Vis ma vie de Consultant : Diagramme de Gant

Normalement le 1er post de l’année devrait être consacré à une rétrospective ou à des voeux, mais je n’ai pas eu le temps de faire la première et les voeux, hein, vu que les années ont plutôt tendance à voir tout empirer, bof.

Je vais donc commencer par une connerie vite fait, qui ne parlera sans doute guère qu’aux chefs de projet, et encore.

Un diagramme de Gant :

(Pour ceux qui ne comprennent pas la blague : https://www.gantt.com/fr/ )

Diagramme de Gant du consultant qui a enfin réussi sa reconversion pour quitter ce boulot :

X-Men : l’anime, sur Netflix

Au hasard d’une recherche sur Netflix, j’ai découvert l’existence d’un dessin animé japonais des X-Men. Si.Il s’agit en fait d’une des 4 saisons de Marvel Anime, chaque saison étant consacrée à un groupe ou super-héros différent : Wolverine, Blade, Iron Man et les X-Men. C’est réalisé par le studio Madhouse, sur un scénario de Warren Ellis.

A la vision du premier épisode, je me disais « c’est chelou, mais ça passe ». Ça commence en pleine action, alors que Jean Grey est consumée par le pouvoir du Phoenix et que les autres X-Men (Cyclope, Tornade, Wolverine et le Fauve) sont obligés de l’affronter. Elle se suicide, et les X-Men traumatisés se séparent et ferment l’école du professeur Xavier.

Un an plus tard, Xavier est appelé par un vieil ami qui lui demande de l’aide pour rechercher sa fille Hisako, une jeune mutante qui a été enlevée chez eux, au Japon donc. Et après, ça se gâte…

Vu que le scénario est de Warren Ellis, auteur de comics bien connu, j’hésite à attribuer aux Japonais de l’équipe de production les hénaurmes clichés japonisants de l’histoire. Clairement, ils ont inclus une ado japonaise qui rappelle Kitty Pryde afin de faciliter l’identification du public nippon. Son pouvoir consiste à se créer une armure psionique. Un genre de mini-Gundam d’énergie psychique. Et la trame est un mélange d’une histoire importante des X-Men classiques avec… Akira. Non franchement, c’est allègrement pompé, là… Non que ce soit forcément très original, les adolescents faisant l’objet d’expériences en labo et se transformant de façon incontrôlable, mais tout de même.

SPOILER

Alors qu’ils explorent un hôpital abandonné reconverti en base d’expériences sur des mutants par les U-Men, un groupe d’humains qui veulent détruire les mutants, les X-Men retrouvent Hisako, et libèrent également Emma Frost, ex Reine Blanche du Club des Damnés (un groupe de mauvais mutants). Cyclope se méfie d’elle car il l’a vue dans l’esprit de Jean Grey lorsqu’elle lui a demandé de la tuer, et il pense que c’est elle qui a manipulé Jean en permettant au Phoenix de la dominer. Emma nie et explique qu’elle a quitté le Club, et qu’elle a donné des cours à Hisako depuis un an pour lui apprendre à maîtriser ses pouvoirs. Ils affrontent un mutant métamorphe qui perd le contrôle de sa transformation.

Ils retournent aux USA avec Hisako, pour lui apprendre à utiliser ses pouvoirs, et Emma, à qui Xavier offre de rejoindre les X-Men, contre l’avis de Cyclope. Le Fauve découvre que le mutant qui les avait attaqué était infecté par un virus qui avait détraqué ses pouvoirs. Il développe un antidote. De nouveaux événements bizarres se déroulant au Japon, les X-Men y retournent. Ils y rencontrent le professeur Yui Sasaki (aucun rapport avec la Yui de Babymetal…), et ses 3 assistants, dont l’un est en fait le Cerveau : un membre du Club des Damnés (le chef, apparemment, dans cette version animée). Et, caché au sous sol de son labo, un jeune garçon qui est, depuis le décès de Jean Grey, l’unique mutant de classe 5, dont les pouvoirs surpuissants peuvent altérer la réalité (histoire largement inspirée par celle de Moira McTaggert et de son fils).

