Dimanche photos : Deauville

Suite de mes albums photos que je mets en ligne sur mon compte Facebook (Fan Actuel) au fur et à mesure :

Deauville 2015, pendant le festival. Tourisme (c’est joli, Deauville), reconnaissance autour du festival, et bien sûr photos de Keanu Reeves… Cf mes articles sur le festival pour avoir les histoires derrière les photos.

 

Deauville Episode 6 : Beaucoup de bruit pour rien

Dernier jour de festival pour moi : le dimanche 6.

Diaporama de mes instants de tourisme éparpillés sur le week-end :

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Après avoir compulsé le programme du festival sans rien y trouver qui justifiait l’achat d’un 2e pass journée ou de s’attarder, j’avais choisi de repartir en début d’après midi. Je pensais ainsi avoir le temps de dépiler mes photos et d’écrire mon compte-rendu avant de reprendre le métro boulot dodo le lundi. Raté…

Après déjeuné, j’ai passé une heure à refaire mon itinéraire de la veille dans l’espoir déçu de retrouver ma boucle d’oreille perdue. Il ne me restait guère de temps pour du tourisme avant le départ de mon train. Je choisis donc de plutôt terminer le week-end en vraie chasseuse d’autographe : devant l’hôtel des célébrités!

Fans devant palace.

Fans devant palace.

Oh, le joli palace! (enfin, techniquement parlant, il n’a pas le label décerné par Atout France à 16 établissements pour l’instant. Mais dans la pratique, il a à la fois le renom et les services associés au titre).

L'entrée du Normandy

L’entrée du Normandy

A Paris et dans les grandes villes, c’est compliqué de trouver où descendent les artistes. Il y a pléthore d’hôtels de luxe, et quand les temps sont durs les maisons de disques ne réservent même pas dans les 5 étoiles – multipliant ainsi les choix possibles. Mais à Deauville, la question ne se pose pas. Le festival a pour sponsor le groupe Lucien Barrière, propriétaire entre autres du Normandy Barrière, 5 étoiles luxueux façon paquebot à colombages, qui s’étire le long de la plage presque en face du CID. C’est donc là que sont hébergés les invités.

La difficulté réside dans le fait qu’il a plusieurs sorties : côté ville, l’accueil principal, devant lequel se garent les Renault (autre sponsor) numérotées du festival. Côté plage, le bar et sa terrasse permettent d’accéder aux installations temporaires du festival en traversant simplement la route. Sur le côté sud, France Inter a installé un studio dans le patio ouvert. Et sur le côté direction nord, il y a à la fois la sortie du parking et celle du personnel. Autant dire que si un invité souhaite s’éclipser sans se faire voir, il y arrivera toujours.

Un autre bout

Un autre bout

C’est d’ailleurs, je pense, ce qu’a fait Keanu Reeves ce matin là. En effet, j’ai fini par comprendre en les voyant se regrouper que la petite brune aux bottes à talons plats qui aurait pu être Lorenza Izzo, le gars au physique pas désagréable qui avait un faux air d’Eli Roth, et quelques autres qui me disaient vaguement quelque chose, tous sortis par la grande porte mais séparément et en lunettes noires, étaient bien l’équipe de Knock Knock et leurs attachés de presse / correspondants du festival. Du coup j’ai raté l’occasion de prendre enfin une bonne photo d’eux. Et une fois eux disparus, j’ai subodoré que Keanu était sorti façon ninja par une autre porte. A force de faire des films d’action inspirés des arts martiaux orientaux, ça devait arriver.

D’après les photos officielles du Festival, il avait pris la sortie de devant avant le passage sur le tapis rouge pour la première de Knock Knock :
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J’ai également entendu des dames dire, le vendredi en l’attendant sur les planches, qu’il avait signé des autographes devant l’hôtel ce jour-là mais qu’il y avait eu une bousculade et qu’il était parti. Ben… oui. J’en déduis qu’il fait un peu comme Tokio Hotel : quand il sort pour une occasion officielle (surtout sponsorisée par l’hôtel), il signe des autographes. Quand il n’est pas « en service », il prend la sortie de secours. Logique, en somme.

Bon, tant pis. Ça aurait été du bonus et m’aurait permis de rattraper mon manque d’éloquence du premier jour, mais il avait déjà été généreux de son temps tout le week-end.
En attendant, on a vu passer Sami Bouajila et Jean-Pierre Jeunet.

