Bilan 2022

Yuzuru Hanyu

Quoi, il y avait autre chose?

Enfin oui, cette année comme la précédente ont été riches en événements déprimants (pas que l’actualité, niveau perso aussi), donc heureusement que je suis retombée sur Yuzu chaton grâce à Junku en début d’année.

Il a été une source constante de sourires niais et de sérotonine pour compenser un peu. Hélas, je n’ai pas eu de billet pour aller le voir en février prochain au Tokyo Dome.

D’aucuns m’objecteront que l’intensité de ce nouveau fandom est quelque peu déraisonnable. Mais à ceux-là je répondrai que s’ils ne sont pas là pour me remonter le moral quand j’en ai besoin, ils peuvent fermer leur goule au lieu de me saper mon squee.

C’est thérapeutique et assumé. Il faut engranger toutes les occasions de se réjouir et les bons moments pour résister aux mauvais, parce que les mauvais, ils ne demandent pas votre avis, et plus le temps passe et plus ils se bousculent au portillon. Alors quand tu trouves un truc qui te fait du bien : FONCE.

En prime, il a réussi à me motiver à me mettre un peu sérieusement à apprendre le japonais avec Duolingo. Et à vaincre les forces obscures de l’administration parisienne pour renouveler mon passeport. Il n’y a pas de mauvaise raison de faire de bonnes choses.

Le chaton sur patins mis à part, la pangolinite sévit toujours, mais un peu moins, donc au moins cette année j’ai pu voir deux concerts :

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Sting, en juillet au Zénith Open Air de Nancy, concert prévu en 2020 et repoussé 2 fois. Et avec son fiston en 1e partie. Une valeur sûre, et en plus j’ai pu me coller sous la scène avec une partie du parterre des 1ers rangs qui s’est levé dès la 1e chanson. Donc vue au top (oui paske si c’est pour n’avoir que le son, autant rester chez soi à écouter un CD, hein…), Occasion aussi de visiter un peu Nancy, où je n’avais jamais mis les pieds. C’est joli, un peu désert (début juillet faut dire…), et ça manque de transports en commun… Heureusement il y a le musée des Beaux Arts et le musée de l’école de Nancy. J’ai bien aimé le bar à chats, mais il a fermé peu après…

Placebo à Bercy le 11 novembre. Encore un « client » connu, mais plus aléatoire. Ici, musicalement c’était top : son nickel, à Bercy c’est pas gagné. Set list reprenant tout le nouvel album, fallait avoir potassé, et quelques vieux classiques. Et fin avec 2 covers : Shout de Tears for Fears, et Running up that Hill de Kate Bush, revenu à la mode grâce à Stranger Things, mais qu’ils avaient repris bien avant. Question échange avec le public en revanche, c’était un jour sans : Brian Molko n’a pas dit un mot, son collègue Stefan à peine mieux, ils ont enchaîné les morceaux sans s’arrêter. On était un peu loin alors s’ils ont échangé avec les premiers rangs, ça ne s’est pas vu, sauf quand à la toute fin du show, Stefan est allé dans la foule serrer des paluches, peut-être pour se rattraper. Et quand des vidéos des 2 frontmen étaient projetées, c’était avec des effets de parasitage façon vieille télé cathodique déréglée… Donc peu visibles, toujours le même angle, et musiciens de scène cachés et même pas cités… Du coup, le message projeté avant spectacle demandant de ne pas filmer ou passer le concert sur le téléphone, « pour ne pas gâcher la communion et la transcendance », ça fait doucement rigoler a posteriori… ‘fin bon, heureusement qu’on était entre copines et que la musique était bonne.

Le post-pangolin et autres événements m’ont motivée à enfin cocher des cases de ma to do list qui dataient :

– aller au Park Hyatt pour une soirée entre amis longtemps repoussée. Après la visite de la galerie Dior, c’était une bonne journée luxe, calme et volupté.

– pour mon premier « vrai » voyage à l’étranger depuis le pangolin, je suis allée aux Pays-Bas, pour retourner à Utrecht acheter la petite sœur d’une veste en cuir que j’adore, avant qu’elle soit trop usée (jamais trouvé ce que je voulais à Paris). J’ai d’autant mieux fait que la boutique, Hurricane Jackets, a fermé peu après.

