La 203e de Kaamelott pour Arnaud Klein et le Guinness

J’avais parlé ici de la tentative de record du monde Guinness d’Arnaud Klein : c’est donc samedi dernier qu’il attaquait en grande pompe le 203e visionnage de Kaamelott : premier volet. Pourquoi 203? Parce que le précédent record, établi par l’Américain Augustin Alanis, était certes « seulement » de 191 séances de Avengers, mais parce que le Guinness n’avait pas compté 11 séances vues dans un cinéma fermé peu après. Et pour la blague, « jamais 203« .

Au passage, saluons l’esprit chevaleresque du tenant du titre, qui n’a pas été avare de conseils envers son challenger. Et en retour celui d’Arnaud, qui n’a pas hésité à ajouter quelques séances à son programme pour ne pas « voler » le record en s’arrêtant au seul nombre enregistré.

Si ça c’est pas la classe (des deux)

Depuis mon premier article, Arnaud a certes enchaîné les séances, et eu nombre d’apparitions médiatiques. Mais il a surtout pu rencontrer deux fois Alexandre Astier : la première sur le plateau de Quotidien, légèrement intimidé. Puis à quelques séances de la fin, notre bon roi a tenu la promesse faite via Twitter et est allé à Reims tenir compagnie à Arnaud et discuter entre quatre-z-yeux.

Cet article récapitule bien l’aventure :
https://www.francelive.fr/article/france-live/kaamelott-13-kilos-de-perdu-plus-aucune-vie-sociale-mais-record-battu-pour-celui-qui-aura-visionne-le-film-203-fois-7079026/

Et celui-ci la rencontre entre le fan et le créateur :
https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/marne/reims/reims-arnaud-klein-a-vu-kaamelott-pour-la-202e-fois-avec-alexandre-astier-on-vous-raconte-les-coulisses-2253829.html

L’Opéraims, beau cadre

Saluons aussi le cinéma l’Opéraims, qui voyant qu’Arnaud avait du mal à trouver 4 séances « pratiques » par jour dans les salles du réseau national dans lequel il avait sa carte d’abonnement (et qu’on ne citera pas, bouuuuuh), au fil des semaines et de la diminution des séances du film, lui a proposé de venir continuer son défi chez eux. Ils ont continué leur soutien moral et logistique avec l’organisation de cette 203ème, qui a vu environ 250 fans se masser pour faire un triomphe au film, certes, mais surtout à Arnaud et à son projet. Très belle salle, au passage, mirez donc ce cadre…

Classe.

Au programme : avant le film, interviews devant le cinéma par divers médias, rencontres avec les fans venus de toute la France et de la Belgique voisine. Dans la salle (vous admirerez le superbe « carton » de présentation projeté à l’écran), un genre de discours remerciant un peu tout le monde, et en particulier ses parents, sa soeur pour avoir parlé de son projet à la journaliste qui a fait le premier sujet sur lui, et à son épouse, qui lui a apporté un soutien sans faille. Et l’annonce qu’une vidéo de la journée (incluant la séance donc) serait faite par Nicko de la chaîne Find n Geek, qui l’avait suivi toute la journée.

Le carton avant film

La projection a commencé avec pas mal de cris du public, qui se sont déchaînés quand le son s’est arrêté au moment où Lancelot cède l’île de Thanet (la colère des dieux, sans doute). Heureusement, il est revenu au bout de 5mn, non sans une tentative un peu ratée de doublage d’Arnaud. Comme quoi, 203 visionnages n’avaient pas suffi.
A la fin du film, une standing ovation, et une photo de groupe (en théorie, je suis dessus, mais heureusement c’est trop flou donc même moi je ne me retrouve pas).

A la sortie, Fun Radio a organisé une petite haie d’honneur sur le passage, alors qu’une partie des spectateurs se rendaient au Dropkick Bar. Arnaud a répondu à d’autres sollicitations médiatiques avant de les rejoindre.