Groupie level : je ne me lève pas à moins de 10 000$ de Keanu Reeves, pour paraphraser Linda Evangelista.

Aaaaah, mon train! *court à l’hôtel récupérer la valise*

Et sinon, avant tout ça, j’ai aussi trouvé le temps de tester pour vous :

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La Pause Proust de chez Dupont avec un Thé, chocolatier-pâtissier culte de Deauville. La déco de la salle est délicieusement surannée – on ne vient pas à Deauville pour le design moderne, de toute façon. Mais le chocolat des Caraïbes vaut bien le détour, les madeleines sont bonnes, et l’accueil aux petits soins. C’est cher mais à la hauteur.

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Grâce à leurs horaires tardifs, j’ai aussi pu goûter les sorbets de Martine Lambert, en remontant de mon dîner le premier soir. Glacier recommandé par une amie et par mon guide, là encore la réputation n’est pas usurpée. Pour la fraise des bois, je suis partiale à celle de Berthillon qui contient des fraises entières, mais elle est quand même très bonne. Et la « pomme à cidre » m’a parue au cidre… Mais bonne également. Des sorbets au vrai goût de fruits!

L’important dans les voyages, c’est les rencontres GATOOOO!

Et le sourire de Keanu Reeves. Mais c’est plus rare.

Mon prochain voyage m’emmènera à Düsseldorf, mais pas pour y traquer une célébrité. Je n’en ai jamais eu plus de 10 sur ma liste de gens connus que je voudrais croiser, et Keanu était le seul restant pour qui j’étais prête à me déplacer. Les autres, c’est déjà fait. Mais l’allemand me manque, c’est l’une des rares villes teutonnes à moins de 4h de train que je n’ai pas encore visitées, et les allemands ont comme moi le culte de la pause café / gâteau.

A la recherche de Keanu à Deauville : épisode 4 – conférence de presse de loin et By Sidney Lumet

Direction les Terrasses (cad les bars et autres installations sur la plage en face du Casino Barrière) afin de découvrir où aurait lieu le photo-call et la conférence de presse de Knock Knock, et s’il serait possible d’en voir quelque chose sans carte de presse. Je vois des gens agglutinés devant une grande tente en plastique transparent, ça doit être là. Je sympathise avec une anglaise venue de Birmingham pour la semaine, et une Estonienne venue de Bruxelles. Nouvelles à ce genre d’exercice, elles ont toutes les deux raté les occasions de voir Keanu la veille. Ça confirme mon opinion que pour être fan sur le terrain, il faut beaucoup de préparation en amont et une bonne dose de chance pour ne pas systématiquement passer à côté des trucs.

Pas terrible comme vue...

Pas terrible comme vue…

A savoir car ce n’est expliqué quasiment nulle part: les conférences de presse à Deauville sont éventuellement accessibles au public, dans la limite des places disponibles, une fois que tous les accrédités et « partenaires » (représentants des sponsors) sont entrés. Dans le cas de Knock Knock, il ne restait guère de places, et nous sommes presque tous restés dehors.

Les plus réactifs (dont moi), au lieu de se disperser à l’annonce que plus personne ne rentrerait, se sont déplacés aux barrières 30m plus loin à l’arrière de la « salle » temporaire. Une fois les gens du fond de salle debout, on ne voyait plus les invités qu’entre deux paires de fesses, mais on a quand même entendu une partie des échanges. Notamment l’imitation d’Al Pacino en diable dans L’associé du Diable par Eli Roth, survolté et très drôle. Lorenza Izzo, la jeune actresse brune, et Colleen Camp, actrice et réalisatrice, étaient là également.

Il fait grimper les femmes au rideau

Il fait grimper les femmes au rideau

Et ce fut l’occasion de voir que si les fans ont tendance à poser des questions où il parlent d’eux ou se faire remarquer, même si c’est en mal, les journalistes accrédités ne sont pas forcément mieux… Je vous laisse deviner dans la vidéo ci-dessous pour qui je dis ça.

