Post-scriptum : le crowdfunding Hero Corp : Capitaine Flemme (+Freaky Friday)

Je voulais vous présenter mon super polo Hero Corp, que j’ai reçu en récompense de ma contribution au financement participatif de la saison 5 (et finale) de Hero Corp, la série de super-héros de Simon Astier.

J’en profite pour vous révéler mon identité secrète de super-héros de classe 98, car je suis en réalité : le Capitaine Flemme. (oui alors comme beaucoup, j’avais vu un peu grand pour la taille, M sur mon format de hobbit, c’est pas top)

hero corp capitaine flemme

Origin story : griffée par un chat radio-actif, j’ai acquis une extrême souplesse (ah non) des griffes rétractiles (non plus) le pouvoir incomparable de pouvoir dormir 18h par jour (ce n’est pas très utile au combat, cela dit).

J’ai quand même eu droit à un générique dans les années 80, dont je suis sûre que vous vous souvenez si vous avez connu cette époque – et ce, même si vos souvenirs vous trompent peut-être un peu sur les détails. Voici les paroles exactes, que je vous laisse chanter en karaoke :

Au fin fond de l’Univers, à des années et des années-buross de la Terre,
Roupille celui que le gouvernement intersidéral appelle
Quand il n’est plus capable de trouver une solution à ses insomnies,
Quand il ne reste plus aucun espoir :
le Capitaine FLEMME !

 

Capitaine Flemme tu n’es pas

Du matin ou d’midi

Mais du fond de ton lit 

(Capitaine Flemme )

Tu te couches avant minuit

Tu dors jusqu’à midi

Toujours prêt pour un somme

anim_kitten asleep swimming

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Crowdfunding de la semaine : New York fan-trippers

Alors celui-là, de crowdfunding, je sais pourquoi il est apparu sur mon fil d’actualité! En effet, ce projet, mené par le site Fantrippers.com, consiste à éditer un guide de New York spécialisé pour les fans, qu’ils soient cinéphiles, fans de musique, de comics, de littérature ou autre.

Il s’agit là d’une prolongation de leur site et de leur page Facebook, sur laquelle ils recensent les « fanspots » : les lieux de tournage, les sites emblématiques qui ne parlent qu’aux fans. On y trouve des pages thématiques, comme le New York des super-héros, un parcours Harry Potter au Royaume-Uni, etc. Il existe déjà une application pour smartphone, interactive, le site web, et ils organisent aussi des visites guidées.

crowdfunding_new york fantripper_s

La prochaine étape logique, donc, c’était d’éditer sous forme papier et numérique un recueil de ces itinéraires, pour permettre aux fans departir sur les traces de leurs héros ou séries préférés dans le monde entier. C’est (presque) chose faite, avec ce projet de financement participatif sur la plateforme désormais connue, Ulule :

Partez sur les traces de vos héros à New York.

Les contributions commencent à 5 Eur, et à partir de 25 Eur, vous recevrez le guide en version papier et en version numérique. S’ajoutent ensuite des contreparties comme un tote bag, des papertoys de l’Empire State Building ou d’un taxi new yorkais,

A partir de 250 Eur, vous aurez une visite pour 2 à New York, en groupe ou privative suivant le montant donné (ou des entrées au Futuroscope, le fondateur du projet étant à Poitiers). Avis aux professionnels : à partir de 750 Eur, il y a des packs publicitaires vous permettant d’acheter une demi-page ou une page de pub dans le futur guide, voire une campagne de pub sur le site fantrippers.com.

crowdfunding_new york fantripper_pub

Même si j’avoue que la contribution qui m’a fait le plus rire, c’est celle-ci :

crowdfunding_new york fantripper_tony Bref : si vous projetez un voyage à New York, ou même seulement un voyage imaginaire pour découvrir les petits secrets des lieux, direction Ulule. Vous avez jusqu’au 22 juin (si je ne m’abuse) pour contribuer.