Et donc, après avoir tergiversé un moment, j’ai saisi l’occasion d’aller découvrir Reims, et d’apporter ma pierre à l’édifice, avec un ticket de cinéma de plus pour Kaamelott et couvrir l’événement à mon modeste niveau. Surtout que ce blog, à l’origine, avait pour thème la fan attitude (l’URL est fjva pour « Fans Je Vous Aime », mais j’ai changé de titre au bout de quelques jours, parce que je suis une quiche en marketing…). Et là, quand même, on est sur du level qui méritait bien un salut en personne. Ramener en France, pour un film français, le record mondial de séances au Guiness Book… Vivement l’homologation.

Étant toutefois (et, ai-je appris tout récemment, comme Alexandre Astier) peu portée sur la boisson, les grandes fiestas bruyantes, et comme le Dropkick m’amenait loin de mon hôtel qui était au contraire proche de l’Opéraims, j’ai préféré faire l’impasse sur l’after pour aller manger un bout au calme relatif du restaurant voisin de la salle. Ce qui m’a permis, de façon imprévue, d’assister à la petite célébration du staff de la salle, avec quelques pétards et une photo de groupe.

Le défi de trop ?

Arnaud continue ses visionnages pour sécuriser le record. Bon courage à lui. Il envisage aussi de donner suite au défi de JC Hembert d’ajouter à son palmarès le record du nombre de représentations théâtrales vues, avec son Capitaine Fracasse… J’adresse un salut consoeural (…. Ça se dit ça) à son épouse, qui certes lui rend là la pareille d’un autre projet solo à elle qu’elle a pu faire grâce à lui il y a quelques années, mais ça va mieux en le disant. C’est beau, le travail d’équipe.

Un fan de Kaamelott va voir le film 200 fois- dont une au lion

Arnaud Klein, un fan rémois de la série Kaamelott, a décidé de mettre à profit le temps que lui laisse la pandémie, qui freine fortement sa reconversion dans le cinéma, pour se lancer un défi : battre le record du monde Guinness du nombre de séances de cinéma pour voir le même film. Il est actuellement détenu par un américain qui a vu 191 fois Avengers : the Endgame, le record.

Questionné régulièrement sur ses motivations, il répond (attention, n’allez pas sur son compte Twitter si vous fuyez les spoilers) :

Et de citer aussi cette réplique culte de la série « C’est systématiquement débile, et toujours inattendu ».

Face à ce défi certes démesuré et gratuit, comme souvent les défis et encore plus les records Guinness, il peut compter sur des soutiens d’autres fans… Mais aussi une avalanche de commentaires en mode « Gneu gneu y en qui ont les moyens, ça va faire 2000 euros de billets ! », et « C’est du temps perdu ! », parfois assorti d’un « Pourquoi ne pas plutôt faire du bénévolat », qui m’ont bien gavée.

Déjà, si tu es sur les réseaux sociaux à commenter une info de ce genre, c’est que tu n’as vraiment de leçon à donner à personne sur le temps perdu (moi la première).

Zut

Et ensuite, tant qu’on ne porte préjudice à personne, j’aimerais bien que tout le monde se mette dans la tête qu’on est bien libre de faire ce qu’on veut de son temps ET de son argent (même si ici, avec une carte illimitée, c’est pas trop le sujet, ça va lui coûter 30 eur par mois). Au passage, je suis sidérée de découvrir le nombre de gens qui, en 2021, ignorent encore l’existence des abonnements de cinéma illimités.

En l’occurrence, ici, c’est aussi une manière comme une autre de se faire connaître, et pas plus con qu’une autre (coucou les influenceuses qui vendent leur Q à Dubai).

Surtout qu’au final, en se montrant pas trop débile en interview et dans ses vidéos, ça peut déboucher sur des trucs sympas

Bref, bye bye les rageux, essayez de mener votre vie pour vous et pas en fonction des autres. Vous verrez, ça rend moins aigri.

Mes aventures de fan : River Phoenix (suite)

Je suis une medium en carton, mais parfois, il m’arrive d’écouter mes intuitions.