Je surveillais l’heure, car je voulais assister à la séance de 15h. Heureusement, ça devait être prévu, et la conférence de presse s’est arrêtée 15 mn avant. On a couru un peu pour contourner les buissons et arriver à la « sortie des artistes » de la salle avant l’équipe. Pas de chance, la pluie a recommencé à tomber à ce moment là. Sorti le premier, Keanu a juste salué avant de s’engouffrer dans la voiture. Lorenza Izzo, sa co-star dans le film, s’est attardée le long des barrières pour signer des autographes, protégée de la pluie par un assistant / garde du corps. Ce fut très rapide. Pas le temps de prendre de photos en ce qui me concerne.

By Sidney Lumet
Pas plus mal, car même si le documentaire By Sidney Lumet était projeté dans le cinéma du Casino Barrière de l’autre côté de la Promenade, ça nous a juste laissé le temps d’y aller, sous un début de déluge.

Il fait partie d’une série de documentaires sur les réalisateurs. Celui-ci est de Nancy Buirski. Son originalité est qu’il n’y a pas de narrateur ou d’intervieweur, seul Sidney Lumet racontant sa carrière, illustrée d’extraits de films et d’émissions télévisées. Lumet a commencé enfant comme acteur pour son père dans un des théâtres juifs de New York. Devenu adulte, il a suivi les cours de l’Actor’s Studio des origines, avant de s’en faire virer pour avoir suggéré d’explorer d’autres styles de jeu.

Il a alors créé son propre atelier d’acteurs, et ses élèves lui ont suggéré de se relayer à la mise en scène, en commençant par là. C’est Yul Brynner, alors réalisateur pour la télévision, qui lui a conseillé de venir y travailler. Il a réalisé une série racontant des faits historiques comme s’il s’agissait d’informations contemporaines, « You are there ». Par la suite, Henry Fonda lui a confié la réalisation de l’adaptation en film de la pièce de théâtres « 12 hommes en colère », parce que l’auteur l’avait suggéré et lui avait vu une des pièces qu’il avait mises en scène off Broadway.

Martha Plimpton, River, Judd Hisrch et Christine Lahti

Martha Plimpton, River, Judd Hisrch et Christine Lahti

Sidney Lumet évoque aussi son père, acteur et réalisateur yiddish, qui lui a appris la valeur du travail mais n’était pas un tendre. Les relations familiales sont pour lui le coeur des grandes tragédies au théâtre. Le documentaire montre comment ses films traitent souvent de conflits parents – enfants. Notamment dans Running on Empty avec River Phoenix (hm? Non, je ne raterai jamais une occasion de parler de lui). Ce film tourne aussi autour d’un autre thème récurrent de Sidney Lumet : les conséquences des engagements des parents sur les enfants. Et l’engagement tout court. Lumet dit honnêtement qu’il n’a pas, comme certains de ses collègues artistes, participé à des actes radicaux. Mais il est heureux d’avoir fait exister de tels personnages à l’écran.

Nous nous sommes éclipsées avant la fin, car nous savions qu’il nous faudrait faire la queue assez tôt pour avoir une chance d’entrer au CID. On arrive en même temps qu’une impressionnante vague de spectateurs qui prend la file… Sans doute la sortie du film précédent.

A la recherche de Keanu à Deauville : épisode 3 – moins de Keanu en personne, beaucoup à l’écran

Samedi, lever tôt mais pas autant qu’initialement prévu: je croyais aller à la séance de 8:30 de Knock Knock au cinéma Morny, indiquée en bleu sur le programme, donc normalement accessible au grand public, mais indiquée « Projection presse ».

Le programme et le précieux pass

Le programme et le précieux pass

Par acquit de conscience, j’avais demandé à une personne du CID la veille ce qu’il en était. La jeune femme m’avait répondu que les projections presse étaient de fait réservées à la presse. Comme je ne voulais pas incendier le messager, j’ai gardé pour le blog la réponse que « Dites donc, Deauville, vous pourriez être plus clairs dans votre comm sur ce festival?… ». D’autant que plus tard dans la journée, j’ai demandé au Morny : en fait, aux projections presse du matin, ils laissent rentrer les festivaliers sauf si la salle est déjà remplie de journalistes, ce qui n’arrive quasiment jamais.

Enfin du coup, ne le sachant pas, je suis passée au plan B :
– 11h : John Wick (au Morny donc)
– 14h : Tentative de voir la conférence de presse de Knock Knock sur les Terrasses du CID
– 15h : By Sidney Lumet, documentaire sur le réalisateur de 12 hommes en colère
– 17h : tentative d’assister à la première officielle de Knock Knock au CID bien que je n’ai qu’un pass journée, donc en fin de priorité derrière les accrédités, les VIP, les sponsors, et les pass festival.
– 20h30 : tentative d’assister à la projection de Life d’Anton Corbijn au cinéma du Casino, celle au CID avec l’équipe du film étant réservée aux VIP.

