River Phoenix : 23 août 1970 – 31 octobre 1993

Il y a quelque temps, j’ai vu « Coco« , le film d’animation sur le Jour des Morts dans la culture mexicaine. Ils exposent des photos de leurs morts, et les morts ainsi commémorés peuvent franchir le pont pour venir dans le monde des vivants ce jour-là. Normalement, c’est plutôt les gens qui vous ont connu personnellement, mais ça a aussi l’air de marcher pour Dela Cruz, un chanteur célèbre dans le dessin animé. Alors faute de trouver mieux à faire, je pose ça là. Un an de plus, poltergeist.

Ton entourage fait beaucoup parler de toi ces dernières années. J’espère que tu obtiendra ce que tu veux. Mais William Richert, qui t’a dirigé dans Jimmy Reardon et que tu as fait embaucher sur My Own Private Idaho pour jouer le rôle de Bob Pigeon, est décédé cet été. Et il semblait le seul à vouloir faire savoir qui t’a donné la drogue qui t’a tué (sans te dire ce que c’était).

Ces photos de ton dernier photo shoot, celui que tu as toi-même demandé à Michael Tighe… il y a des fans qui le trouvent hot, d’autres qui continuent à te voir comme un ange. Moi je m’étais toujours dit qu’on voyait dessus que tu n’étais pas franchement le boy scout qu’on essayait encore de vendre dans les médias… Et après avoir appris que tu avais demandé à le faire, avec Samantha, je me dis que c’était l’image que tu voulais laisser. Beaucoup plus sombre que celle que tu avais alors. Mais je ne sais pas comment la propager autrement.

Dessin de Chibird

Comics : BRZRKR de Keanu Reeves, Matt Kindt, Ron Garney et Bill Crabtree

Entre deux films, une société qui crée des motos, un livre de photographies dont il a écrit les textes, et pour lequel il a monté une maison d’édition, et un featuring dans un jeu vidéo, Keanu Reeves a co-écrit avec Matt Kindt le scénario d’un comics, BRZRKR. Si on nous avait dit il y a 25 ans que le nouvel homme de la Renaissance, c’était Keanu Reeves (lui et Alexandre Astier), on ne l’aurait pas cru.

L’actualité (il tourne John Wick 4 à Paris depuis presque un mois et s’apprête à partir, si ce n’est pas déjà fait) m’a rappelé l’existence de ce comics, dont le premier recueil est sorti en septembre dernier (en VO. Pour la VF, il faudra attendre celle que va sortir Delcourt en mars). Deux autres doivent suivre pour terminer l’histoire. Ce comics a aussi l’insigne honneur de pulvériser le record de financement participatif sur Kickstarter pour un comic book, rassemblant la jolie somme de 1 447 212 $. Même si Boom Studios n’avait pas forcément besoin de cet argent, apparemment, mais cherchait surtout à faire connaître le projet à des gens qui ne fréquentent pas les magasins de comics.
https://www.kickstarter.com/projects/boom-studios/brzrkr-by-keanu-reeves-matt-kindt-and-ron-garney/
Et Netflix en a racheté les droits pour en faire une adaptation.

Un petit air de John Wick

Donc un petit tour chez Pulp’s Comics plus tard, ça ressemble à quoi, BRZRKR?

BRZRKR, outre sans doute une façon d’inclure les initiales de Keanu Reeves dans le titre, évoque le Berserker, nom de code d’un être immortel à la force surhumaine, qui travaille pour l’armée américaine. Pourquoi? Parce qu’ils lui ont promis de l’aider à trouver un moyen de devenir mortel… Il y croit assez moyennement, au vu des dialogues, ce qui n’est pas étonnant puisque ça fait presque 80 000 ans qu’il sillonne la planète. Mais comme il l’explique, il peut leur rester loyal, parce qu’il a besoin de se battre : dans ces 4 premiers chapitres qui nous racontent son histoire en flashback racontés à une médecin qui l’étudie, on découvre qu’il a été conçu pour défendre sa tribu, et qu’il est régulièrement saisi de rages destructrices. Ses missions pour l’armée US ne sont que la dernière façon en date de canaliser ses pulsions pour éviter de tuer… n’importe qui.

Un petit côté Sad Keanu

Niveau visuel, c’est très gore. « B. » n’a pas l’air de ressentir la douleur en plus de ne pas craindre la mort, alors il n’essaie même pas de se protéger quand il attaque une armée à lui tout seul. Les crânes volent en éclats, les boyaux giclent, les explosions se succèdent, et lui-même perd régulièrement des morceaux, qui repoussent d’une fois sur l’autre…

Niveau scénario, pour quelqu’un qui connaît un minimum le genre, le personnage principal est un espèce de mix entre Wolverine (machine à tuer avec capacités d’auto-régénération intégrées) et Dexter Morgan (de la série télé Dexter, pour les pulsions meurtrières que seul le passage à l’acte fait disparaître, et la façon dont son « père » l’a aidé à les canaliser vers un exutoire moins immoral qu’arracher les têtes de ses voisins). Avec la même dose de cynisme mêlé de regret quand il s’agit de reconnaître qu’il surtout bon à massacrer son prochain et à s’intégrer dans l’humanité (d’autant moins pour le Berserker qui voit mourir les gens autour de lui en plus de voir évoluer les sociétés, ce qui relativise beaucoup de choses).