En janvier, après une année 2018 difficile, je me suis dit qu’il me fallait, non de bonnes résolutions (je n’en prends jamais), mais au moins un objectif pour 2019. Après deux séjours au Japon en 2017 et 2018, l’envie tenace m’est venue d’enfin retourner en Californie. Certes, j’ai la chance d’avoir déjà fait un voyage en coup de vent à Los Angeles, et une expédition entre fans m’y avait ramenée pour un concert, mais moins de 24h. Autant dire qu’en tout je n’en avais guère vu que l’aéroport, 2 hôtels, 2 salles de concert et une balade en voiture sur le Sunset Boulevard jusqu’à la plage de Santa Monica (racontée dans le premier épisode de mes aventures de fan de River Phoenix). Déjà bien, mais un peu bref…

Donc dès janvier, je m’étais dit que j’y retournerai à la prochaine tournée des Babymetal. Sans trop de doute sur le fait que ça arriverait, vu que ça faisait 2 ans qu’elles y donnaient des concerts, fut-ce en première partie d’autres artistes comme les Red Hot Chili Peppers. Et de fait, au printemps, les dates sont tombées, pour une tournée solo, avec en prime, un concert de lancement du nouvel album… A Los Angeles, le 12 octobre. Bah voilà, très bien. J’aime quand un plan se déroule sans accroc.

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En bonus, l’autre groupe de Japonaises en jupettes que je suis plus distraitement, Bandmaid, a aussi annoncé peu après une tournée (plus modeste) dans les mêmes eaux, avec 2 concerts à L. A. J’avais renoncé à les voir à Paris en juin, vu que d’une part j’étais encore un peu hypersensible au bruit et à la foule à ce moment, et qu’en plus elles jouaient à nouveau à la Boule Noire, où je les avais entendues plus que vues en 2017… Et moi les concerts en audio seul, ça me motive peu. Mais là, ok.

Cela a scellé les dates du séjour : arrivée un peu avant le 30 septembre, date du premier des 2 concerts des Bandmaid à L. A., histoire d’avoir un peu récupéré du voyage, et départ après le 12 octobre, ça fait 2 semaines, parfait.

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J’ai même envisagé d’ajouter à la liste un 5e concert d’un autre Japonais, Hyde, chanteur des Vamps et de L’Arc-En-Ciel, qui se produisait fortuitement le 2 octobre au Regent Theater. Mais je n’étais pas sûre de tenir le choc de 3 concerts d’affilée, surtout avec 13h d’avion et 9h de jetlag dans les pattes. Et il ne faisait que la première partie, en solo, du groupe Starset.

Etant encore à la ramasse niveau organisation avec mes neurones en moins, je n’ai pas pris les billets de concert tout de suite. Mal m’en a pris : c’est en voyant sur Twitter que la première date des Bandmaid était complète que je me suis activée pour acheter mon billet pour le suivant, du 1er octobre. Oups. Et encore, j’ai dû passer par une copine américaine (merci à elle !), car le site de vente n’acceptait que les clients US ou Canadiens.

Et River Phoenix dans tout ça, vous dites-vous ? Et bien, même s’il appelait Los Angeles la « bad bad town« , pour moi ce voyage était également un pèlerinage le concernant. Je l’avais calé sur les dates de concerts de mes groupes du moment parce qu’il n’y a pas grand chose le concernant en ville.

 

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J’avais juste mis au programme un passage devant le Viper Room (ci-dessus), d’autant que j’avais appris récemment qu’il venait d’être vendu et risquait fort d’être détruit bientôt. Pas que l’endroit mérite forcément tant de photos, mais au moins à titre documentaire (c’est le club où il a fait son overdose), même si la façade a été refaite depuis. L’intérieur aussi, j’ai vu des photos de la version rénovée quand Tokio Hotel y a fait une séance photo promotionnelle pour un concert… Mais en journée, ce n’est pas ouvert.

De fait, sur place, au coin de Sunset Boulevard et Larrabee Street, rien à signaler. J’ai même failli rater l’adresse. C’est par hasard (on va dire) que j’ai vu, à quelques dizaines de mètres, sur le mur du Roxy, autre fameux club de ce coin du Sunset Boulevard riche en lieux de vie nocturne, que se trouve cette belle peinture murale de River, signée « LeFou« .