Ce qui m’a laissé le temps de faire le tour du marché avant le premier film. Où l’on vend des carrés Hermès d’occasion. Ça c’est Deauville…

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J’entame donc ma journée au cinéma le Morny avec la projection de John Wick, que j’avais raté à sa sortie. J’ai été très agréablement surprise par le film. Comme souvent dans ces cas-là, on redécouvre qu’on peut faire un bon film original sur un pitch déjà vu. L’introduction du personnage et de son drame personnel est expédiée rapidement mais de façon assez claire pour en dire assez. Mention spéciale à la lettre laissée par la femme de John, qui en peu de mots fait passer à la fois les informations nécessaires à l’histoire et un vrai sens de complicité entre eux deux, sans aller dans le mélo. D’autres dialogues réussiront à faire passer des infos sans besoin de prendre le spectateur pour un débile. Les acteurs sont tous impeccables, et j’ai apprécié de revoir Willem Dafoe, toujours nickel.

J’ai aussi apprécié la mise en scène des scènes d’action: là où d’autres réalisateurs confondent vitesse et précipitation, et accumulent les plans au détriment de la lisibilité de l’action, ici on suit bien ce qui se passe. Et John Wick a beau être une légende de la mafia russe, un tueur quasi invincible, le croquemitaine, il reste humain. Pas de scène capillotractée où le héros échappe à la mort par une acrobatie impossible sans effets spéciaux. Il prend des coups. Et parfois pour se tirer vivant du combat, c’est plus du combat de rue que de la dentelle. Mais du coup, on y croit.

John Wick alias Baba Yaga

John Wick alias Baba Yaga

Cerise sur le petit cake : il finit toujours ses adversaires d’un coup mortel dans la tête ou le coeur avant de partir. Pas de scène à rallonge où le type laissé sur le carreau se relève parce que le crétin de héros a oublié de l’achever. Je considère ce cliché comme une ficelle véreuse pour ajouter un retournement de situation. Et après je râle « Mais achève-le, abruti, c’est quand même pas compliqué de tuer quelqu’un?! », et les gens me regardent bizarrement.

L’autre trouvaille, c’est tout le monde souterrain des mafieux qu’on entrevoit, où John Wick replonge pour régler ses comptes, où on paye en « jetons » d’or. Service de « nettoyage » des cadavres, boîte de nuit à niveaux secrets, et même un hôtel dédié aux tueurs à gages de haute volée et autres gangsters, où la règle est de ne pas faire de business. Qui m’a d’autant plus amusé qu’il portait le nom de l’hôtel où je venais de passer la nuit (qui était bien, quoique moins luxueux que celui du film, mais au moins aucun tueur à gages ne m’y a réveillé en pleine nuit).

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Bref, bien que n’étant pas forcément fan de castagne pure, je ne me suis pas ennuyée un seul instant.

Après avoir couru pour éviter une forte averse, et acheté un parapluie parce qu’elle semblait destinée à durer, pause déjeuner vite expédiée à la crêperie la Licorne, à côté du Normandy. Un peu chère (quoique toujours moins que le Normandy Barrière, qui est un hôtel 5 étoiles…), même selon les standards parisiens, mais on y est vite servi et avec le sourire.

Une interview intéressante de Keanu Reeves sur le site du Nouvel Obs, pour finir.

A la recherche de Keanu à Deauville : épisode 2 – le tapis rouge de la cérémonie d’ouverture

Il ne reste pas tant de temps avant le tapis rouge de la Cérémonie d’ouverture / hommage à Keanu Reeves, interdite au vulgum pecus comme moi (comme toutes les séances du soir au CID). La plébéienne que je suis se dirige vers le Casino Barrière, pensant prendre quelques photos et se restaurer un peu. Les photos ok (même si j’ai vu après que c’était interdit). Par contre, pour le manger… Pas le temps pour le chic restaurant du Cercle, et au Café, le service étant lent et personne n’ayant pris ma commande après 20 mn, je suis repartie le ventre vide.

