Objectif atteint. Je suppose que la boutique de l’Hôtel de Ville, qui vendait pour l’occasion une partie des oeuvres traduites en français, a dû faire carton plein (ils vendent aussi le artbook sur Osamu Tezuka, Manga no Kamisama).
L’exposition avait une double lecture, par oeuvre et par thème- ceux abordés de façon récurrente par Urasawa : l’enfance, l’art, le mal sans visage… Elle explicitait également les nombreuses références qui émaillent ses différents mangas. Ainsi, Pluto se passe dans le même monde que le Astro Boy d’Osamu Tezuka (Astro le petit robot). J’ai particulièrement apprécié les pages de chara design, dont celle où on voit comme Urasawa collait initialement beaucoup au style Tezuka pour le design d’Astro, avant de le rendre plus humain. Et ses carnets de dessin de collégien, avec une nette influence de Go Nagai.
Malheureusement, je l’ai vue un des derniers week-ends et il est donc trop tard pour en profiter, car elle se terminait le 31 mars. Mais je vous invite à vous pencher directement sur l’oeuvre d’Urasawa, dont plusieurs séries sont publiées en français. Car il a touché à différents genres : thriller avec Monster (où un médecin tente d’arrêter un tueur qu’il avait sauvé enfant), 20th Century Boys (des adultes sont confrontés à une secte apocalyptique), SF avec Pluto, sport même avec Happy (mâtiné des démêlés de l’héroïne avec des yakuza), etc…