Bref. En guise d’introduction aux personnages majeurs des X-Men, ça se laisse regarder. Mais il y a un peu trop de fan service avec des plans « boobs / cul », et question cohérence, c’est pas ça non plus.

Nostalgeek 2023 : un Otaku magazine de 2002…

Je n’ai toujours pas fini de faire du tri chez moi et je me décide à feuilleter ce magazine manga datant de… 2002, Otaku, ça ne nous rajeunit pas.

Ce qui nous rajeunit encore moins, c’est les pubs pour les boutiques spécialisées de France et de Navarre, dont la plupart ont sans doute disparu depuis. Ils nous croivent pas les jeunes, quand on leur dit qu’avant, on devait faire sans Amazon et commander en envoyant une *lettre* avec un *chèque*. Je sais que le Bazar du Bizarre de Rouen existe toujours, je m’étais dit en le visitant que le nom m’était familier aussi… maintenant je comprends.

Et encore plus étrange : les petites figurines Captain Tsubasa qu’on voit dans cette pub d’Asian Alternative… j’ai le Wakabayashi / Thomas Price chez moi depuis que j’ai acheté 3 « boîtes surprises » chez Manga Story il y a quoi… 3-4 ans? Soit il y a eu réédition, soit quelqu’un est tombé sur un vieux stock dans un hangar.

Mais le coup de grâce c’est la rubrique « Nostalgie », sur… Ranma 1/2. Dans un magazine qui a plus de 20 ans. TU SAIS CE QU’Y TE DIT, LE VIEUX POT?!

Une pub japonaise sur une mère fan de kpop

L’avantage d’avoir encore une fois changé d’herbage fandomesque, c’est que ça m’expose à de nouveaux contenus à un moment où les médias et débats français m’exaspèrent davantage que d’habitude.

Et donc, dans le lot, cette pub nippone pour la compagnie du gaz a atterri sur mon fil Twitter : elle met en scène une mère de famille entre 2 âges qui devient fan d’un (authentique) groupe de pop coréenne, One US. Sous l’œil navré de sa fille ado, surtout quand elle tapisse sa chambre de posters et prépare des bannières de son préféré, Hwanwoong…

Mais c’est traité assez justement sur les différents effets au quotidien (se mettre à apprendre le coréen, les chorégraphies, changer de look, être prêt à voyager pour voir un concert…). Ca sent le vécu et ça parlera aux fans.

NHK World : Shining lives, vivre avec des troubles de l’apprentissage

Sur NHK dimanche dernier, un intéressant documentaire (en anglais), à voir ou revoir ci-dessous tant qu’il est disponible sur leur site en replay :

Shining Lives: Living with Developmental Disabilities

Le résumé : Children with certain developmental disabilities often have difficulty interacting with others or engaging in tasks they’re not interested in. This can put a strain on families. But many of these kids shine when they’re allowed to engage in activities they’re passionate about. Researchers have learned that encouraging them to pursue their interests not only makes them happier as individuals. It can also lead to stronger connections with people around them and greater independence as adults.

Les chercheurs interrogés dans ce documentaire ont étudié sur 20 ans des centaines d’enfants atteints de troubles divers de l’apprentissage, notamment les troubles autistiques et les troubles du déficit de l’attention (TDAH en français pour avec ou sans hyperactivité, ADHD en anglais). Cela leur a permis de faire des découvertes sur leurs possibilités de s’insérer dans la société en devenant indépendants (plus de 60% y parviennent. Mais ça ne donne pas de détails sur l’intensité des troubles en questions). D’après eux, un enfant sur onze en serait atteint au Japon (5 à 7% des enfants en France pour les troubles « dys », qui sont la 3e catégorie rassemblée dans l’étude japonaise).