J’ai néanmoins eu droit, c’est une première, à ce qu’un groupe me chante une chanson pour moi toute seule (un sosie de Dean Martin et son guitariste). Le fandom, c’est aussi l’occasion de sortir du quotidien pour vivre des expériences bizarres… Là avec les tentures rouges, j’avais un peu l’impression d’être dans Twin Peaks.

Autour du tapis rouge, c’est déjà un peu l’attroupement. Il est long, mais la barrière est posée si près de la rangée de bacs à fleurs que seul un ou deux rangs de personnes peuvent s’y tasser. Les autres grimpent sur les bacs en ciment. Je repère un spot de ce genre et commence à mitrailler. A priori, quand ça défile plein champ, c’est des gens connus. Les accrédités non connus entrent par le tapis rouge du fond, ainsi que j’en aurai la confirmation en l’empruntant moi-même le lendemain.

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C’est un peu « grandeur et décadence », un tapis rouge… Il y a des gens qu’on n’a pas vus depuis un moment et qui ont dû mal à se faire reconnaître, comme Jean-Pierre Jeunet (eh oh, on se réveille les gens? Vous n’êtes pas censés être un peu cinéphiles? Enfin moi j’ai raté mes photos) ou PPDA (oui là j’avoue, je ne l’ai pas reconnu non plus…). Et d’autres qui déclenchent des mouvements de sympathie alors qu’ils viennent d’arriver dans le métier (Louane) ou qu’ils y sont depuis longtemps mais pas forcément sous les feux de l’actualité (Véronique Jeannot, très jolie).

Personnellement, j’ai surtout fait youhou devant Audrey Fleurot, étant fan de Kaamelott où elle jouait la Dame du Lac.

L'arrivée - pas facile d'avoir un angle...

L’arrivée – pas facile d’avoir un angle…

Déception quand arrivent, jusqu’au fond du tapis rouge, les voitures de l’équipe du film projeté ce soir-là, Everest. Du boulevard et de là où je suis, on ne voit rien des interviews officielles accordées au bout du tapis rouge où sont tapis (rouge) les photographes. Keanu Reeves n’est pas encore arrivé, je flaire l’entourloupe. Je descend de mon perchoir pour m’en trouver un plus près de l’entrée de la salle.

Bonne idée, car le Canadien est lui aussi déposé en voiture à quelques mètres de là, quelques minutes plus tard. Mal placée, en équilibre contre un buisson et le bras tendu au-dessus des têtes, je tente la vidéo pour son interview par la Mme Loyal du festival. Je rate la première question où elle lui demande quels souvenirs il a de la France. Enthousiaste, il a répondu qu’il en avait plein, de visites avec des amis, de balades en moto…

Un regard pour les fans

Un regard pour les fans

Je suis volontaire pour lui faire visiter Paris, hein. Pas chère la guide (non, j’ai pas dit paiement en nature).

Après une deuxième interview plus loin dont on n’entend pas le son, il vient signer quelques autographes, avant que les gens du festival ne lui disent en substance qu’il va rater son propre hommage s’il s’attarde. Il fait un geste d’excuse aux gens, mimant qu’il doit filer (et franchement je regrette de ne pas avoir ça en photo, la pose était comique. Qu’on fasse faire des comédies à cet homme!). Et disparaît…

C'est ce qui s'appelle être radieux

C’est ce qui s’appelle être radieux

Joie et bonheur: le Festival a mis en ligne sur son Facebook officiel la vidéo de son discours de remerciement, bien traduit en simultané par l’intervieweuse officielle. Je vous le remets ci-dessus même si je l’avais posté dimanche.

Parce qu’il le vaut bien, d’une part : spirituel, empreint de sagesse et d’auto-dérision… Un petit dessin vaut mieux qu’un long discours, mais un discours de 10 minutes vaut mieux que 200 articles pour se faire une idée du bonhomme. En plus, il a une voix.

Et d’autre part, parce qu’il a mentionné, parmi les grands artistes avec qui il a collaboré, River Phoenix, avec qui il a tourné deux films. L’un d’eux, My Own Private Idaho, de Gus Van Sant, était d’ailleurs projeté dans le cadre de l’hommage à Keanu, avec également le Dracula de Coppola, Matrix des Wachowski, John Wick, et Man of Tai-Chi, le premier film réalisé par Keanu Reeves.