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River Phoenix, la vérité un jour?

On ne s’attend pas à voir beaucoup d’actualité sur un acteur mort depuis plus de 20 ans. Et pourtant ça arrive.

Certes, un an après avoir sorti son album inspiré de lui, la plus âgée des soeurs de River, Rain Phoenix, continue son podcast musical engagé, Launchleft, où elle interviewe des artistes établis qui lancent des artistes moins connus. Elle a fait sur Instagram un appel à témoignage pour les 30 ans de My Own Private Idaho (en septembre prochain), un film culte de la filmographie de River, demandant aux gens de témoigner si et comment le film les avait aidés à faire leur coming out, ou s’ils ont une autre connexion au film. Ils vont également vendre des cartes postales en édition limitée sur leur boutique en ligne, au bénéfice d’une association LGBT.

Ils se sont aussi associés pour le mois avec le River Phoenix Center for Peacebuilding, l’association montée par sa mère en Floride.

Mais il n’y a pas si longtemps, j’ai découvert le compte Facebook de William Richert, un réalisateur est l’auteur de A Night in the Life of Jimmy Reardon, un des premiers films où River avait la vedette, à 16 ans, et que River a ensuite convaincu de jouer le rôle du « protecteur / souteneur » de la bande de jeunes prostitués mâles dans My Own Private Idaho. Il y milite d’une part pour les droits des auteurs à Hollywood, et d’autre part pour faire entendre sa vérité au sujet de River, à savoir des informations assemblées par divers témoignages de proches, dont Samantha Mathis, qui était la petite amie de River à l’époque. C’est long et si vous lisez l’anglais, tout est détaillé ici avec également les informations fournies par le rapport d’autopsie (disponible en ligne, si vous voulez vérifier…);

En résumé, bien que la mort de River ait été présentée en général comme un malheureux accident de junkie, son autopsie ne révèle aucun signe de consommation régulière et assidue de drogue. Ce qui vient plutôt à l’appui des témoignages disant qu’il était un consommateur occasionnel, et de celui de son dernier réalisateur, George Sluizer, qui était persuadé que River était clean sur le tournage de Dark Blood (au fin fond du désert près de Salt Lake City). Et que contrairement à ce qui a été raconté à l’époque, il ne s’est pas fait un shoot au Viper Room, mais a consommé le contenu non identifié d’un gobelet en carton filé par un guitariste de ses amis avec le commentaire « Prend ça, tu vas te sentir d’enfer ». Ce qui n’est quand même pas exactement la même chose.

La dernière séance photo, par Michael Tighe

Là où ça devient encore plus glauque, c’est que le musicien en question, John Frusciante, aurait menacé de le tuer quelques semaines plus tôt quand River l’avait forcé à aller en cure de désintoxication. Et que l’enquête sur la mort de River aurait été arrêtée à la demande sa mère, Heart Phoenix. On se demande bien pourquoi. On se demande si ça a un rapport avec le fait que leur avocat est le même que celui des Red Hot Chili Peppers, dont John Frusciante était le guitariste à l’époque. Il a d’ailleurs quitté le groupe peu après (il n’était de toute façon pas en état de jouer pendant plusieurs années ensuite), y est revenu, en est reparti (pour les mêmes raisons)… Et pour être tout à fait honnête, je n’étais pas mécontente que lorsque j’ai enfin saisi l’occasion d’aller voir le groupe, à Birmingham (en partie pour voir les Babymetal en première partie), il était remplacé par le jeune et talentueux Josh Klinghoffer.

Bref… je ne dis pas que c’était un ange. Mais juste que l’image qu’il s’est colletée pendant 20 ans est tout aussi fausse que les étiquettes portées de son vivant.

Un nouveau single d’Aleka’s Attic pour célébrer le 50e anniversaire de River Phoenix

Aujourd’hui donc, River fêterait ses 50 ans, s’il n’avait pas eu l’imprudence de faire confiance à un pote en boîte de nuit, alors qu’il y était allé pour faire plaisir à son petit frère venu exceptionnellement à Los Angeles.

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Moralité : la drogue, c’est mal. Être gentil, aussi. (je ne me reconnais pas exactement dans le portrait que fait Rain Phoenix, sa soeur, des fans de River dans ce long et intéressant article. Je suis nettement plus cynique).

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River Phoenix et Samantha Mathis par Michael Tighe- le dernier photoshoot de River

Pour célébrer cet anniversaire, Rain a fait appel à plusieurs amis artistes de River, dont Michael Stipe (de REM), Flea (des Red Hot Chili Pepper), et ses propres frère et soeurs, et sortira d’ici quelques heures (à 8h23pm du 23/8) un nouveau single réarrangé et inédit du groupe qu’elle formait avec son frère, Aleka’s Attic.