Ils sont forts ces Japonais : « People with ADHD have difficulties to focus on things they aren’t interested in » (« Les gens avec des troubles de l’attention ont du mal à se concentrer sur les choses qui ne les intéressent pas »). … ben… parce que les autres, ils y arrivent? Je sais que l’auto-diagnostic est une plaie du 21e siècle, mais quand même, je me reconnais pas mal dans ce documentaire. Après, je n’ai jamais été officiellement diagnostiquée, d’une part parce qu’à mon époque ça ne se faisait pas, et d’autre part parce que je n’avais pas tant de problèmes, étant donné que : 1) je m’intéresse à beaucoup de choses, donc l’école c’était fingers in the nose à part l’histoire-géo et le sport. Donc pas de décrochage scolaire. 2) ça ne me dérange pas qu’on ne m’aime pas tant que ça ne me porte pas préjudice. Donc ma différence, je l’ai remarquée assez tôt, mais je ne m’en suis pas plus formalisée que ça : j’ai juste considéré que ce n’était pas forcément moi qui fonctionnait mal 😛 Surtout quand les autres élèves de 6e trouvaient que le meilleur moyen de faire « grand » et mature, c’était d’aller fumer des clopes sous le préau au fond de la cour avec les surveillants.

Pour revenir au reportage, ils ont « découvert » qu’avoir une passion et pouvoir s’y consacrer aide le développement des enfants qui ont des problèmes d’apprentissage. Là encore, de mon point de vue ils ne font que confirmer une chose que je savais déjà : ce que j’appelle les fandoms m’ont toujours servi à ça. D’une part à me focaliser sur un sujet pour appréhender le monde en déroulant un fil. Et d’autre part, mais ce n’était pas une fin en soi, à la base, à créer des liens sociaux avec des gens qui partagent les mêmes centres d’intérêt. Ce qui permet d’acquérir assez de clés de ces étranges rituels pas du tout logiques pour naviguer en société. Mais je ne suis pas bien sûre que ce soit réservé aux « neuroatypiques », ce bénéfice. Si? Toute expérience est une ouverture, non?

Le documentaire présente plusieurs enfants (seulement des garçons, étonnamment… ou pas. Non que les garçons soient les seuls à être atteints de ces troubles, mais plus on en apprend sur eux, et plus on se rend compte que les filles apprennent plus à les « masquer »… ce qui n’est pas étonnant puisqu’elles sont plus éduquées à lire les émotions et en tenir compte). Ces enfants ont chacun une passion à la limite de l’obsession, l’un pour les trains, un autre pour la météo, un troisième pour les chiffres… Leurs familles ont eu des attitudes différentes en découvrant leur diagnostic très jeunes. La plupart de celles montrées ont décidé de profiter de ces passions pour tempérer les sautes d’humeur de leurs fils et partager des moments avec eux.

Une seule (mère célibataire? On ne voit pas le père) raconte l’avoir mal vécu, ayant même songé au suicide quand il avait 3 ans pour ne plus avoir à gérer ce « problème » (au Japon plus qu’ailleurs, il faut « être comme tout le monde » et ne pas causer de souci). Elle a heureusement trouvé un centre d’aide spécialisé, qui lui a permis de songer plus à la souffrance de son fils qu’à la sienne, et conseillé de lui permettre de s’investir dans sa passion (pour les jeux de société). Au lieu de se lamenter sur la « honte » que son enfant était différent, et de le forcer à tout prix à se couler le moule.

Car inversement, ils ont confirmé par la statistique que forcer ces enfants à des activités qui ne les intéresse pas ne fait que renforcer à la fois leur frustration, par l’échec (ben oui, comme ils n’arrivent pas à se concentrer sur des trucs chiants, ils n’arrivent pas à progresser) et par la dépression, parce que cela augmente leur angoisse d’être différent. Spécial dédicace à tous les parents qui ont compris ça et n’ont PAS poussé leurs gosses à faire exactement tout ce qu’ils détestaient (des sports collectifs par exemple) pour « les sortir de leur bulle ». Parce que s’il y a une chose qui augmente l’anxiété sociale, c’est d’être obligé de se colleter la présence de gens qui n’acceptent pas la différence et en plus vous méprisent parce que vous êtes nuls dans une activité que vous avez accepté uniquement pour faire plaisir…

Bon, c’est pas tout ça, mais je vous laisse regarder le documentaire, j’ai un VPN à installer pour suivre un patineur japonais improbable.