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C’est ailleurs que ça devient drôle.

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Feelgood posts de l’Avent (2) : histoire de fan / Sailor Moon : Marco Albiero

C’est l’histoire d’un mec à qui on a sans doute dit, enfant ou ado, « arrête de dessiner des personnages de dessins animés japonais, c’est pas comme ça que tu réussiras dans la vie ». Ou peut-être que non, parce que l’Italie a une longue histoire de dessinateurs de BD populaires de genre, westerns, etc, et de leurs déclinaisons nationales de Disney ou autres.

Marco Albiero, c’est son nom, est un artiste italien qui s’est fait connaître sur Internet pour ses fan-arts de dessins animés japonais à succès des années 90 : Sailor Moon, Saint Seiya (les Chevaliers du Zodiaque), Lady Oscar, Totally Spies, oh et même Olive & Tom dites donc!… Des fan-arts tellement bien faits qu’on les croirait sortis des studios officiels.

Petit aperçu ci-dessous :

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Et bien c’est devenu le cas, puisque depuis quelques années, outre qu’il contribue à de magazines et des bandes dessinées tirées de séries animées, les distributeurs européens voire américains de Sailor Moon, Saint Seiya, Jeanne et Serge, Ashita no Joe et autres vieilles séries utilisent ses  illustrations ou redesigns pour des coffrets DVD, de figurines, etc.

Fin novembre, il était invité à Paris pour le concert Sailor Moon Symphony, reprenant les musiques de la série, ainsi qu’en dédicace à la boutique Mangarake, à côté de la place de la République.

Site officiel.

Nostalgeek : Captain Tsubasa (2) Everything is connected

Je ne sais pas si c’est que mon esprit de contradiction s’applique à moi-même, mais récemment je voulais répondre dans un tag demandant quel était le film que je regardais chaque automne que je n’en avais pas : ça fait au moins 10 ans je ne me repasse pas de films/séries, je préfère découvrir du neuf et je n’en ai déjà guère le temps.

Moralité, j’ai passé l’essentiel du week-end suivant à visionner sur YouTube des épisodes d’Olive et Tom que, pour la plupart, j’avais enregistré en VHS jadis pour me repasser les scènes mythiques (bon, j’ai aussi visionné pour la première fois les OAV de Shin Captain Tsubasa). Errm.

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Les 2 têtes de pioche

Au cas où l’article précédent vous aurait laissé des doutes (vu que je n’ai pas encore eu le temps de poster la présentation de personnages et le résumé que je compte bien vous infliger partager), parmi la poignée de personnages que je trouvais particulièrement intéressants, il y avait Wakabayashi Genzô (Thomas Price). Forcément, j’ai vu la série dans l’ordre mais je l’ai commencée à mi-chemin de la première période, et Hyûga Kojirô (Mark Landers) y était un peu trop bourrin et violent, alors que Wakabayashi était sorti de sa période tête à claques (quoi, SI, il en est sorti, à un moment!).

Las, Wakabayashi quitte l’équipe de Tsubasa ainsi que le Japon en fin de championnat scolaire pour aller s’entraîner à Hambourg, suivant son entraîneur particulier qui a trouvé un poste là-bas. De ce fait, on ne le voit plus beaucoup dans la 2e partie de la série (qui se déroule à la fin du collège), à mon grand dam, d’autant que Misaki Tarô, le seul autre personnage intéressant de l’équipe de Tsubasa, quitte lui aussi le Japon et l’équipe. Ben non? Ouin! Certes, ça réglait le problème de savoir pour qui sortir les pompons durant les matchs Nankatsu-Toho. Mais me condamnait à les sortir en vain, vu que l’équipe de Tsubasa était vouée à gagner, la série portant son nom (et sans celui de Tom, dans la version originale). Néanmoins, Wakabayashi était cité régulièrement durant la série, même absent, et a même droit à 2 épisodes (dont un partagé avec Misaki qui vient lui rendre visite à Hambourg). Et on le revoit dans un championnat international junior en flashback avant la finale – jouant notamment contre l’équipe allemande de Karl-Heinz Schneider.