Lien ci-dessous :

https://linktr.ee/LaunchLeft

Bon anniversaire, j’espère que ça te va. Ils sont quand même mieux placés que moi pour « keep your memory alive », comme on dit. (la bd n’est pas de moi mais elle colle bien à la situation…)

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Mes aventures de fan : River Phoenix (suite)

Je suis une medium en carton, mais parfois, il m’arrive d’écouter mes intuitions.

En janvier, après une année 2018 difficile, je me suis dit qu’il me fallait, non de bonnes résolutions (je n’en prends jamais), mais au moins un objectif pour 2019. Après deux séjours au Japon en 2017 et 2018, l’envie tenace m’est venue d’enfin retourner en Californie. Certes, j’ai la chance d’avoir déjà fait un voyage en coup de vent à Los Angeles, et une expédition entre fans m’y avait ramenée pour un concert, mais moins de 24h. Autant dire qu’en tout je n’en avais guère vu que l’aéroport, 2 hôtels, 2 salles de concert et une balade en voiture sur le Sunset Boulevard jusqu’à la plage de Santa Monica (racontée dans le premier épisode de mes aventures de fan de River Phoenix). Déjà bien, mais un peu bref…

Donc dès janvier, je m’étais dit que j’y retournerai à la prochaine tournée des Babymetal. Sans trop de doute sur le fait que ça arriverait, vu que ça faisait 2 ans qu’elles y donnaient des concerts, fut-ce en première partie d’autres artistes comme les Red Hot Chili Peppers. Et de fait, au printemps, les dates sont tombées, pour une tournée solo, avec en prime, un concert de lancement du nouvel album… A Los Angeles, le 12 octobre. Bah voilà, très bien. J’aime quand un plan se déroule sans accroc.

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En bonus, l’autre groupe de Japonaises en jupettes que je suis plus distraitement, Bandmaid, a aussi annoncé peu après une tournée (plus modeste) dans les mêmes eaux, avec 2 concerts à L. A. J’avais renoncé à les voir à Paris en juin, vu que d’une part j’étais encore un peu hypersensible au bruit et à la foule à ce moment, et qu’en plus elles jouaient à nouveau à la Boule Noire, où je les avais entendues plus que vues en 2017… Et moi les concerts en audio seul, ça me motive peu. Mais là, ok.

Cela a scellé les dates du séjour : arrivée un peu avant le 30 septembre, date du premier des 2 concerts des Bandmaid à L. A., histoire d’avoir un peu récupéré du voyage, et départ après le 12 octobre, ça fait 2 semaines, parfait.

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J’ai même envisagé d’ajouter à la liste un 5e concert d’un autre Japonais, Hyde, chanteur des Vamps et de L’Arc-En-Ciel, qui se produisait fortuitement le 2 octobre au Regent Theater. Mais je n’étais pas sûre de tenir le choc de 3 concerts d’affilée, surtout avec 13h d’avion et 9h de jetlag dans les pattes. Et il ne faisait que la première partie, en solo, du groupe Starset.

Etant encore à la ramasse niveau organisation avec mes neurones en moins, je n’ai pas pris les billets de concert tout de suite. Mal m’en a pris : c’est en voyant sur Twitter que la première date des Bandmaid était complète que je me suis activée pour acheter mon billet pour le suivant, du 1er octobre. Oups. Et encore, j’ai dû passer par une copine américaine (merci à elle !), car le site de vente n’acceptait que les clients US ou Canadiens.

Et River Phoenix dans tout ça, vous dites-vous ? Et bien, même s’il appelait Los Angeles la « bad bad town« , pour moi ce voyage était également un pèlerinage le concernant. Je l’avais calé sur les dates de concerts de mes groupes du moment parce qu’il n’y a pas grand chose le concernant en ville.

 

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J’avais juste mis au programme un passage devant le Viper Room (ci-dessus), d’autant que j’avais appris récemment qu’il venait d’être vendu et risquait fort d’être détruit bientôt. Pas que l’endroit mérite forcément tant de photos, mais au moins à titre documentaire (c’est le club où il a fait son overdose), même si la façade a été refaite depuis. L’intérieur aussi, j’ai vu des photos de la version rénovée quand Tokio Hotel y a fait une séance photo promotionnelle pour un concert… Mais en journée, ce n’est pas ouvert.

De fait, sur place, au coin de Sunset Boulevard et Larrabee Street, rien à signaler. J’ai même failli rater l’adresse. C’est par hasard (on va dire) que j’ai vu, à quelques dizaines de mètres, sur le mur du Roxy, autre fameux club de ce coin du Sunset Boulevard riche en lieux de vie nocturne, que se trouve cette belle peinture murale de River, signée « LeFou« .

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C’est ailleurs que ça devient drôle.

