Vis ma vie de consultant : changer de boîte

Vu le peu de retour qu’on peut espérer de sa hiérarchie en terme d’augmentation, de formation et d’avantages en général, en SSII (Société de Service en Ingénierie Informatique. Pardon, la Syntec a rebrandé ça en « Entreprise de Service du Numérique« , ESN, histoire de se défaire sans doute des mauvaises connotations de SSII, sauf que changer le nom sans changer les pratiques ne trompe personne, n’est-ce pas Noos / UMP / etc…), dès qu’on est dans une mission qui se passe mal, on se tâte pour démissionner et chercher ailleurs.

On est nombreux à envisager de se faire embaucher « en interne », cad pas dans une autre ESN dont les pratiques seront en général équivalentes, mais chez un des clients finaux : banque, assurance, mutuelle, grande entreprise…

Mais voilà : pour un CDI dans une grosse boîte, le processus d’embauche est long. 3-4 entretiens, parfois des tests psychologiques, des délais d’attente le temps qu’ils prennent la décision… C’est d’ailleurs tout aussi long quand ils vous connaissent déjà parce que vous travaillez dans leurs murs en tant que consultant depuis 2 ans et leur donnez satisfaction. Le temps en grande entreprise est comme le temps européen : un peu à l’échelle de la dérive des continents.

Les ESN, en revanche, sont toujours en recrutement pour remplacer leurs collaborateurs (qui se cassent pour les mêmes raisons que vous), et se décident rapidement vu qu’ils savent très bien que vous ne resterez pas forcément. Ils évaluent si votre profil est assez vendeur pour qu’ils puissent vous placer toute l’année à un prix rentable vu le salaire que vous demandez, et si la réponse est oui, vous recevez une proposition dans la semaine, voire la journée, voire en fin d’entretien.

Alors quand on en a marre de sa mission et qu’on veut l’abréger, se laisser démarcher par les ESN, c’est plus facile, plus rapide…

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