Crowdfunding : Kirby & Me, un livre hommage à Jack Kirby

Vous n’avez plus que 10 jours pour acquérir, via participation à son financement participatif sur Ulule, le bel ouvrage concocté par deux fans de comics et de Jack Kirby en particulier : Kirby & Me.

kirby-and-me

Il a créé ou co-créé nombre de personnages emblématiques de Marvel, comme les Avengers, les premiers X-Men, les 4 Fantastiques et bien d’autres. Précurseur, son style dynamique a marqué tous ses successeurs. Aujourd’hui, auteurs et dessinateurs lui rendent hommage dans un artbook qui rassemblera témoignages, analyses, illustrations originales de fans-artistes et bien d’autres choses (cf la description et la liste d’une partie des contributeurs sur la page Ulule ou la page Facebook). Pour que tous les fans puissent en profiter, le livre sera édité dans une version bilingue français-anglais.

Par ailleurs, les éventuels bénéfices du projet iront à l’association américaine Hero Initiative, bien connue des amateurs car elle vient en aide aux artistes dans le besoin. Ceux-ci sont généralement des indépendants sans protection sociale ou presque, ce qui aux USA revient à une faillite au moindre pépin de santé. Outre le soutien monétaire, par leur réseau ils aident aussi auteurs et dessinateurs dans le besoin à trouver des contrats afin de revenir dans le circuit. Si vous allez sur leur page, vous verrez que même de grands noms très connus du public ont failli finir à la rue sans leur aide.

Si vous ne pouvez ou voulez pas l’acheter, n’hésitez pas à soutenir quand même le projet, en partageant les liens sur les réseaux sociaux ou en en parlant autour de vous. Surtout à vos amis fans de comics et de beaux livres!

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Le crowdfunding du jour : le Tipee de Maliki

Maliki, la « fille au style manga aux cheveux roses » du blog BD (pas taper, pas taper! XD Je sais qu’elle et son « larbin » Souillon* détestent qu’on les qualifient de style manga, mais ça situe quand même pour ceux qui ne sont pas familiers avec les blogs BD…), a lancé le 1er juin un compte Tipee. Le principe, c’est un financement participatif, qui peut se faire de façon ponctuelle (comme les autres) ou par cotisation mensuelle.

maliki.jpg

Dans un long strip, Maliki explique la crise que connaît actuellement la BD – dont elle n’est pas la seule à parler mais ça vous donne un bon résumé. Au passage, la littérature « générale » est affligée du même problème. Et la précarisation que cela accentue chez les auteurs.

Maliki a un blog BD depuis presque 11 ans. Pendant longtemps, lire son strip du mardi était un rituel hebdomadaire pour moi. Puis Maliki a commencé à bosser pour Ankama (parce que le blog BD, c’est sympa pour polir ses talents et « la visibilité », mais comme c’est gratuit, ça ne nourrit ni son homme, ni sa fille aux cheveux roses, ni les chats, ni Fang), sur leur jeu Dofus. Ankama a publié les strips en albums papier, distribué des peluches et repose-poignets à l’effigie des chats de Maliki, la charge de travail a augmenté, Souillon a écrit un roman. Les strips se sont raréfiés, même si périodiquement, nous avons droit soit à de longues histoires plus fouillées, comme celle au Japon, dont le tome 7 reprend le début, soit à des petits strips « light ».

Originalité (enfin, en tout cas ce sont les seuls que je suis qui font ça. Pas mal de dessinateurs ont des boutiques Society6, où on peut demander l’impression de leurs dessins sur divers objets, mug, tapis etc) : Souillon et sa coloriste Becky commercialisent depuis un moment des produits dérivés : des cartes à collectionner, parfois des aquarelles, et des toiles de collection imprimées, qu’ils vendent aussi aux salons où ils dédicacent. Personnellement j’ai craqué pour Electrocute en la voyant en salon (elle est d’un bleu incroyable, et puis la structure de l’image…). Du coup je me la suis faite offrir pour Noël dernier :

toile-electro

Elle est magnifique (en plus, Souillon et Becky l’ont signée et ont ajouté un petit ex-libris également signé. Le service client ❤ ).