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Dark Blood, le dernier film de River Phoenix enfin en DVD

Je vous ai déjà parlé plusieurs fois de l’histoire mouvementée de Dark Blood, ce film dont le tournage a été interrompu par le décès prématuré de River Phoenix. Le réalisateur George Sluizer, après un accident cardiaque, a tenu à achever un montage où il remplace les scènes non tournées par un récit en voix off sur plans fixes. Cet objet cinématographique singulier a été présenté à divers festivals, avec une avant-première au festival du film néerlandais à Utrecht (mon compte-rendu ici). Et également au festival de Berlin. Il a fait l’objet d’une diffusion limitée au Japon durant la Golden Week il y a quelques années.

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L’an dernier, il a également été projeté dans quelques salles en Allemagne. En janvier de cette année, le distributeur allemand, Missing Films, lui consacre enfin une sortie en DVD, ce qui permettra aux cinéphiles et aux fans de River Phoenix de visionner son dernier rôle. Ses rôles d’adulte ne sont pas si nombreux et pas les plus connus. Cela rend celui-ci d’autant plus précieux pour le sortir de son image d’adolescent idéaliste, de surcroît en raison de l’ambiguïté de son personnage.

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Le DVD est accompagné d’un petit livret (dont j’ai extrait quelques photos pour illustrer cet article, mais pas tout) présentant l’équipe, la carrière du réalisateur avec des photos de tournage inédites (enfin, inédites pour ceux qui n’ont pas comme moi contribué au financement participatif… mais vu le faible nombre qu’on était, ça reste quasi inédit donc), ainsi qu’une double page de script annoté d’un story board.

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Au niveau bonus, outre le film, le DVD contient une interview de George Sluizer, une du directeur de la photographie Ed Lachman (qui a été nommé deux fois aux Oscars), la conférence de presse du film à la Berlinale, une galerie photo et la bande-annonce.

Infos sur le site du distributeur.

Disponible sur Amazon Allemagne (ils envoient en dehors d’Allemagne).

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Lecture / portrait de fan : Crush (recueil par Cathy Alter et Dave Singleton)

Vous vous souvenez peut-être de Actors Anonymous,  ce roman fragmentaire de James Franco, dans la critique de laquelle je vous avais signalé qu’il était encore plus obsédé que moi par River Phoenix?

C’est grâce à lui que j’ai découvert l’existence de cet autre livre, Crush (le titre complet est Crush : Writers Reflect on Love, Longing, and the Lasting Power of Their First Celebrity Crush). Comme il est consacré aux béguins (la traduction de « crush ») de jeunesse de célébrités pour d’autres célébrités, je l’ai commandé. Je savais qu’il apporterait de l’eau au moulin du blog, aussi.

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Heureusement, parce qu’au final, la contribution de James Franco ne fait que 4 pages, dont un poème déjà publié dans son recueil Directing Herbert White. Pour raconter comment découvrir Stand By Me lui a à la fois fait admirer River Phoenix et donné envie de devenir comme lui.

Les autres témoignages couvrent un large  spectre de ces béguins fictifs : premières émotions érotiques plus ou moins définies, identification, admiration…

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Pour certains, comme Shane Harris, préférer Luke Skywalker à Han Solo en voyant la Guerre des Etoiles a été un des premiers signes de sa différence – et de son attirance pour les hommes. Pour d’autres, une façon d’explorer premiers sentiments et premières pulsions sans risquer grand chose, alors que les garçons « de la vraie vie » qui les entouraient n’étaient pas aussi recommandables (comme les voisins de 15 et 17 ans qui demandaient à Nicola Yoon et sa soeur de soulever leurs T-shirts… alors qu’elles avaient 10 et 7 ans).

Ce livre est surtout l’occasion de voir que, célèbre ou pas, c’est une étape de développement peu discutée, souvent moquée mais pourtant très partagée dans le secret des « petits coeurs mous » des enfants, pré-ados et ados. Et que devenus adultes, en regardant en arrière, ils trouvent en certains de ces « crush » les germes de bien d’autres choses. Comme, par exemple, ce qui est décrit ci-dessous en préambule à la section où l’on trouve le texte sur River.

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Bon, dans mon cas ça n’a pas lancé une carrière… mais il m’a quand même fait faire du chemin.

On est le 31 octobre. 24e anniversaire.

Des raisons d’être fan de River Phoenix 

Parfois, on me demande pourquoi je suis fan de River Phoenix.
(Par commodité de conversation, je ne re-discuterai pas ici l’inadéquation du terme « fan ». Disons qu’il occupe plus souvent mes pensées que l’humain lambda)
Parfois, étant, par nature, cynique et allergique au concept d’idolâtrie, je me le demande aussi.

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C’est qu’on n’a pas grand-chose en commun :
– il était humaniste; j’aimerais l’être mais je n’ai aucune confiance en l’être humain donc dans les faits… je suis plutôt misanthrope.
– il était végan; j’aime trop la viande et pas assez les alternatives pour m’en passer.
– on le vendait comme un boy scout new age; cette philosophie me fait plutôt rire quand ses tenants actuels ne m’horripilent pas.
– les collègues de ses frère et soeurs en activité dans le monde du spectacle ont plutôt tendance à me faire lever les yeux au ciel, quand je les croise sur les réseaux sociaux. (Ses frère et soeurs eux-mêmes, ça va. Certes ce sont d’incurables « artistes bohèmes multi-projets », mais ils agissent plus qu’ils ne prêchent. Rain chante dans les hôpitaux. Liberty a fondé une société pour commercialiser des matériaux de construction sains, après avoir perdu un bébé intoxiqué par sa maison. Faute de retrouver des rôles après ses 3 grossesses, Summer alterne les projets, pas toujours dans les médias : boutique de fripes revisitées, décoration d’intérieur… et quand elle parle, elle est terre à terre).