GIFT au Tokyo Dome – de et avec Yuzuru Hanyu

Pour la première fois en 35 ans d’existence, le Tokyo Dome s’est équipé d’une patinoire de taille olympique pour un spectacle de patinage artistique. Solo. Du double médaillé d’or olympique japonais, Yuzuru Hanyu. Derrière la patinoire, un gigantesque écran formant une pente, flanqué de 2 mains gigantesques tendues au dessus de 2 livres ouverts. Sur celui de gauche, le Tokyo Philharmonic Orchestra, pour interpréter les morceaux classiques. Sur celui de droite, des musiciens de rock, le « Gift band » formé pour l’occasion. Autour de la scène, des blocs divers qui s’allumeront par moments quand les danseuses de la formation ElevenPlay vêtues de blanc bougeront dessus sur la chorégraphie de Mikiko (la directrice artistique de Perfume et de Babymetal, entre autres, qui connaît bien la salle).

Les 35 000 places, autour de 200 Euro, se sont arrachées via des loteries. Plus de 80 salles de cinéma à travers le Japon plus Taiwan et Hong Kong retransmettaient le spectacle en direct. Ainsi que Disney + au Japon. Et Globecoding dans le reste du monde (hors Chine continentale), pour un peu moins de 30 Eur, grâce à qui j’ai pu suivre cette étonnant spectacle. Pas déconnant vus les moyens, la rareté et la durée annoncée (2h30).

Yuzuru est arrivé sur la musique de l’Oiseau de Feu de Tchaïkovski (un de ses 1ers programmes), un nouveau costume créé par Satomi Ito pour aller avec, et une vidéo de Phoenix en fond (avec des flammes autour de la patinoire). Mais cette ouverture grandiose a cédé la place à une narration introspective, de sa voix en mode ASMR, habillée d’effets sonores ou de musique suivant les moments. Heureusement sous-titré en anglais sur le streaming de Globecoding, le narratif a servi de fil conducteur aux 12 programmes qu’il a patinés, changeant de costume à chaque fois. Une histoire sous couvert de métaphores poétiques, pas si énigmatique quand on connaît sa biographie, mais où le style et la mise en scène permettent de transcender le personnel pour viser à l’universel.

L’un de ses 2 nouveaux programmes avait pour musique « One summer’s day » de Joe Hisaishi, tiré de la bande originale du Voyage de Chihiro. Il y évolue en costume blanc onirique aux reflets argentés, probablement référence à Haku, le dragon esprit de la rivière.

Avant un entracte de 40mn pour resurfacer la patinoire, Yuzuru s’offre en guise de thérapie collective une re-création, avec même l’échauffement réglementaire de 6 mn et les annonces par haut-parleur, du programme court où il avait chuté aux Jeux Olympiques de Beijing, Rondo Capriccioso. Alors qu’à ce stade et contrairement aux JO, il a déjà 3 programmes et demi dans les pattes (Firebird, Hope and Legacy, One Summer’s Day et Chopin), il réussit cette fois à passer le quadruple Salchow qu’un trou dans la glace l’avait empêché de déployer en compétition, et à dérouler le reste du programme sans chute, avec juste un sauvetage in extremis sur un saut combiné. Une manière d’exorciser ce mauvais souvenir, sous les yeux de son public.

Après l’entracte, il revient avec un numéro qui avait été conçu pour distraire les spectateurs à distance durant les quelques compétitions (sans public pour la plupart) de la période de pandémie, sur le titre bien nommé de Robbie Williams, « Let me entertain you ». Si vous ne devez en regarder qu’un pour vous faire une idée à la fois des performances athlétiques de Yuzuru et de son sens musical, sans rien connaître au patinage, c’est celui-là (Pour les experts, il y en a d’autres, mais LMEY me paraît le plus abordable tant il est ludique). Cf. ici dans sa version 2021.

Il nous offre dans la foulée un autre programme rock, nouveau, sur un titre de Ashura-chan. Jouant à fond son côté rock star et fan service.

Retour à l’introspection ensuite avec Phantom of the Opera, peut-être pour un autre exorcisme (c’était à l’échauffement pour ce programme qu’il avait subi une collision par un autre patineur à la Cup of China en 2014) mais plus probablement parce que le thème du masque se prêtait au texte. Suivi du programme créé pour son spectacle précédent Prologue, A Fleeting Dream.