Histoire de varier, parce que j’ai un peu fait le tour d’Utrecht (c’était ma 4e visite), j’avais pris Rotterdam comme base de séjour. Mais je n’ai pas été emballée par le mélange bobo-clodo-travaux et transports en commun en carafe, qui ne m’a guère dépaysé de Paris. Et l’architecture surtout moderne (bombardements oblige) manque de charme. Le Musée Maritime est très chouette, lui, avec notamment une salle interactive reproduisant une plate-forme pétrolière avec des bornes où on peut s’exercer aux divers métiers du secteur.

Heureusement, je suis allée dans la foulée à la Haye, dont j’ai apprécié le centre historique plus que les musées (sauf une belle exposition temporaire sur Mucha dans le Kunstmuseum excentré), et un charmant salon de thé à la japonaise, Hug the Tea. Et j’ai poussé en bus en fin de journée jusqu’à la plage de Scheveningen, juste pour le plaisir de marcher dans le sable en longeant la grève (en braillant les chansons de la Reine des Neiges II. Parce que la lumière et l’ambiance s’y prêtaient. La plupart des vacanciers avaient déjà déserté cette plage vieillotte, vue la météo maussade). J’y ai même dîné, pour assister aux 3mn où le soleil s’est montré entre les nuages.

Et dernier jour à Delft, petite ville mignonne, mais moins qu’Utrecht si on ne goûte pas la porcelaine bleue et blanche. On y trouve l’église où sont entourés les rois des Pays-Bas. Ils sont en train d’agrandir le caveau, d’ailleurs…

– je suis allée à Roubaix. … oui je sais, ce n’est pas forcément une destination qui fait rêver. Il y a des années, en visite dans le coin, j’avais prévu de découvrir la Piscine, son musée des Beaux-arts. Mais la file d’attente m’avait découragée. Je fais suffisamment la queue à Paris, pas envie de m’y coller en vacances aussi. Donc là, j’y suis retournée, à l’occasion une exposition temporaire sur William Morris, rattaché au courant des Pré-Raphaëlites, que j’affectionne. Magnifique musée aux collections variées, ça valait le déplacement. Et pause au très sympa Freyja Nordic Café.

Et visite aussi à Lille de la Citadelle et de son zoo (aussi sur ma liste, aussi repoussés plusieurs fois lors de mes séjours précédents). Il n’y a plus de bar à chats en ville (il a fermé), mais il y a un bar à chiens, le Waf : bruyant mais sympa.

Billet d’humeur (mauvaise) : les voyages forment la jeunesse, surtout aux frais de la princesse.

J’ai mis le Grand Journal parce que Corson annonçait un truc dans le Before.

J’ai pas de bol. Et d’une, je l’ai raté de 2 minutes.

Et de deux, il y a Marcel Rufo parmi les invités. Pédopsychiatre qui m’horripile, et qui faisait de la lecture de pensée de Tsonga (et qui est là pour parler d’un livre dont il n’a fait que la préface, alors que le bandeau de C+ indique « Auteur ». Lui a corrigé oralement, cela dit, je dois lui reconnaître ceci).

Et enfin, il y a deux illuminés venus parler de leur Tour du Monde en 80 jours sans un sou un poche (ils sont partis en voiture quand même). Deux barbus hipster à la con qui surjouent l’enthousiasme.

J’ai toujours eu un problème avec les gens qui partent à l’aventure de par le monde sans argent, comme Antoine de Maximy, l’animateur de « J’irais dormir chez vous« , ou le jeune couple qui en faisait son voyage de noces, sous prétexte de rencontres humaines et découvrir le monde. Parce qu’au final, si on enlève de là toutes les bonnes excuses, le challenge, démontrer le bon en l’homme, etc, le concept c’est surtout de se faire payer ses vacances par le reste du monde.

Et quand, en plus, le voyage passe par des pays défavorisés, alors qu’on est un bourgeois ou même juste un salarié lambda avec un niveau de vie correct, ça revient à exploiter le bon coeur des gens sur place. Dont on sait très bien qu’en règle générale, plus bas est leur niveau de vie et plus généreux ils sont. (dans tous les pays).

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Et qu’on sait très bien que, à l’exception du jeune couple en voyage de noces, le vrai but, c’est de faire parler de soi et de gagner de l’argent avec l’expérience. La preuve, les deux couillons ont sorti un livre. Bref, exploitation à tous les niveaux.