Je n’ai donc pas l’impression qu’on s’entendrait si bien que ça s’il était en vie et qu’on se rencontrait. Quoique, c’est là que je découvre ce commentaire de Gus Van Sant, réalisateur de My Own Private Idaho…

He’d get into shouting matches with people, where they were both screaming `You fucking moron!’ but he’d end up liking them. He liked people who didn’t let him get away with things. »
– Gus Van Sant on River Phoenix

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Fous-toi de ma gueule…

Je ne suis même pas hyper fan de la plupart de ses films. Notez bien que Kirk Douglas s’estimait très chanceux de pouvoir dire qu’environ un quart de ses films était bon. Ca relativise la réussite d’une carrière d’acteur.

Sur les 14 qu’a tourné River, je dirais que 2 sont populaires à juste titre (Stand By Me et Indiana Jones 3), et ont une chance de passer l’épreuve du temps. 3-4 sont connus dans certains cercles où ils conservent une certaine aura (Mosquito Coast, My Own Private Idaho, Running on Empty, I love you to death…). Les autres sont rarement diffusés et deviennent de plus en plus durs à trouver. Quoique certains connaissent une renaissance tardive à l’occasion d’une sortie de Director’s Cut (Jimmy Reardon). Certains sont méconnus alors qu’ils sont pas mal du tout, mais traitent de sujets pas très porteurs en France (The Thing Called Love, Dogfight). Ou ne refont parler d’eux que quand leur réalisateur décède, comme ce fut le cas récemment pour Silent Tongue, écrit et réalisé par le talentueux Sam Shepard

Mais je ne passe pas mon temps à les regarder en boucle. En même temps, j’avais adoré Titanic à sa sortie et je ne l’ai jamais revu en entier. Le film que j’ai vu le plus de fois, c’est Terminator 2, et plus parce que je reste scotchée devant l’écran à chaque rediff que pour l’avoir cherché exprès.

river phoenix polaroid by gus van sant

River Phoenix polaroid by Gus Van Sant

Heureusement, il y a des fans plus dévoués que moi. En l’occurrence, la personne qui tient l’Instagram river.phoenix7. Ou celles derrière les Tumblr Riverphoenixislove et A boy named River Phoenix.

Les trois postent régulièrement, et inlassablement, photos et documents sur River, accompagnés d’extraits d’interviews, de lui ou de ceux qui l’ont côtoyé. Petite sélection ci-dessous, tirées du premier compte.

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Et là, force est de constater que je me souviens. Ce n’est pas seulement le joli minois, c’est le fait que les yeux ne mentent pas : ça cogitait dur derrière. Surtout en mettant en perspective le fait qu’il tenait ces propos dans les années 80-90, à 20 ans. A une époque pas très aware encore, ayant pour l’essentiel oublié les aspirations hippie et pas encore découvert celles des hipsters.

Et puis l’empathie démontrée par les témoignages, soulignée par tous (y compris dans les paroles de quelques chansons des Red Hot Chili Peppers). C’est, bizarrement, un feel good fandom de lire ça… Malgré l’aspect nostalgique. Et je découvre encore des choses, en plus de tout ce que j’ai déjà appris à travers lui.

« Les ombres auxquelles on pense encore dans le monde des vivants, celles dont on honore la mémoire et sur lesquelles on pleure, sont lumineuses. Elles avancent vers le néant imperceptiblement. Les autres, les morts oubliés, se ternissent et glissent à toute allure vers le centre de la spirale. » La porte des Enfers – Laurent Gaudé

River by lance staedler dark

just as long as you stand, stand by me…

Aparté

Il paraît qu’une récente émission télé sur le surnaturel prétend avoir trouvé au Viper Room (le club appartenant à l’époque à Johnny Depp, dans lequel il a consommé le cocktail mortel) le fantôme de River. Qui aurait été coincé là depuis 24 ans, inconscient qu’il était mort, et qu’ils ont pu le libérer en lui expliquant et en déposant une guitare. Chouette fanfic, mecs! Mélo et tout, j’ignorais qu’on pouvait les commercialiser. Vous auriez dû en faire un épisode de The Ghost Whisperer, si la série existait encore.

Je ne m’inquiète pas trop pour le fantôme de River. J’ai l’impression qu’il sait très bien où il est (et dans quel état), qu’il voyage pas mal (l’avantage d’être un fantôme, c’est qu’on peut traverser l’Atlantique avec un bilan carbone nul. Il faut juste trouver des ancres par-ci par-là pour se repérer et ne pas dériver. *), et qu’il n’est pas pressé de partir (même si je ne suis pas bien sûre de pourquoi. Peut-être qu’il attend que ceux auxquels il tient soient eux aussi de l’autre côté. Ca m’arrange, personnellement. *poke*).

