Moeurs burolières
Mes collègues actuels vont de temps en temps prendre des verres ensemble après le travail. C’est assez inhabituel pour moi, en plus de 15 ans de boîtes diverses. Oh c’est arrivé, mais ça restait rare, pour fêter une occasion (départ, passage d’un ancien, etc). Là, ça a l’air assez récurrent, genre au moins une fois par mois.
Je ne les accompagne pas, parce que :
– j’ai une vie en dehors du travail
– je passe déjà 40h+ par semaine avec eux, c’est suffisant, on n’est pas mariés
– « boire un verre » est une occupation qui à mon sens n’a d’intérêt qu’avec des amis (sans doute parce que je ne bois pas d’alcool), or :
– ils sont sympas, mais sympasansplus. Cad qu’on n’a pas assez de choses à se dire de mon point de vue pour occuper à la fois la pause déjeuner et les pauses cafés, sans que je ne commence à m’ennuyer et me dire que mon temps serait mieux occupé ailleurs. Même si le « ailleurs » consiste à chasser les Pokemon ou grattouiller Bagheera au Café des Chats Bastille.
Une de mes anciennes collègues a de nouveaux collègues qui font ça aussi. Mais les siens sont tous des jeunes, c’est plus « normal » on va dire : ils n’ont pas d’enfants à aller chercher à l’école et autres activités extra-professionnelles qu’ont les gens passé la trentaine (ceux qui n’ont pas d’enfants ont en général des hobbies). Alors que les miens, il y a un peu de tous les âges, dont des chargés de famille.
Loin de moi l’idée qu’à partir du moment où tu as des enfants, tu ne dois plus avoir de vie en dehors. Mais bon, quitte à aller boire un verre, autant que ce ne soit pas avec des gens que tu côtoies déjà par obligation 40h/semaine. Non?
…
Et ceci explique pourquoi je ne risque pas de sitôt de leur dire que j’ai un blog.
Du coup, je me demande :
C’est très répandu, le côté afterwork?
C’est une question de milieu? (mes nouveaux collègues semblent tous pas mal portés sur le côté « teuf » de la life…)
Ou c’est nouveau? Ou re-nouveau, parce que en fait, ça faisait longtemps que je n’avais pas fait partie d’une équipe où ça se faisait.
C’est moi qui suis asociale, ou bien c’est eux qui se font chier chez eux et cherchent une excuse pour ne pas rentrer? (ou les deux)