La narration se termine sur Notte Stellata, un ancien programme sur la musique du Cygne de Camille Saint-Saëns, en symétrie avec l’introduction sur une autre allégorie d’oiseau qui prend son envol. Là où le Phénix de l’ouverture apparaissait dans un déluge de feu, écho au soleil levant et à l’origine du monde et de la vie, le cygne qui s’élève irradie une lumière bleue apaisante. A l’instar des « flammes bleues » qui donnent leur titre à l’autobiographie du patineur (dont les bénéfices vont à la reconstruction de la région sinistrée par le tremblement de terre de 2011). Un symbole fortement présent dans la communication de Yuzuru, car le premier kanji de son nom de famille signifie plume ou aile suivant le contexte.

Après avoir salué et présenté ses équipes, Yuzuru revient pour un rappel olympique : Haru Yo Koi, son programme de gala de Beijing, ode au retour du printemps, et le final (dont la step séquence homérique et la pirouette) du programme libre qui lui avait permis de décrocher sa 2e médaille d’or olympique, le noble Seimei.

Non parce qu’à ce stade, il a dans les pattes plus de 40mn de patinage, dont 7 quadruple sauts, 17 triples, 16 pirouettes et j’en passe, alors tenter les quadruple sauts de Seimei, ce serait un peu too much (et surtout inutilement dangereux). Mais même s’il apparaît aussi heureux qu’épuisé et à bout de souffle, il trouve encore l’énergie de clamer son amour du patinage et de le prouver avec un dernier tour de piste à toute vitesse.

Au final, un spectacle complet, musical et visuel, cérébral et athlétique. Surprenant OVNI qui ne laisse pas indifférent.

Gift, le spectacle sur glace de Yuzuru Hanyu au Tokyo Dome, à voir en streaming mondial

J’étais déçue de ne pas avoir pu obtenir de billet pour voir Gift, le spectacle solo de Yuzuru Hanyu qui aura lieu dimanche prochain (26 février) au Tokyo Dome (à Tokyo donc, énorme salle pouvant accueillir jusqu’à 55 000 personnes, j’ai un DVD de Babymetal jouant dedans et… c’est énorme), parce que les billets se sont arrachés comme des petits pains. Il s’est associé pour ce spectacle à MIKIKO, la chorégraphe et directrice artistique de Perfume et de Babymetal, entre autres. Ce qui, avec ce qu’on a déjà vu de Yuzuru lors de son premier spectacle solo cet hiver, Prologue (c’était diffusé sur une chaîne japonaise et on s’arrange entre fans…), garantit du grand spectacle.

Comme Yuzuru est gentil (et businessman avisé, accessoirement), et qu’il veut que son patinage puisse être vu par un maximum de gens, et que les sponsors et diffuseurs ont bien noté qu’il y avait de la demande, il a réussi à négocier :

  • une diffusion dans plus de 80 salles de cinémas au Japon, plus quelques une à Taiwan et Hong Kong
  • une diffusion sur Disney Plus Japon (seulement. Eventuellement accessible en VPN en rusant un peu, mais ce ne sera pas la peine, car il a été annoncé hier: )
  • une diffusion en streaming mondial (hors Chine, Corée et Japon) sur le site Global Coding.

Pour bénéficier de ce dernier, il faut tout d’abord se créer un compte sur la plate-forme de billetterie KKTIX. Pas de panique, ils ont une interface en anglais (à peu près).

Et ensuite attendre le 24 février l’ouverture des billets à la vente. Au moins, la vente de ceux-là ne sera pas limitée. Le prix n’est pas encore connu, l’événement n’est pas encore disponible dans l’interface. Les billets (et la vidéo) seront disponibles jusqu’au 1er mars 21h, heure japonaise (11h du matin chez nous), soit après le spectacle lui-même, mais attention, pas très longtemps donc.