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Bon anniversaire.

*NDLR : Je vous ai déjà raconté mon rêve de quand j’étais morte? Il date de 20 ans au bas mot, mais je m’en souviens très bien : je me faisais exploser, et après je réalisais que j’étais devenue un fantôme. Si je ne me concentrais pas, j’avais tendance à me « diluer », et la lumière du jour accélérait le phénomène. Par contre, je pouvais flotter au-dessus du sol, moins bien au-dessus de l’eau, et je décidais d’aller en Floride voir comment allait la famille de River… Bon, après ça devient moins « cohérent » : je me perdais en y allant (pas facile de s’orienter en plein océan) et j’arrivais à Londres dans un hôtel pour fantômes, où je tombais sur Josiane Balasko. Ce qui n’avait pas grand sens dans le contexte (je n’avais jamais mis les pieds à Londres et je n’avais pas de raison particulière de penser à Balasko). Jusqu’au jour où j’ai, de fait, rencontré Josiane Balasko au festival du cinéma d’Utrecht, à la projection de Dark Blood, parce que son mari, George Aguilar, avait joué un indien Navajo dans le film – détail que j’ai appris ce jour-là. D’après Wiki d’ailleurs, ils ne se connaissaient pas à l’époque.

*musique de X-Files*

Mes aventures de fan : River Phoenix

Ainsi que je l’ai raconté dans l’article sur sa soeur Summer, j’ai découvert l’existence de River Phoenix à l’annonce de sa mort. Aussi je n’ai évidemment pas pu le rencontrer. Notez bien qu’encore à ce jour, une partie de moi est intimement persuadée que si on s’était rencontrés, on ne se serait pas entendus du tout, donc je ne sais pas si je dois le regretter. Et même s’il avait vécu, les probabilités qu’on se serait croisé pour autre chose qu’un échange de 10 mots comme avec Keanu Reeves sont infinitésimales.

Par contre, depuis son décès, pour quelqu’un que je n’ai jamais rencontré, il s’invite régulièrement dans ma vie. Non que je m’en plaigne. Je suis un peu hantée. Mais dans le bon sens du terme. Enfin, de mon point de vue. Il n’a pas l’air de s’en plaindre non plus. Il faut croire qu’il a plus d’humour qu’on ne le pense habituellement.

Petit best of. Avec une bande-son (en cliquant sur les titres des « chapitres »). Oui, j’invente l’article avec bande originale. Parce qu’outre son métier d’acteur, River était aussi (et surtout, si on parle de passion) musicien.

1. Allow me to introduce myself, I am a man of wealth and taste

(vous ne l’attendiez pas, celle-là, je suis sûre…)

Donc, j’ai découvert River à l’annonce de sa mort, qui m’a inspiré un commentaire fort peu charitable alors que je révisais mes cours de fac en écoutant la radio. Pourquoi je me souviens encore distinctement de ce moment, alors que toute la période « fac » de ma vie se résume à peau de chagrin dans ma mémoire, c’est un mystère.

C’est une amie qui m’a reparlé de lui quelques mois plus tard, avec à l’appui une coupure de journal télé sur du mauvais papier, en me disant que, s’il n’était pas mort, il aurait été pas mal pour interpréter un personnage de vampire qui m’avait tapé dans l’oeil dans un roman. J’ai regardé la photo, où il ne ressemble pas à grand-chose (oui, un point commun des objets de mon attention artistique est leur sens du style très, très personnel…) et probablement dit « Ah oui? Peut-être ». Pas le coup de foudre, donc.

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Le fait qu’il soit mort jeune, et d’une overdose, ne le gratifiait pas à mes yeux d’une aura romantique. C’était plutôt un handicap. Un gros. Mais cela faisait un moment que je passais en revue jeunes acteurs, chanteurs et mannequins à la recherche d’une tête pour dessiner le dit personnage, et aucun ne trouvait grâce à mes yeux. Pas assez beau, pas assez jeune, trop articifiel, et surtout l’air trop superficiel pour incarner un immortel ayant vécu des choses que peu de mortels traversent. Lui, il était jeune, il était beau, il sentait bon le sable chaud dégageait un truc particulier. Comme j’avais Internet à la fac, j’ai cherché davantage d’informations sur lui – autres photos, filmo, etc. A l’époque, le web balbutiait, on ne pouvait pas télécharger 15 films rares et les PDF de toutes les biographies piratées. On mettait déjà 5 mn à charger une pauvre photo scannée en définition toute pourrie.