Je me doutais donc que, comme beaucoup d’autres bédéastes, ils ramaient un peu. Boulet est le seul « à succès » qui ne fait pas trop de retape pour sa boutique. En même temps, au rythme de dingue où il dessine, et vu sa popularité, il a peut-être moins de mal à empiler les projets qui, mis bout à bout, permettent de s’assurer un revenu correct.

Devant l’évolution du marché, Maliki a donc décidé de lancer un Tipee, dans l’espoir de s’assurer un complément de revenu, voire un revenu un minimum stable, si une partie de ses (très nombreux) lecteurs réguliers et fans cotisait mensuellement à hauteur de quelques euros.

Vous savez ce que j’ai expliqué récemment sur le fait que pour un crowdfunding à succès, il vaut mieux avoir déjà une grosse fanbase avant de se lancer?…

MALIKI l’avait bien compris. Et c’est son cas.

Au bout de 3 jours, son Tipee devient le 3e projet le plus soutenu du site (en nombre de tipeurs), avec plus de 8000 Eur pour ce premier mois.

A voir comment ça va évoluer… Première réaction de Maliki, après deux jours (oui alors si vous n’avez pas regardé Dragon Ball Z, ça ne va pas vous parler… C’est un Genkidama. Un genre d’attaque spéciale où le héros demande à tous les êtres vivants de la planète de l’aider en lui transmettant de l’énergie. Récemment, la dessinatrice et coloriste Thorn y a fait référence pour finir sa « charrette », avec un joli succès de participation – virtuelle – de ses collègues – cf les réponses) :

maliki_premiere_reaction

CQFD.
En même temps, ne rêvez pas : comme je le disais, ça fait ONZE ANS qu’elle propose du contenu gratuit qui amuse et émeut les gens. Donc bon… Ce n’est pas exactement une manne tombée du ciel par hasard. C’est quand même heureux et réconfortant qu’une telle quantité de boulot trouve une récompense.

* l’auteur, en fait. Mais il ne parle quasiment qu’au travers de son personnage. Eh oui, dure réalité pour ceux qui fantasmeraient sur la fille aux oreilles pointues : si vous allez les voir en salon BD, vous ne la verrez pas.

Le crowdfunding du jour : l’exemple à ne pas suivre, et conseils pour se lancer

Il est expiré depuis longtemps, mais c’est un bon exemple des choses à ne pas faire.

Unity, the movie

Le pitch : un réalisateur pétri de bonnes intentions veut convaincre le monde que manger de la viande, c’est MAÂHL, et que si on devenait tous végétariens, il y aurait la paix sur la Terre.
80 stars sont prêtes à figurer au casting.
Il réclame 800 000$. Oui, presque un million de dollars pour faire déclamer ses potes connus devant un fond bleu avec de la post-production.

unity1.jpg

Assez curieusement, ils n’avaient réussi qu’à mobiliser environ 50 000$, donc le crowdfunding a capoté.

C’est dingue hein : les gens ont semble-t-il assez peu envie de payer de leurs deniers pour que des stars de cinéma – qui pour la plupart doivent gagner plus en un film que ce qu’eux gagnent en un an – viennent leur seriner de la propagande végétarienne. Quel égoïsme! Et après on s’étonne que le monde aille à vélo. A vau-l’eau. A truc, là.

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Le crowdfunding du jour : Comme Convenu, BD de Laurel sur une start-up de la Silicon Valley (tag #FF)

Je voulais parler du crowdfunding de Laurel pour sa BD Comme Convenu, mais en moins de 24h, elle avait atteint 1000% de son objectif initial (placé ridiculement bas il faut dire, elle a vraiment un problème d’estime de soi). Donc elle n’a pas vraiment besoin d’un coup de main, surtout de pub d’une personne qui a 10 000 fois moins de followers qu’elle, alors que par ailleurs the King of the French Blogosphère himself lui en a fait (Boulet).

Néanmoins, si j’ai cotisé à ce projet, c’est parce que je lis sa bande dessinée en ligne depuis le début, et que je la trouve très intéressante. Pourtant je ne suis pas forcément une inconditionnelle : déjà c’est une Applephile convaincue, et je suis iPhobe, vous imaginez le conflit! Mais je crois qu’elle a trouvé là un créneau qui convient particulièrement bien à son style. Le noir et blanc lui permet aussi de gagner du temps pour un récit qui s’accommode bien d’une rapidité de lecture.