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C’est plus pratique quand ils sont dans la même équipe *pompons*

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Reportage invité : Une fan française en Norvège

Pas d’interview d’auteur ce mois-ci ni le dernier faute de temps à mon retour du Japon, mais j’y reviens bientôt, promis. En attendant, vous n’y perdez pas au change, avec une pépite pile dans le thème d’origine du blog, avec ce reportage documenté d’une invitée sur les us et coutumes des concerts en Norvège (et en plus c’est très drôle).

Je passe la parole à Valentine Violine (dont vous pouvez suivre les aventures norvégiennes sur Instagram).

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Une fan Française en Norvège

Cela fait longtemps que Fan Actuel m’a demandé de coucher sur papier mes diverses expériences / surprises / déconvenues en tant que fan d’un groupe norvégien. Je ne m’en sentais pas capable, n’ayant pas de prédispositions pour l’écriture (mon cauchemar scolaire a commencé le jour où mon institutrice de cours moyen nous a distribué des feuilles sur lesquelles était écrit : « Rédaction : Raconte ce que tu as fait pendant tes vacances. »). Enfin bref, j’ai décliné l’offre, au moins deux fois. Et puis ma nouvelle expérience de ce week-end et le temps maussade (c’est-à-dire selon mes critères pluvieux et glacial) m’ont convaincue de tenter un truc.

Ma première expérience de concert en Norvège remonte à 11 ans. Fan depuis la prime adolescence du trio a-ha, j’ai perdu la raison un soir de déprime et acheté des billets de concerts norvégiens en me disant « je peux bien m’offrir ça une fois dans ma vie ». Malgré tout le mal que certains pensent d’eux, ils réussissent à rassembler de nombreux fans étrangers, européens (principalement des allemands et des anglais mais pas que), sud-américains (brésiliens surtout) et asiatiques. Du coup, pour « le truc que je me suis offert une fois dans ma vie », j’ai fait la queue des heures devant le stade pour espérer voir quelque chose. Résultat : j’étais surtout entourée de fans purs et durs venus du monde entier et n’ai pas tellement goûté à l’expérience norvégienne sur cette fois-ci. Mais c’est cette première expérience qui est à l’origine de toutes les suivantes puisqu’elle m’a permis de découvrir le groupe qui faisait la première partie : Minor Majority.

Ces cinq-là ont pas mal tourné en France et en Allemagne mais dans de petites voire très petites salles. J’avais deux ou trois concerts à mon actif en France et en Allemagne quand j’ai décidé de faire le voyage pour Oslo pour les voir sur une vraie scène. Nous étions 3 pour cette escapade et nous avions un peu sous-estimé leur notoriété dans leur pays : nous n’avions donc pas bien appréhendé la taille de la salle (Sentrum Scene, c’est pas Bercy mais c’est pas non plus la MJC de Bielefeld !). Lorsque nous sommes arrivées c’était déjà à moitié rempli. Donc oublié le premier rang. On avise néanmoins que la fosse est sur deux niveaux séparés par deux marches. On se dit donc qu’en étant au premier rang du second niveau (sur la marche, donc), on a de bonnes chances d’être au-dessus de la mêlée. Oui, statistiquement, dans de nombreux pays du monde, c’est ce qui se passe. Mais en Norvège, quand tu fais 1m63, être sur une marche ne suffit pas pour passer au-dessus de la tête du norvégien moyen. Première leçon.

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Le fan-service du jour : Mark Hamill dans le Star Tours

Des fois, être fan, c’est décevant, parce que les stars ne sont que des êtres humains.