Tant que je suis là, j’en profite pour vous indiquer que 2 semaines plus tard, un autre spectacle « de et avec » Yuzuru Hanyu aura lieu dans sa ville natale à Sendai, Notte Stellata. Il sera accompagné dans celui-ci de plusieurs patineurs de renom :

Toi aussi apprend le japonais avec Yuzu
  • Jason Brown, l’Américain qui a participé aux JO d’hiver de Sochi et Beijing, et s’est entraîné comme Yuzuru au Toronto Cricket Club avec Brian Orser et Tracy Wilson
  • Shae-Lynn Bourne-Turok (qui a été sa chorégraphe pour plusieurs programmes dont Seimei avec lequel il a gagné sa 2e médaille d’or olympique, et les 2 programmes qu’il a présenté en compétition à ses 3e JO),
  • Satoko Miyahara,
  • Akiko Suzuki,
  • Keiji Tanaka, avec qui il a longtemps été en compétition depuis tout jeune
  • Takahito Mura, un autre de ses camarades de podium
  • Rika Hongo,
  • L’artiste de Hulla Hoop sur glace Violetta Afanasieva
  • Et en invité hors patinage, l’autre double champion olympique du Japon, de gymnastique lui : Kohei Uchimura

Ce spectacle là évoquera en particulier la catastrophe du grand tremblement de terre du Tohoku de 2011, après lequel, l’électricité ayant été coupée à Sendai, Yuzuru a vu dans le ciel nocture les étoiles briller davantage qu’à l’accoutumée, et a pensé qu’on pouvait tous essayer d’être une lumière pour les autres.

Pour l’instant, pas de streaming mondial annoncé, mais on ne sait jamais : suivez le site et/ou le compte twitter officiel. La chaîne de câble Hulu diffusera le spectacle au Japon (impossible de s’inscrire, même en VPN).

Bilan 2022

Yuzuru Hanyu

Quoi, il y avait autre chose?

Enfin oui, cette année comme la précédente ont été riches en événements déprimants (pas que l’actualité, niveau perso aussi), donc heureusement que je suis retombée sur Yuzu chaton grâce à Junku en début d’année.

Il a été une source constante de sourires niais et de sérotonine pour compenser un peu. Hélas, je n’ai pas eu de billet pour aller le voir en février prochain au Tokyo Dome.

D’aucuns m’objecteront que l’intensité de ce nouveau fandom est quelque peu déraisonnable. Mais à ceux-là je répondrai que s’ils ne sont pas là pour me remonter le moral quand j’en ai besoin, ils peuvent fermer leur goule au lieu de me saper mon squee.

C’est thérapeutique et assumé. Il faut engranger toutes les occasions de se réjouir et les bons moments pour résister aux mauvais, parce que les mauvais, ils ne demandent pas votre avis, et plus le temps passe et plus ils se bousculent au portillon. Alors quand tu trouves un truc qui te fait du bien : FONCE.

En prime, il a réussi à me motiver à me mettre un peu sérieusement à apprendre le japonais avec Duolingo. Et à vaincre les forces obscures de l’administration parisienne pour renouveler mon passeport. Il n’y a pas de mauvaise raison de faire de bonnes choses.

Le chaton sur patins mis à part, la pangolinite sévit toujours, mais un peu moins, donc au moins cette année j’ai pu voir deux concerts :

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Sting, en juillet au Zénith Open Air de Nancy, concert prévu en 2020 et repoussé 2 fois. Et avec son fiston en 1e partie. Une valeur sûre, et en plus j’ai pu me coller sous la scène avec une partie du parterre des 1ers rangs qui s’est levé dès la 1e chanson. Donc vue au top (oui paske si c’est pour n’avoir que le son, autant rester chez soi à écouter un CD, hein…), Occasion aussi de visiter un peu Nancy, où je n’avais jamais mis les pieds. C’est joli, un peu désert (début juillet faut dire…), et ça manque de transports en commun… Heureusement il y a le musée des Beaux Arts et le musée de l’école de Nancy. J’ai bien aimé le bar à chats, mais il a fermé peu après…