Alors déjà que j’étais en mode guimauve après mon autographe (et avant, depuis que ses Master Class du Champs-Élysées Film Festival m’ont confirmé ma bonne opinion de lui), heureusement que je n’étais pas dans la salle, sinon j’aurais carrément eu l’oeil embué. Et envie de lui faire un câlin (non, pas ce type de câlin).

Parce que depuis qu’il a fêté ses 50 ans l’an dernier, plein de journalistes lui demandent ce que ça fait de vieillir, et si ça le dérange ou lui fait peur. Je ne sais plus s’il leur a déjà répondu, ou si c’est moi qui l’imagine, que vieillir ce n’est pas terrible, mais que c’est forcément mieux que l’alternative… Et des deuils précoces, il en a vécu quelques-uns. Je pense pouvoir affirmer sans trop me tromper que ça explique en partie qu’il ait fini son discours en disant que l’homme de 51 ans qu’il est a beaucoup de chance d’avoir vécu (et de continuer à vivre) les rêves et les espoirs de l’ado de 15 ans qu’il a été. Surtout que ces deux-trois dernières années ont été particulièrement fructueuses pour lui en terme de projets personnels et de reconnaissance du public (qu’il a depuis longtemps) et de la profession (pour une partie, c’est assez nouveau).

On est contents pour toi aussi. Bisous. J’arrête là, j’ai une poussière dans l’oeil.

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A la recherche de Keanu à Deauville : épisode 1 – sur les planches

(non-French speaking fans : the Keanu bits are in italic. The rest is just me being long-winded and trying to be humorous about sharing my experience)

Le premier bonus de ce week-end, c’est la grasse matinée jusqu’à 9h – en tranches, mais c’est déjà ça.

Train partant du quai 23. De bon augure.

C’est toujours de bonne augure aussi de voir passer la sécurité ferroviaire en nombre… Ou pas.
Les abords de Lisieux sont aussi engageants que le nom le laisse supposer. Si quelqu’un a un film d’horreur à tourner en France, je vous conseille la banlieue de Lisieux.

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Arrivée à Deauville : jolie gare, très normande.
Un chauffeur a un panneau « Jean-Pierre Jeunet »… Pas banal.

Par contre, je me fais doubler par une nana qui regarde ma valise et râle avec l’accent du sud « Ils débarquent tous! ». Si ça te dérange qu’on amène de l’activité et des sous là où tu habites, dis-le tout de suite… Heureusement, ce fut à peu près la seule personne mal aimable de tout le séjour.

Débarquement sur la plage du Normandy (Barriere), où s’est installé le CID (Centre International de Deauville). Les gens sont sympas mais j’ai oublié de poser ma question, et eux de me donner le programme papier. J’imagine qu’ils préféreraient vendre le programme complet (quoiqu’ils ne l’aient pas proposé et il n’était pas en vue), mais il est lourd et j’ai pas mal de marche à faire.

Arrivée sur les planches, longeant la plage du Normandy. Je repère où ça grouille de monde et de photographes pros, entourant quelques cabines devant lesquelles plantonnent des flics et assimilés. J’ai un vague créneau entre les têtes, mais peur que ça ne suffise pas. Avisant que le tapis rouge de l’autre côté continue loin, et qu’il reste encore une bonne demi-heure avant l’heure prévue, je vais voir s’il n’y resterait pas une meilleure place. De fait, je trouve une place à la barrière entre un monsieur et une dame. On attend dans le vent plutôt frais, mais sans pluie, ce qui, vue la météo, est déjà bien.

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Au bout d’une demi-heure, arrivée de Mr le Maire de Deauville en costume bleu, qui parle aux caméras du coin. Ça se précise. Une attachée aux relations publiques passe dire à tout le monde que Keanu signera des autographes, mais de ne pas demander de selfie, afin de ne pas retarder et pour que tout le monde « soit servi » (l’aile ou la cuisse?). Et aussi qu’il a un stylo. J’aime les gens organisés, merci madame.

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Ça commence à flasher et à bruisser, mais finalement pas tant que ça avant que Keanu n’apparaisse. Très classe en costume beige (pardon, il faut dire taupe), il parle un peu aux caméras, trop loin pour qu’on entende. Puis il commence à signer des autographes. On se relaie avec mon voisin pour prendre des photos en se penchant.

