Récemment, j’ai reçu un email d’une société dont je n’ai jamais entendu parler, me faisant la promotion de lieux insolites, restaurants et animations diverses et variées (magiciens, etc) : « Plus que deux mois MACHIN pour organiser votre anniversaire!!! ».
Déjà, je ne sais pas comment ils ont eu mon nom et ma date d’anniversaire (de fait il est dans les 2 mois à venir). Et ça m’énerve, par principe. D’où le fait que je ne donne pas le nom de la boîte, pas envie de leur faire de la pub.

Ensuite, je sais que la moitié de la planète semble vouloir travailler dans l’événementiel et le marketing événementiel, tellement qu’à l’heure actuelle il y a plus de gens qui veulent bosser là-dedans que d’événements à organiser… voire de public pour y assister. Donc ils essaient de carrément créer les besoins.
Ca tombe bien, pour les événements (censés être) privés, on est dans une culture de l’épate sur Facebook, Instagram et autres. On organise aussi de plus en plus souvent des méga-anniversaires avec location de salle et autres animations. Volonté de partage, de resserrer les liens sociaux à l’occasion d’événements, alors que les gens sont plus mobiles qu’avant, etc.
Mais ce n’est pas du tout mon trip. Déjà, à plus de 6-8 personnes, je trouve qu’il est impossible de parler à tout le monde durant une soirée. Ou alors ça ne vole pas bien haut. A quoi ça sert de passer du temps avec des amis, si on n’a pas le temps de se parler? Je ne suis pas GO, moi. Je préfère qu’on se voie en petit comité. (encore qu’à 20, ça présente un avantage : si ce n’est pas vous qui avez fait la liste des invités et qu’il y a des gens que vous ne pouvez pas sentir dans le lot, vous pouvez tout à fait passer toute une soirée, voire tout un week-end en groupe, sans adresser la parole à ladite personne à part pour dire bonjour et au revoir).
En fait, la dernière fois que j’ai mis les pieds dans un bar branchouille (les trucs qu’on fait quand on est fan…), je me suis demandée comment le personnel faisait pour supporter de travailler là – et rappelée pourquoi je ne le fais pas plus souvent. C’est bruyant en permanence, entre la musique de fond et les bavardages. Au bout de 2h j’en avais déjà marre et hâte de rentrer chez moi – mais je ne pouvais pas parce que j’attendais le « pestacle ».
Il faut dire que, je l’ai déjà constaté, mon seuil de résistance au bruit est inférieur à la moyenne : même avec de la musique que j’aime, je sors les bouchons d’oreille quand les gens disent « ah ouais monte le son c’est bon coco » (même si personne ne dit plus ça depuis 1970). Et avant les musiciens, mais c’est normal : le temps de devenir professionnels, ils sont déjà à moitié sourds (vous remarquerez que la plupart du temps, le staff des salles de concert porte des bouchons d’oreille). Et là où beaucoup cherchent « l’ambiance », moi je fuis à la recherche de calme.
La vie est bien faite : je suppose que les gens qui travaillent dans ces domaines se demandent comment d’autres (comme moi) peuvent supporter de se lever de bon matin pour aller travailler dans des bureaux devant un ordinateur. La réponse est que je me passerais des open space qui finissent par cumuler certains inconvénients du bar (trop de monde, trop de bruit). Mais qu’à choisir je tolère mieux le bureau que le brouhaha.
Enfin du coup, la pas-surprise party avec sono à fond et animateur, fut-ce dans une cave troglodyte ou sur une péniche, ce n’est pas exactement ce qui m’attire le plus comme idée de soirée… C’est même à l’opposé. Et ma conception de l’anniversaire idéal, c’est de faire exactement ce que je veux, pour me changer des contraintes du quotidien (métro boulot impôts etc).
Passer 2 mois à chercher une salle, un menu, des animations, lancer des invitations, gérer les inpondérables, les invités qui annulent au dernier moment et rondes diplomatiques, ça reviendrait à me colleter un boulot monstrueux pour organiser une soirée, qui elle-même me plairait nettement moins qu’un simple dîner entre amis au restau (je vous ai déjà expliqué ce que je pensais de faire la cuisine…), une sortie en petit groupe, voire un voyage en solo dans un hôtel.
Important, l’hôtel. C’est le lieu où le ménage est fait pour toi, où tu n’as pas à faire le lit non plus, et où pour le petit déj et les repas, tu mets les pieds sous la table et tu choisis dans le menu *ploum ploum ce sera toi que je mangerai*, même pas de vaisselle à faire après. LE BONHEUR A UN NOM : (tokio) HOTEL.
Team introvertis : rassemblement!

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