pause de déconnexion du réel, et on repart avec une photo souvenir bien ouate de phoque et un sourire perplexe. Nyan! (oui, elle mime le chat. Moi aussi. A Rome…).

Attention à ne pas confondre avec les bars à hôtesses, qui existent aussi au Japon, mais proposent de tout autres prestations… Dans les maid cafés, on ne touche pas, on ne tient pas de propos douteux, on reste en mode kawaii. Vous pouvez lire le règlement en anglais sur le site, il le confirme, et me confirme aussi que j’ai bien fait de ne pas prendre de photos dans le café en dehors de la glace : la nourriture est la seule chose qu’on a le droit de prendre en photo! Je ne suis pas sûre que je le referais, surtout parce que c’est plutôt destiné à un public masculin, et que faute de pouvoir discuter avec le staff, je ne pouvais pas expliquer dans quelle état d’esprit j’étais là, moi la gaijin de toute évidence pas très au courant des us et coutumes de l’endroit.
Les cafés temporaires à thème

J’ai voulu tester le café temporaire Sailor Moon, au Abeno Q-Mall à Osaka, puisqu’il était providentiellement ouvert durant mon séjour prévu de longue date. Mais bien qu’il soit à moitié vide avec des panneaux de bois empêchant de voir l’intérieur depuis dehors, on ne pouvait pas venir sans réservation sur le site web. Site tout en japonais, pas clair, où tu payes 650¥ de frais de réservation. Tout ça pour manger des trucs certes à thème Sailormoon, mais chers et artificiels comme c’est pas permis, d’après les photos. Accueil et déco quelconque (pour m’entendre dire qu’il fallait une résa, j’ai dû entrer donc j’ai jeté un oeil), un petit stand de merch. Ils sont gentils, mais je n’accepte d’être un pigeon que quand j’y trouve mon compte, et là, je n’étais pas emballée… Je n’y suis donc pas retournée.
Au centre commercial Yodobashi d’Osaka, j’ai vu trop tard un « Square Enix Café« , mélange de café et de boutique de merchandising dédiée au studio de jeux vidéos qui a créé Final Fantasy, entre autres. Je venais de manger et il y avait foule, donc j’ai passé mon tour, mais il avait plus de succès, je suppose qu’il est meilleur.
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