Et puis des fois, être fan, c’est du bonheur, parce que les êtres humains même célèbres peuvent faire des trucs sympas. (Même si parfois en service commandé. Et puis il y a la manière)

C’est le cas de Mark Hamill (si vous ne savez pas qui c’est => dehors), qui a fait hier une petite surprise aux passagers du Star Tours de Disneyland en Californie, à Anaheim (en banlieue de L.A.). Vidéo ici par un membre du personnel Disney :

https://platform.twitter.com/widgets.js 

J’adore les geeks en hyperventilation XD

J’en profite pour vous recommander le compte Twitter de Mark, @HamillHimself  , qui a un sens de l’humour fort divertissant. Et en plus il aime les chiens. Pour le nom du compte, il a pris celui-ci parce que le nom MarkHamill était déjà pris par un fan…

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Lecture / portrait de fan : Crush (recueil par Cathy Alter et Dave Singleton)

Vous vous souvenez peut-être de Actors Anonymous,  ce roman fragmentaire de James Franco, dans la critique de laquelle je vous avais signalé qu’il était encore plus obsédé que moi par River Phoenix?

C’est grâce à lui que j’ai découvert l’existence de cet autre livre, Crush (le titre complet est Crush : Writers Reflect on Love, Longing, and the Lasting Power of Their First Celebrity Crush). Comme il est consacré aux béguins (la traduction de « crush ») de jeunesse de célébrités pour d’autres célébrités, je l’ai commandé. Je savais qu’il apporterait de l’eau au moulin du blog, aussi.

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Heureusement, parce qu’au final, la contribution de James Franco ne fait que 4 pages, dont un poème déjà publié dans son recueil Directing Herbert White. Pour raconter comment découvrir Stand By Me lui a à la fois fait admirer River Phoenix et donné envie de devenir comme lui.

Les autres témoignages couvrent un large  spectre de ces béguins fictifs : premières émotions érotiques plus ou moins définies, identification, admiration…

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Pour certains, comme Shane Harris, préférer Luke Skywalker à Han Solo en voyant la Guerre des Etoiles a été un des premiers signes de sa différence – et de son attirance pour les hommes. Pour d’autres, une façon d’explorer premiers sentiments et premières pulsions sans risquer grand chose, alors que les garçons « de la vraie vie » qui les entouraient n’étaient pas aussi recommandables (comme les voisins de 15 et 17 ans qui demandaient à Nicola Yoon et sa soeur de soulever leurs T-shirts… alors qu’elles avaient 10 et 7 ans).

Ce livre est surtout l’occasion de voir que, célèbre ou pas, c’est une étape de développement peu discutée, souvent moquée mais pourtant très partagée dans le secret des « petits coeurs mous » des enfants, pré-ados et ados. Et que devenus adultes, en regardant en arrière, ils trouvent en certains de ces « crush » les germes de bien d’autres choses. Comme, par exemple, ce qui est décrit ci-dessous en préambule à la section où l’on trouve le texte sur River.

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Bon, dans mon cas ça n’a pas lancé une carrière… mais il m’a quand même fait faire du chemin.

On est le 31 octobre. 24e anniversaire.

Mon CV de fan

Les années de début et fin sont non contractuelles, les limites sont souvent floues. Sauf pour le début des comics vu que j’ai regardé la date des premiers numéros vraiment marquants. Souvent, les fandoms ne sont pas exclusifs et je suis dans plusieurs à la fois, à des degrés d’implication différents.

Description des niveaux d’après ma série d’articles « Comment devient-on fan? » :
Fan en chambre : on aime, on consomme (lire, regarder, écouter).
Fan en chambre d’immersion : on échange  (fan-club, forum…), on crée (fan-art, fan-fic).
Fan en excursion : on voyage pour échanger ou voir des concerts, des expos…
Fan en expédition : on fait les sorties d’hôtel et les dédicaces.
Fan en perdition : on en fait un peu trop, voire on devient dangereux…

Ecole des fans

Savoir faire

community manager : animation de forums/blogs
travel planner : organisation de voyages à l’étranger avec réservations de concerts, activités, transports pour des patelins improbables, etc
infographie (des bases, disons)
photographie (des bases)
création de site web en HTML de base
exégèse de l’oeuvre artistique
recherche de documentation dans des langues étrangères
rédaction d’articles (compte-rendus de concert, éditoriaux, descente en flèche…). Comme du temps de James Marsters, la plupart des photos étaient en argentique, j’ai même vendu à un magazine papier un article de 4 pages (compil de mes notes de Q&A tournée en forme d’interview), illustré de mes photos d’une tournée de son groupe. La seule fois en 10-20-30 ans de fandom où ça m’a rapporté de l’argent au lieu de m’en coûter.