Mais il y avait un site, notamment, qui hébergeait des articles de magazines. Les articles d’avant sa mort, décrivant un jeune homme brillant, idéaliste et anti-drogue, semblaient en contradiction avec les circonstances de sa mort. Ca m’intriguait. Comme je suis d’un tempérament de tête chercheuse qui aime bien comprendre, j’ai continué à creuser. Jusqu’à tomber sur un très long article biographique en anglais, qui m’a inspiré des sentiments contradictoires. Notamment le malaise de voir autant de choses privées pas forcément glorieuses déballées ainsi, l’interrogation de me demander si elles étaient vraies, comment je pourrais le savoir un jour puisque je n’avais pas de source proche de lui – et que de toute façon il semblait avoir assez bien réussi à dissimuler ses vies parallèles à ses proches.

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En contrepoint, une espèce d’angoisse qui m’est tombée dessus comme le parpaing de la réalité sur la tartelette aux fraises de mes illusions – mais ne semblait pas mienne. Sentiment très bizarre. Dissonance cognitive ou dissociation. Un genre de « Choquée? Tu vas laisser tomber? » cynique et désespéré à la fois.

Je n’ai pas laissé tomber.

Il m’a fallu un moment pour digérer, mais c’est depuis cet instant que je suis hantée.

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Exposition : Gus Van Sant à la Cinémathèque

Le réalisateur américain Gus Van Sant a en ce moment les honneurs d’une exposition et d’une rétrospective à la Cinémathèque de Paris.

La Master Class – jeudi 14 avril, 19h

Entre autres activités, c’était l’occasion d’une Master Class qui a fait le plein de spectateurs dans les deux salles – celle où avait lieu la projection et celle où elle était retransmise. Les places pour la première s’étant écoulées en moins de dix minutes, je n’ai pu assister qu’à la retransmission, filmée à trois caméras et visible bientôt sur le site, normalement. Gus Van Sant est néanmoins venu dire quelques mots dans la salle Franju avant le début.

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C’était très intéressant, le commissaire de l’exposition Mathieu Orléan amenant la discussion sur différents sujets : ses choix de filmer en longs plans séquence pour Elephant, le rôle du chef opérateur – occasion pour Gus Van Sant de parler longuement de Harris Savides, son chef op sur Finding Forrester et Elephant notamment. Gus a expliqué se fier beaucoup au regard du chef op pour savoir si la scène tournée était bonne ou pas.

Il a également fait parler Gus Van Sant de sa collaboration avec River Phoenix dans My Own Private Idaho, l’acteur s’étant révélé particulièrement impliqué et amenant de nombreuses suggestions sur le film. Ayant une idée bien arrêtée de ce qui motivait et constituait son personnage, il n’a lu qu’une page du livre de John Rechy sur les tapineurs, City of Night, que Gus lui avait procuré comme documentation. Alors que Keanu Reeves, à l’inverse, avait non seulement lu tout le livre, mais a aussi acheté et lu tout les autres livres de l’auteur. Idem pour les discussions avec les garçons des rues que Gus leur a présenté pour se renseigner sur le milieu. Gus a précisé toutefois que le personnage de River étant basé sur une personne réelle (Mike Parker), qui jouait dans le film, il pouvait s’adresser directement à lui, alors que le personnage de Keanu étant inspiré du Prince Hal de la pièce de Shakespeare Henry IV, il lui fallait sans doute plus de doc pour construire le doc.

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River Phoenix dans My Own Private Idaho, déco du café les 400 Coups

Gus pense aussi, sans lui avoir demandé confirmation, qu’il a réécrit la scène du feu de camp (pour en faire une déclaration d’amour malheureuse de Mike à Scott) afin d’en faire la scène pivot du film afin que son personnage puisse y pleurer. River était célèbre pour une scène dans Stand by me où son personnage pleurait, et dans d’autres de ses films c’était devenu une sorte de marque de fabrique. Ils avaient tourné une scène avec le frère de Mike où ça aurait pu se produire, mais ça n’a pas été le cas. Et c’est ensuite qu’il lui a demandé de décaler le tournage de la scène du feu de camp. Le jour même, il a demandé à Gus de faire une seule prise en plan d’ensemble, une en plan rapproché et une en gros plan. Gus a accepté, sachant qu’ils pourraient toujours tourner davantage, mais pensant que River avait besoin de s’approprier le dispositif. Ils en étaient venus à se faire confiance, sans que Gus sache comment.

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Gus Van Sant en dédicace à la Cinémathèque

La master class était suivie d’une séance de dédicace du catalogue de l’exposition à la librairie (il était possible d’y faire signer des articles personnels). A noter la bonne organisation de cet événement, puisque pour éviter les pertes de temps, une personne notait sur un post-it sur l’article le prénom à faire signer, et qu’on pouvait acheter le catalogue dans la file.

L’exposition

Outre le cinéma, l’exposition s’ouvre également sur les autres arts, à la fois pour évoquer les influences de Gus Van Sant (musicales, plastiques…), mais aussi ses incursions dans d’autres médias. Ainsi, Gus est aussi photographe. Il a publié un recueil des Polaroïds qu’il prenait des acteurs et candidats durant les castings, ou en interview – avec des portraits de Kurt Cobain, Drew Barrymore ou Jonathan Rhys Myers, entre autres, les deux actrices de Twin Peaks, Chris Isaak, Joey, Viggo Mortensen, Rain et River Phoenix, Keanu Reeves (à deux époques différentes)… La collection (complète?) est présentée dans la première salle, avec des agrandissements de ceux de David Bowie et William S. Burroughs.

