(sur Twitter, Facebook, Instagram…)
On ne s’intéresse pas tous à des trucs dont on est spécialiste. Par exemple, je « follow » plein de médecins, alors que je suis hypocondriaque, avouez que c’est bizarre. Mais ceux que je suis sont plutôt rigolos, et quand ce n’est pas rigolo, c’est souvent instructif. Juste, j’évite soigneusement de cliquer sur les photos quand ils demandent des diagnostics à leurs confrères twittos.
Mais des fois, on se retrouve « followé » par des inconnus (pas seulement sur Twitter d’ailleurs, sur les blogs ou sur Facebook aussi), et quand on regarde leur compte, on se demande s’ils ont jeté un seul coup d’oeil à tes tweets, parce qu’on doute de poster un seul truc qui les intéresse, et vice-versa…
– la bimbo. Généralement américaine mais pas toujours, elle poste 1) des platitudes de sagesse de café du commerce 2) des potins sur des « célébrités » dont tu n’as jamais entendu parler 3) des vacheries de pétasses sur des personnes moins trafiquées qu’elle 4) des louanges à Dieu (surtout pour celles de la Bible Belt) 5) des photos d’elle en bikini, duckface et crop top à bling. Alors certes, tu te doutes qu’elle ajoute 100 personnes par jour sans regarder qui c’est, juste pour se faire de la pub (et le pire c’est que ça marche, son profil d’une vacuité navrante ayant des dizaines de milliers de followers). Mais tu te demandes quand même OU elle a trouvé ton nom d’utilisateur pour cliquer dessus, vu que vous ne devez pas fréquenter les mêmes cercles…

– le compte de marketing viral / spécialiste du SEO / expert en publicité des réseaux sociaux, qui retweete tout ce qui se fait d’études qui te promettent d’augmenter la visibilité de ton site / compte Twitter / blog, mais qui a moins de followers que toi (et les dieux savent que dans mon cas, c’est pas facile). Remarquez bien que l’un de ces génies du marketing a contacté The Oatmeal pour lui proposer ses services pour « monétiser sa page ». C’est moins drôle si vous ne connaissez pas the Oatmeal (auquel cas vous vivez dans une cave, comme le génie du marketing en question, mais avec plus d’excuses que lui qui est censé être un pro de la communication sur Internet) : c’est un ponte du webcomic en ligne, qui a pondu une masse de BD et dessins comiques et/ou instructifs, dont une ode à l’inventeur Nicola Tesla, ou ce strip sur le paradoxe du chien. Il a aussi, récemment, levé plus de 4 millions de dollars en financement participatif pour un jeu de carte, Exploding Kittens (il ne demandait que 10 000 $. Mais il a des fans. Beaucoup de fans. Beaucoup, beaucoup de fans, très engagés). Qu’un type dont la boîte n’est repertoriée nulle part pense pouvoir lui apporter quoi que ce soit en terme de marketing, ça en dit long sur son incompétence dans le domaine.

– le local de l’étape : tu partages une info sur un concert à Trou-Paumé-sur-Berges de ton artiste préféré, ou tu postes un truc depuis ton lieu de vacances ou de passage, et te voilà suivi par un compte spécifique d’infos de la localité. C’est gentil, mais il y a peu de chances qu’on ait plus qu’un tweet en commun. Et mon temps à passer sur Twitter n’est pas extensible.
– le compte-robot qui te retweete et te follow sur la base de mots-clés pour augmenter le business de son client. Avec des résultats souvent cocasses comme ci-dessous, Geolocaux étant apparemment un site permettant de trouver des locaux professionnels. L’histoire ne dit pas s’ils ont comme critères de recherche « locaux sécurisés contre le suicide ».

– la personne avec qui vous n’avez pas un langage en commun. Impossible de comprendre sur quoi ils tweetent, et à moins qu’ils comprennent le français, peu probable qu’ils aient compris tes derniers tweets. Dans « réseau », il n’y a pas une notion d’échange, quelque part?…
WordPress:
J’aime chargement…