Si vous passez en Charente Maritime, vous pourrez vous étonner, entre autres, de la disparité architecturale entre des villes qui pourraient être similaires, comme Royan et la Rochelle. D’un côté, la Rochelle, forteresse de pierre aux trois tours médiévales, témoins du passé, au centre historique plutôt bien conservé.
De l’autre, Royan, plus récente certes, mais dont l’architecture essentiellement post-guerre de 40 manque singulièrement de charme et de bâtiments historiques, en dehors de la « croisette » locale – la Côte d’Argent, bien nommée, et la Côte de Beauté, qui l’est tout autant. Pourtant, au début du siècle dernier, c’était la destination balnéaire par excellence de la noblesse et de la grande bourgeoisie. Sarah Bernhardt, Cléo de Mérode et bien d’autres se sont produites dans son Casino, à l’époque (détruit par l’armée allemande au début de l’Occupation).
L’une des raisons s’en trouve expliquée dans ce livre, qui décrit comment la Rochelle doit, sans doute, sa sauvegarde durant la Seconde Guerre Mondiale aux efforts conjoints de deux hommes, l’un dans la marine française, le capitaine de frégate Hubert Meyer, et l’autre dans la Marine allemande, l’amiral Ernst Schirlitz.