Placebo à Bercy le 11 novembre. Encore un « client » connu, mais plus aléatoire. Ici, musicalement c’était top : son nickel, à Bercy c’est pas gagné. Set list reprenant tout le nouvel album, fallait avoir potassé, et quelques vieux classiques. Et fin avec 2 covers : Shout de Tears for Fears, et Running up that Hill de Kate Bush, revenu à la mode grâce à Stranger Things, mais qu’ils avaient repris bien avant. Question échange avec le public en revanche, c’était un jour sans : Brian Molko n’a pas dit un mot, son collègue Stefan à peine mieux, ils ont enchaîné les morceaux sans s’arrêter. On était un peu loin alors s’ils ont échangé avec les premiers rangs, ça ne s’est pas vu, sauf quand à la toute fin du show, Stefan est allé dans la foule serrer des paluches, peut-être pour se rattraper. Et quand des vidéos des 2 frontmen étaient projetées, c’était avec des effets de parasitage façon vieille télé cathodique déréglée… Donc peu visibles, toujours le même angle, et musiciens de scène cachés et même pas cités… Du coup, le message projeté avant spectacle demandant de ne pas filmer ou passer le concert sur le téléphone, « pour ne pas gâcher la communion et la transcendance », ça fait doucement rigoler a posteriori… ‘fin bon, heureusement qu’on était entre copines et que la musique était bonne.

Le post-pangolin et autres événements m’ont motivée à enfin cocher des cases de ma to do list qui dataient :

– aller au Park Hyatt pour une soirée entre amis longtemps repoussée. Après la visite de la galerie Dior, c’était une bonne journée luxe, calme et volupté.

– pour mon premier « vrai » voyage à l’étranger depuis le pangolin, je suis allée aux Pays-Bas, pour retourner à Utrecht acheter la petite sœur d’une veste en cuir que j’adore, avant qu’elle soit trop usée (jamais trouvé ce que je voulais à Paris). J’ai d’autant mieux fait que la boutique, Hurricane Jackets, a fermé peu après.

Histoire de varier, parce que j’ai un peu fait le tour d’Utrecht (c’était ma 4e visite), j’avais pris Rotterdam comme base de séjour. Mais je n’ai pas été emballée par le mélange bobo-clodo-travaux et transports en commun en carafe, qui ne m’a guère dépaysé de Paris. Et l’architecture surtout moderne (bombardements oblige) manque de charme. Le Musée Maritime est très chouette, lui, avec notamment une salle interactive reproduisant une plate-forme pétrolière avec des bornes où on peut s’exercer aux divers métiers du secteur.

Heureusement, je suis allée dans la foulée à la Haye, dont j’ai apprécié le centre historique plus que les musées (sauf une belle exposition temporaire sur Mucha dans le Kunstmuseum excentré), et un charmant salon de thé à la japonaise, Hug the Tea. Et j’ai poussé en bus en fin de journée jusqu’à la plage de Scheveningen, juste pour le plaisir de marcher dans le sable en longeant la grève (en braillant les chansons de la Reine des Neiges II. Parce que la lumière et l’ambiance s’y prêtaient. La plupart des vacanciers avaient déjà déserté cette plage vieillotte, vue la météo maussade). J’y ai même dîné, pour assister aux 3mn où le soleil s’est montré entre les nuages.

Et dernier jour à Delft, petite ville mignonne, mais moins qu’Utrecht si on ne goûte pas la porcelaine bleue et blanche. On y trouve l’église où sont entourés les rois des Pays-Bas. Ils sont en train d’agrandir le caveau, d’ailleurs…

– je suis allée à Roubaix. … oui je sais, ce n’est pas forcément une destination qui fait rêver. Il y a des années, en visite dans le coin, j’avais prévu de découvrir la Piscine, son musée des Beaux-arts. Mais la file d’attente m’avait découragée. Je fais suffisamment la queue à Paris, pas envie de m’y coller en vacances aussi. Donc là, j’y suis retournée, à l’occasion une exposition temporaire sur William Morris, rattaché au courant des Pré-Raphaëlites, que j’affectionne. Magnifique musée aux collections variées, ça valait le déplacement. Et pause au très sympa Freyja Nordic Café.

Et visite aussi à Lille de la Citadelle et de son zoo (aussi sur ma liste, aussi repoussés plusieurs fois lors de mes séjours précédents). Il n’y a plus de bar à chats en ville (il a fermé), mais il y a un bar à chiens, le Waf : bruyant mais sympa.

River Phoenix : 23 août 1970 – 31 octobre 1993

Il y a quelque temps, j’ai vu « Coco« , le film d’animation sur le Jour des Morts dans la culture mexicaine. Ils exposent des photos de leurs morts, et les morts ainsi commémorés peuvent franchir le pont pour venir dans le monde des vivants ce jour-là. Normalement, c’est plutôt les gens qui vous ont connu personnellement, mais ça a aussi l’air de marcher pour Dela Cruz, un chanteur célèbre dans le dessin animé. Alors faute de trouver mieux à faire, je pose ça là. Un an de plus, poltergeist.