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Mes aventures de fan : je suis l’éloquence faite femme (ou pas)

J’ai un petit défaut: j’ai beaucoup d’amour propre et je refuse de m’abaisser à des manoeuvres faciles pour me faire remarquer. Voire même aux habituels ronds de jambe destinés à mettre du liant dans les relations sociales artificielles comme celles entre artistes et fans.

Résultat : vif succès, on ne me remarque pas du tout… Ou alors pas en bien.

Pour preuve de mon handicap, ci-dessous un récit de mon fabuleux échange avec le batteur après le concert d’un artiste dont je tairais le nom.

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Je reste à l’affût pendant que la poétesse lui tient le crachoir (une fan qui, elle, fait ce qu’il faut pour se faire connaître d’un groupe : poster régulièrement des commentaires lyriques sur leurs pages Facebook,  avec une photo d’elle en avatar. Comme ça, quand ils signent des autographes à la sortie, comme ce soir là, ils savent que c’est une fan assidue).

Elle finit par poliment me laisser sa place.
Le batteur se tourne vers moi avec un sourire. Gros blanc dans ma tête, je lui tends la main en disant bonjour.
Il la serre en répondant bonjour, mais apparemment, vu son ton et son air perplexe, ce n’est pas vraiment le salut habituel dans ces circonstances.
Du coup, je dis « Ca se voit que je ne sais absolument pas me comporter dans ce cadre, même si j’ai un peu l’habitude? ».
Lui « Comment ça? ».
– Ben, après le concert, tout ça ».
– Oh ben c’est pas grave ».
Moi, essayant de combler la conversation « Du coup on va faire dans le classique, hein, avant que je dise d’autres conneries. Si vous pouviez me signer ceci, merci », en lui tendant mon billet avec un feutre.

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Il signe en dessinant une batterie, sa petite touche perso.
Moi « Ah si, j’avais un truc à vous demander : vous avez changé la rythmique, non?
– Comment ça? ».
– Il m’a semblé que le son était plus musclé qu’avant.
– On a changé les orchestrations, oui. C’était pas bien?
– Si si, mais comme on était à côté des baffles, on a bien senti que c’était plus costaud qu’à [nom de la salle du dernier concert d’eux que j’avais vu]… »
Il répond : « Ah mais faut jamais se mettre à côté des baffles »
Je me retiens de dire « Ben je me mets là où je peux voir et prendre des photos », parce que je pense que c’est un truc qu’un musicien regarderait de travers.

Mais perso, si c’est pour avoir juste le son, je ne vois pas l’intérêt de se fader un concert, autant écouter un bon live. Et j’évite aussi de dire qu’en fait, le son ainsi boosté était désagréable à mes oreilles, et que les bouchons de concert ne le filtraient pas bien non plus, donc c’était soit bof parce que trop écrasé, soit bof parce que déformé par les écouteurs.

Je sors une banalité, je remercie et je laisse ma place.

anim_loki faceplant

Bon ben… C’est pas comme ça que je vais devenir leur pote.

Les conversations sur le beau temps, ça n’a jamais été mon fort. Je n’aime pas non plus répéter des platitudes, j’ai l’impression de perdre mon temps et de leur faire perdre le leur. Si c’est pour dire comme les 50 avant moi « Merci c’était super », enfin je le fais, mais là même si j’avais dit ça, ça n’aurait pris que 5 secondes, et il était planté devant moi comme pour une longue discussion. Je sentais venir le silence inconfortable de toute façon…

Quelque part, je me demande ce que la poétesse pouvait bien trouver à leur dire. Déjà elle parlait de les revoir sur un festival. Ce qui fait toujours un peu « Aimez-moi aimez-moiiii, je suis une cliente régulière! ». Et rien que comparer le son entre leurs deux prestations, c’était le max que je pouvais prononcer dans ce sens, j’ai dû me forcer un peu.