Je vais donc vous en toucher deux mots, car ce crowdfunding sous Ulule sera l’unique moyen d’obtenir la BD sous forme papier. Sinon, vous pouvez la lire :
Sur le site de Laurel, dans sa rubrique à part – le plus lisible pour reprendre du début
sur Twitter
sur Tumblr
sur Facebook

laurel_comme convenu

Comme Convenu, donc, raconte de façon plus ou moins romancée son installation aux États-Unis pour bosser dans une start-up de jeu vidéo, avec tous les pièges auxquels peuvent être confrontés des jeunes gens, il est vrai, assez naïfs. Enfin, pardon : toute ressemblance avec des personnages existant ou ayant existé serait purement fortuite, il ne faudrait pas que leurs anciens associés leur collent un procès. C’est une histoire passionnante, à lire absolument pour tous les gens qui veulent bosser dans ce secteur ou assimilé (des roublards comme le fondateur de la boîte, il y en a partout), et très instructif pour les autres aussi (dont moi, qui n’ai aucune intention de me lancer là dedans).

J’ai peut-être une des explications du gouffre énorme entre les difficultés à boucler les fins de mois avec ses BD qu’elle raconte, et la facilité avec laquelle Comme Convenu a trouvé ses souscripteurs. Enfin, outre le marché de la BD catastrophique où les BD sont publiées par treize à la douzaine et sont retirées du marché avant d’avoir eu le temps de s’installer, où les auteurs sont de moins en moins payés…

J’ai lu le premier tome de Cerise, sa BD où une petite fille parle aux animaux. C’est joli, c’est mignon, un peu sombre, enfin à l’image du blog de Laurel. Mais je ne trouve pas la BD assez à mon goût pour acheter la série et encombrer avec mon appartement parisien, où je lutte en permanence pour faire de la place. J’imagine que je ne suis pas la seule dans ce cas. Par son assise dans le réel et peut-être l’implication plus personnelle dans le propos, Comme Convenu parle à plus de monde.

Devant l’ampleur du succès (ils en sont à plus de 160 000 Euros), Laurel a ajouté un Stretch Goal : si elle arrive à 2000% de son objectif, des stickers seront ajoutés à tous les packs contenant des exemplaires papiers de la BD. Vous avez même la possibilité de gagner une demi-journée avec Laurel, avec visite guidée du studio, démonstration de dessin, tour en décapotable dans la Silicon Valley, et dîner au restaurant Chapeau à San Francisco (sans doute référence au fait que Laurel est notamment connue pour son choix de couvre-chefs… originaux – à commencer par le chapeau-vache). Voyage non compris dans le prix.

* le tag FF, c’est pour Financement Farticipatip. Oui oh ben, il faut bien que je décide d’un jour pour grouper mes posts sur le financement participatif hein, et le vendredi s’y prêtait!

Le crowdfunding du jour : Never Give Up, documentaire sur Dark Blood

Suite du feuilleton Dark Blood, le dernier film de River Phoenix, resté inachevé faute d’avoir tourné toutes les scènes nécessaires. George Sluizer, le réalisateur, en avait terminé un montage en 2012, grâce aux fonds du Netherlands Film Fund et un financement participatif. Il y remplaçait les scènes manquantes par un récit en voix off sur des images arrêtées. Il a présenté ce film dans divers festivals, dont la Berlinale, mais son espoir était de voir une sortie en salles. Parmi les obstacles, des tractations légales, car les bobines et les droits avaient échu à la compagnie d’assurances du fait du décès de River durant le tournage.

Dark Blood

Le réalisateur est décédé en 2014, mais l’ingénieur du son de la version 2012 a repris le flambeau, avec le soutien d’Anouk Sluizer, la fille de George Sluizer, elle-même assistante réalisatrice pour son père et sur d’autres films.
Il a lancé un projet de crowdfunding sur Indiegogo, sous le titre Never Give Up.
Le but est multiple : financer un documentaire du même nom sur le combat de George Sluizer pour achever et diffuser le film, la recherche des bobines qui avaient mystérieusement disparu des entrepôts où Sluizer les a récupérées alors que la compagnie prévoyait de les détruire, et les négociations légales pour enfin diffuser le film.