Quand il se rapproche, nouvelle consigne: c’est photo ou autographe mais pas les deux. Je range donc mon appareil et sort la photo retrouvée peu avant, calée dans l’élastique de mon carnet comme support (je songe à écrire un guide de préparation aux autographes pour les débutants). Keanu s’est écarté d’un pas avant d’arriver à nous, regardant les gens en souriant. Je pense qu’il essaie de voir qui veut une photo et qui a un truc à faire signer. Mes deux voisins ont le catalogue du festival ouvert sur son beau portrait.

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Mais c’est ma photo qui le fait se rapprocher, et il la regarde avec attention (et sans doute perplexité). Je lui explique « It’s from San Francisco », version très courte du « It’s from a Japanese restaurant in San Francisco, you left a note there years ago. I found it randomly while eating there, and took a pic because it was a nice note. And I forgot I could print a picture from the Champs Elysees Festival where you were awesome last year, my bad. » que j’aurais dit si j’avais pu prévoir 1) que j’aurais le temps de dire 3 mots et 2) que ça l’intriguerait un minimum. Il fait « Oh right », signe la photo et me regarde.

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Curieusement, je ne couine pas ni n’explose sur place. Il a un effet plutôt zenifiant. Vu comme c’était calme et qu’il prenait son temps, j’aurais pu lui dire quelque chose, sauf que je ne pensais pas en avoir l’occasion. J’ai tout balancé avant dans mon « open letter » qu’il ne lira pas, et bêtement oublié d’en imprimer une version que j’aurais pu filer à l’attachée de presse. Donc je n’ai rien prévu, alors je reste là à le regarder en souriant niaisement en disant « Thank You ». (les bonnes manières, c’est ce qui reste quand ton cerveau bugge).

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Il regarde mon voisin avant de lui signer son catalogue, s’écarte encore d’un pas. Je suis à deux doigts de lui demander s’il veut bien signer celui de ma voisine aussi s’il vous plaît, quand il le fait de lui-même, avant de reprendre son chemin. On redit « Thank you ». Je suis frappée par le fait qu’il regarde les gens, vraiment. La plupart des gens dont j’ai des autographes (hors festival de BD/livre où ils sont assis) les font un peu à la chaîne, certes entre autres pour satisfaire le maximum de gens. Sauf que l’autographe, à part pour les collectionneurs, c’est surtout un prétexte pour avoir un échange, aussi bref soit-il, avec la célébrité.

(long story short in English : I really appreciated that he made a point of actually looking at people and not just signing autographs in line without looking up. He did seem to try to make sure everyone got what they wanted – picture or autograph. Selfies were forbidden to make it fast, but I didn’t miss it one bit. It was much better that way, everyone stayed calm behind the bareers).

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Keanu continue sa route vers « sa » cabine sur les planches. Je le suis de derrière la file des fans, en prenant quelques clichés avec le smartphone par dessus les têtes. Quand il y est cerné par les flashs, les escabeaux et les caméras à perche, je ne vois plus rien. Je retourne vers ma place et voit qu’une voiture s’avance pour le cueillir. Ah. Donc pas la peine d’espérer un deuxième passage.

J’attends que la voiture s’arrête et je me positionne un peu derrière, pour voir Keanu de face quand il reviendra (oui, fan c’est de la planification… Il faut réfléchir pour profiter un minimum des opportunités!). Je prends une petite vidéo, pour changer un peu. Il part, on fait coucou aux vitres fumées (ça me rappelle des souvenirs dites donc…).

Prochaine étape : le tapis rouge de la cérémonie d’ouverture ce même soir.

Press coverage and videos about Keanu Reeves in Deauville

Hi people!

For the Keanu Fans from all over the word who may have troubles to gather the more relevant information about his appearance at the Deauville Film Festival, and until I can post my personal review, here are a couple of links to the best videos I found :

Keanu’s acceptance speech for the Career Tribute the Deauville Festival gave him, on the opening ceremony (from the official Festival’s Facebook) :

Earlier that afternoon, Keanu inaugurated with the Deauville town mayor his spot on Deauville’s equivalent of the Hollywood walk of fame, on the beach promenade :

On Saturday, Keanu and the team from Knock Knock : Eli Roth the director, Lorenza Izzo who plays Genesis, and Colleen Camp, actress and producer, held a press conference about the movie :

And later at the packed full huge CID theater, they introduced the movie world premiere :

Enjoy! (I only saw some of these in person so I enjoyed finding them online in good quality and wanted to share)