Pst, au fait : la photo de Felix Howard (le petit garçon du clip de Madonna Open Your Heart) n’est pas sur la bonne planche. Les photos sont classées par ordre alphabétique du modèle, mais la sienne est à la fin de la dernière des 4 planches, donc vers les Y- Z.

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Taylor Hanson, série photo de GVS pour Interview

Y sont également exposées des photos, dont une série consacrée aux trois frères Hanson (qui formaient le groupe Hanson) réalisée pour le magazine Interview en 1998. On note beaucoup de travail avec des familles, finalement, chez Gus Van Sant : ainsi il a travaillé avec Ben et Casey Affleck, avec River, Rain et Joaquin Phoenix, etc… Suivent des montages étranges de polaroïds.

Des extraits de ses films défilent à côté. Dans la salle suivante, se côtoient des documents de tournages (photo shoot de Bruce Weber pour la sortie de My Own Private Idaho, où Gus figure parmi les jeunes acteurs, vedettes comme inconnus, plans de scène, photos de repérage pour Paranoid Park, schéma de scénario ou d’histoire reliant les différents éléments sous forme colorée…). Sur un mur, une projection en parallèle de son remake de Psychose avec celle de Hitchcock, dont il avait suivi le découpage.

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Aquarelle du réalisateur

Dans l’avant-dernière salle, une sélection de ses aquarelles, souvent des portraits ou des scènes énigmatiques. On y voit aussi deux courts métrages : l’un de 1984 où Gus se filme présentant « Five ways to killl yourself », cinq façons de mourir pour son personnage de petit employé qui ne trouve aucun sens à sa vie (thème d’auto-destruction qui finalement reviendra dans plusieurs de ses oeuvres). L’autre est une interview d’un jeune garçon désoeuvré mis à la porte par sa mère et qui rêve d’aller vivre en Suisse.

La salle comporte aussi des oeuvres d’artistes l’ayant influencé, comme Brion Gysin, ou William S. Burroughs.

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Michael Pitt dans Last Days

L’exposition se conclut sur la musique: Gus Van Sant choisit souvent lui-même la musique de ses films, allant de morceaux de classique à de la musique concrète plus expérimentale. Il a également réalisé plusieurs clips dans les années 90, dont celui de David Bowie pour la chanson « Fame », ou « Under The Bridge » des Red Hot Chili Peppers. Il a aussi réalisé un clip pour les Hanson. Dans cette salle sombre, on peut aussi écouter un morceau instrumental de sa composition, et sa reprise de Moon River pour un album de Pink Martini. Et bien sûr, il a consacré tout un film aux derniers jours de Kurt Cobain, Last Days, sans toutefois utiliser un seul morceau de Nirvana dans la bande-son.

En complément de l’exposition

L’exposition est prolongée hors les murs de la Cinémathèque: Gare de Lyon, d’abord, avec des copies de ses photos et aquarelles reproduites dans une des galeries de la Gare. C’est là que j’ai pris la plupart des photos illustrant cet article, celles-ci étant interdites dans l’exposition.

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A la Gare de Lyon

Arte propose aussi des diffusions de certains de ses films, et un numéro spécial de Blow Up consacré à Gus Van Sant sur cinéma.arte.tv.
Parmi cette programmation, une lettre ouverte en vidéo de la réalisatrice Laetitia Masson à River Phoenix.

Le cinéma MK2 Bibliothèque (quartier de la Bibliothèque François Mitterrand) propose également pendant tout le mois d’avril de voir ou revoir en salle 4 des films de Gus Van Sant : Mala Noche, Last Days, Paranoid Park et Gerry.

Comme vous l’aurez remarqué, je parle beaucoup de River Phoenix vu que c’est un de mes sujets d’étude préférés. Alors je vous signale aussi, parmi la très riche programmation de la Cinémathèque autour de Gus Van Sant, outre ses films, les films d’autres qu’il a choisis de présenter dans sa carte blanche, et diverses conférences, deux événements en particulier :

  • la projection de My Own Private River, un long métrage réalisé par James Franco d’après les rushes de My Own Private Idaho non utilisés dans le film, et centré sur River. Un film visible jusqu’ici uniquement dans des galeries d’art, et qui ne sera pas commercialisé (Gus Van Sant ne le souhaite pas et la famille de River non plus).
  • River Phoenix : un ange engourdi. Une conférence de Jean-Marc Lalanne, jeudi 5 mai à 19h00. Que je vais rater parce que je ne serai malheureusement pas sur Paris… Pas de chance, pour une fois qu’il y a un événement qui lui est consacré à Paris…

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Collage de GVS

 

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Informations pratiques :
Cinémathèque de Paris
51 Rue de Bercy, 75012 Paris
(M) ligne 6 et 14, station Bercy.
Du 13 avril au 31 juillet 2016
Tarif plein : 12 Eur.