George Sluizer au EYE - photo Sandra Hoogeboom

George Sluizer au EYE – photo Sandra Hoogeboom

Je les trouve franchement optimistes sur la somme qu’ils ont mis en objectif. C’est plus de dix fois ce qui avait été obtenu pour le financement participatif du film lui-même… Mais le projet est intéressant, et si les objets rares ou insolites du cinéma vous intéressent, c’est l’occasion d’obtenir des photos du tournage, ou une copie du « slate board » (story board suivant le jargon français, je pense) de la dernière scène tournée par River Phoenix.

George Sluizer et River Phoenix

George Sluizer et River Phoenix

Un financement participatif pour la saison 5 de Hero Corp : sus aux costumes!

Il ne faut jamais dire « Fontaine je ne boirai pas de ton eau » : Hero Corp a lancé hier un financement participatif pour boucler le budget de la saison 5, alors que Simon Astier avait toujours dit malgré les propositions des fans qu’il ne voulait pas… Mais voilà, un de leurs partenaires / diffuseurs les a lâchés, donc besoin de sous. Donc ils font « vide-grenier » participatif sur Ulule pour financer un complément de budget, afin que la saison 5 (et finale) soit « encore plus mieux » que les précédentes, et non un retour aux bouts de chandelle de la Saison 1.

polo hero corp

Au menu des récompenses, en fonction de votre donation : comme d’hab des photos (du tournage), votre nom sur le futur DVD, un polo Hero Corp (ci-dessus, unisexe mais différentes tailles), un accès privilégié aux infos du tournage. Pour 125 Eur, vous pouvez aussi recevoir en sus 2 places pour une soirée spéciale de projection en présence de quelques acteurs, pour discuter de la série, dans une des 5 villes prévues, selon votre choix : Lyon, Toulouse, Nantes, Bordeaux et Paris (z’avez vu? Vous viendrez pas râler cette fois qu’il n’y en a que pour les Parisiens… Dates à venir, autour de mai-juin 2016). Plus original encore, des vrais costumes des saisons précédentes! (attention, stock limité évidemment, qui part comme des petits pains…). Photos des costumes et du polo sur le Facebook officiel de Hero Corp. Il est aussi possible de donner sans compensation, si on a juste envie de permettre à la Saison 5 de voir le jour dans les meilleures conditions possibles.

Pour l’instant, c’est un franc succès : lancé lundi 10 août avec comme premier palier 60 000 Eur (avec un ultime palier à 500 000 Eur pour financer une semaine de tournage supplémentaire et « des effets spéciaux à foison »), le projet avait déjà dépassé le premier palier en fin d’après-midi… Donc si vous aussi, vous souhaitez acquérir un costume de Halloween trop classe et authentique, ruez-vous sur le vide-grenier Hero Corp : il n’y en aura pas pour tout le monde! (mais vous pouvez participer même sans costume).

HeroCorpSimon_ulule

Et vu le dévouement sans faille des fans de Hero Corp, je dis que le prix indiqué pour les costumes de John (555 eur) est cadeau, ils auraient dû mettre beaucoup plus cher. Déjà, rien que pour le fun, ils auraient plutôt dû mettre 666 Eur. D’ailleurs ils sont déjà partis.

(Alors oui, il y en a aussi qui râlent que c’est trop cher. Les mecs, on parle d’un objet de collection qui a servi à un tournage, pour le personnage principal. Avez-vous une seule petite idée du prix auquel se sont vendus les objets du tournage de Buffy?… Pour en tirer plus d’argent, ils avaient découpé le manteau de Spike en petits morceaux? Pas très accessoirement, ici et contrairement à Buffy où les objets avaient été mis en vente à la fin de la série, ce n’est pas pour aller dans la popoche de Simon Astier, c’est expressément pour boucler le budget de la saison 5. Vous survivrez sans avoir le costume de John dans votre salon. Là le but, c’est que quelqu’un qui a les moyens et l’envie les y mette, ces 555 Euros. Pas de distribuer des cadeaux pour gréver encore le budget…)

Une convention Games of Thrones dans les remparts de Carcassonne?