Ton entourage fait beaucoup parler de toi ces dernières années. J’espère que tu obtiendra ce que tu veux. Mais William Richert, qui t’a dirigé dans Jimmy Reardon et que tu as fait embaucher sur My Own Private Idaho pour jouer le rôle de Bob Pigeon, est décédé cet été. Et il semblait le seul à vouloir faire savoir qui t’a donné la drogue qui t’a tué (sans te dire ce que c’était).

Ces photos de ton dernier photo shoot, celui que tu as toi-même demandé à Michael Tighe… il y a des fans qui le trouvent hot, d’autres qui continuent à te voir comme un ange. Moi je m’étais toujours dit qu’on voyait dessus que tu n’étais pas franchement le boy scout qu’on essayait encore de vendre dans les médias… Et après avoir appris que tu avais demandé à le faire, avec Samantha, je me dis que c’était l’image que tu voulais laisser. Beaucoup plus sombre que celle que tu avais alors. Mais je ne sais pas comment la propager autrement.

Dessin de Chibird

Musique / fandom : A-ha sort un film, True North

… mais même les fans vont avoir du mal à le voir…

J’ai naguère poussé une gueulante contre le site de réservation de billets Gérard Drouot Productions. Et le manque de professionnalisme d’un certain groupe norvégien, la conjonction des deux m’ayant fait fuir ce fandom.

J’ai un peu raccroché les wagons, non par intérêt pour le groupe mais parce que j’ai des amis parmi les fans. J’ai donc su par eux que le groupe allait sortir un film, True North : « Le film True North mettra en avant des acteurs dépeignant la vie dans le Nord. Il sera entrecoupé de passage du groupe enregistrant leur album durant les deux jours passés à Bodø, en Norvège. » (Sic (transit gloria mundi. Alors si, ça veut dire quelque chose, mais ici ça n’a rien à voir))

« Worldwide » mais guère en France…

Moralité les @%€ algorithmes de FB et compagnie, liés à ma tendance à cliquer sur des liens quand ça peut intéresser les copains, font que j’ai regardé sur le site officiel du film pour voir s’il allait être visible près de chez eux.La réponse est : Mais comment ça me met hors de moi que des professionnels trouvent le moyen de FOIRER un truc aussi simple qu’une P#TAIN DE RECHERCHE DE LIEU.

ah ben c’est le True ch’nord…

Cad que si je clique juste sur « rechercher », ça me renvoie Lomme (près de Lille) et Charleroi (en Belgique).Je vais donc supposer que la recherche est géo-localisée, avec un périmètre assez important mais *indiqué nulle part* et de facto *non paramétrable*.

Si je cherche « France », j’obtiens uniquement Charleroi (qui est toujours en Belgique, donc). C’est seulement en lisant sur une autre publication poussée par FB sur mon mur que j’ai découvert qu’il y avait aussi des projections à Nîmes et Mulhouse.

C’est pas comme si des algorithmes de recherche de ville la plus proche de [un point donné], c’était rare, de nos jours. Je suis sûre qu’une simple recherche dans GitLab, voire dans Google, renvoie 300 modules déjà prêts. Mais non, apparemment les gens derrière le site de A-ha – True North ont semble-t-il préféré faire appel au stagiaire de chez Gérard Drouot Productions, ou à l’équipe de développeurs de SNCF Connect, je ne sais pas. Bref, si vous voulez voir le film… débrouillez-vous entre fans pour savoir si ça passe près de chez vous.

Et moi je continue à brûler les ponts…

Quant à moi, je vais continuer à fuir ce groupe de branquignols, et consacrer plutôt mes sous à mon nouveau fandom. Ça tombe bien, Yuzuru vient de laisser tomber la compétition pour devenir professionnel. Autant dire qu’il a plus que jamais besoin qu’on enrichisse ses sponsors. Et moi je suis tout à fait disposée à être sa sugar mommy son sponsor. Je voulais dire son sponsor.