C’est le pari un peu fou de la société lyonnaise As an event, qui a choisi le financement participatif pour récolter les fonds nécessaires à cette organisation. En effet, l’organisation financière d’une convention est un casse-tête qui nécessite une importante trésorerie d’avance, dont tout n’est pas récupérable si le succès n’est pas au rendez-vous. En effet, il faut payer une avance pour la location de salle et tous les frais annexes à ce genre d’événements (sécurité, frais de bouche sur place, location de tables, de micros, etc etc…). Il faut également faire venir des invités, qui seront les têtes d’affiche et attireront les gens pas assez passionnés pour se déplacer uniquement pour se retrouver entre accros. Il faut donc prendre en charge les frais de déplacement et d’hébergement de ces invités (de préférence pas en bus et hôtel low cost…).

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Noob, projet star du crowdfunding, un rêve de geek devenu réalité

En France aussi, un projet de geek bat des records de crowdfunding.

Connaissez-vous Noob, la web-série racontant les aventures d’une guilde de nuls dans un jeu vidéo de rôle en ligne (MMORPG)? Déclinée en musique, BD, et romans, la série cartonne auprès de fans aussi passionnés que ceux de Hero Corp.

L’équipe a même été démarchée en 2008 par la chaîne de télé des geeks, Nolife, qui leur a donné quelques moyens supplémentaires pour les dernières saisons en date. Mais le créateur, le Toulonnais Fabien Fournier, voyait plus loin, et il a fait le pari du financement participatif pour tenter de concrétiser son projet : un long métrage Noob. Pour cela, il a créé sa page sur Ulule, l’un des principaux sites français de crowdfunding. Les projets n’y sont d’ailleurs pas tous des projets artistiques ou de geeks.

Modestement, il ambitionnait d’atteindre un budget de 35 000 Eur afin d’offrir « un moyen métrage de qualité honnête » à ses fans. Il espérait bien que les afficionados qui à chaque épisode faisaient exploser les compteurs de Wat.tv le suivraient dans l’aventure. Il n’a pas été déçu.

Le budget a été atteint très rapidement, et dépassé. L’équipe a donc ajouté tout un tas de « niveaux » (baptisés des Hauts Faits, dans un esprit jeu de rôle) de budget débloquant de nouveaux développements au projet : doublage par des acteurs anglophones pour exporter la série, effets spéciaux rajoutés, un moyen métrage annexe en plus, relié à l’intrigue du long métrage. Et Graal à 333 333 Eur : réaliser non un film mais carrément une trilogie Noob.

Là encore, à la surprise d’un peu tout le monde, y compris le créateur.

A la clôture hier de la collecte sur Ulule, le projet affichait fièrement 682 161 EUROS, provenant de 11 936 contributeurs, soit presque 20 fois le budget initialiement demandé! Le record européen (si on exclut un projet monté via Kickstarter, la principale plate-forme américaine, qui héberge aussi quelques projets de notre continent).

De quoi également largement débloquer le dernier « Haut Fait » prévu par les créateurs, à savoir :

« 500 000 : Pour le moment, ce n’est pas prévu dans le budget car c’est quelque chose de très ambitieux, mais avec un tel palier, on serait en mesure de mettre en scène un match de FLUXBALL (le sport officiel du monde d’Olydri basé sur les flux élémentaires) ».

Maintenant, il y a du pain sur la planche pour eux pour produire tous les bonus promis aux contributeurs. Le projet va également donner du travail (rémunéré!) à pas mal d’artistes et artisans dans un domaine boudé par les producteurs habituels français. Longue vie au projet…

Plus de détails dans les articles suivants :

http://www.ecrans.fr/Noob-le-film-crowdfunding-niveau,16381.html

http://www.ecrans.fr/Noob-les-fans-s-offrent-une,16456.html

http://www.ecrans.fr/Noob-la-guilde-star-du,16581.html