X-Men : l’anime, sur Netflix

Au hasard d’une recherche sur Netflix, j’ai découvert l’existence d’un dessin animé japonais des X-Men. Si.Il s’agit en fait d’une des 4 saisons de Marvel Anime, chaque saison étant consacrée à un groupe ou super-héros différent : Wolverine, Blade, Iron Man et les X-Men. C’est réalisé par le studio Madhouse, sur un scénario de Warren Ellis.

A la vision du premier épisode, je me disais « c’est chelou, mais ça passe ». Ça commence en pleine action, alors que Jean Grey est consumée par le pouvoir du Phoenix et que les autres X-Men (Cyclope, Tornade, Wolverine et le Fauve) sont obligés de l’affronter. Elle se suicide, et les X-Men traumatisés se séparent et ferment l’école du professeur Xavier.

Un an plus tard, Xavier est appelé par un vieil ami qui lui demande de l’aide pour rechercher sa fille Hisako, une jeune mutante qui a été enlevée chez eux, au Japon donc. Et après, ça se gâte…

Vu que le scénario est de Warren Ellis, auteur de comics bien connu, j’hésite à attribuer aux Japonais de l’équipe de production les hénaurmes clichés japonisants de l’histoire. Clairement, ils ont inclus une ado japonaise qui rappelle Kitty Pryde afin de faciliter l’identification du public nippon. Son pouvoir consiste à se créer une armure psionique. Un genre de mini-Gundam d’énergie psychique. Et la trame est un mélange d’une histoire importante des X-Men classiques avec… Akira. Non franchement, c’est allègrement pompé, là… Non que ce soit forcément très original, les adolescents faisant l’objet d’expériences en labo et se transformant de façon incontrôlable, mais tout de même.

SPOILER

Alors qu’ils explorent un hôpital abandonné reconverti en base d’expériences sur des mutants par les U-Men, un groupe d’humains qui veulent détruire les mutants, les X-Men retrouvent Hisako, et libèrent également Emma Frost, ex Reine Blanche du Club des Damnés (un groupe de mauvais mutants). Cyclope se méfie d’elle car il l’a vue dans l’esprit de Jean Grey lorsqu’elle lui a demandé de la tuer, et il pense que c’est elle qui a manipulé Jean en permettant au Phoenix de la dominer. Emma nie et explique qu’elle a quitté le Club, et qu’elle a donné des cours à Hisako depuis un an pour lui apprendre à maîtriser ses pouvoirs. Ils affrontent un mutant métamorphe qui perd le contrôle de sa transformation.

Ils retournent aux USA avec Hisako, pour lui apprendre à utiliser ses pouvoirs, et Emma, à qui Xavier offre de rejoindre les X-Men, contre l’avis de Cyclope. Le Fauve découvre que le mutant qui les avait attaqué était infecté par un virus qui avait détraqué ses pouvoirs. Il développe un antidote. De nouveaux événements bizarres se déroulant au Japon, les X-Men y retournent. Ils y rencontrent le professeur Yui Sasaki (aucun rapport avec la Yui de Babymetal…), et ses 3 assistants, dont l’un est en fait le Cerveau : un membre du Club des Damnés (le chef, apparemment, dans cette version animée). Et, caché au sous sol de son labo, un jeune garçon qui est, depuis le décès de Jean Grey, l’unique mutant de classe 5, dont les pouvoirs surpuissants peuvent altérer la réalité (histoire largement inspirée par celle de Moira McTaggert et de son fils).

Bref. En guise d’introduction aux personnages majeurs des X-Men, ça se laisse regarder. Mais il y a un peu trop de fan service avec des plans « boobs / cul », et question cohérence, c’est pas ça non plus.

Comics : BRZRKR de Keanu Reeves, Matt Kindt, Ron Garney et Bill Crabtree

Entre deux films, une société qui crée des motos, un livre de photographies dont il a écrit les textes, et pour lequel il a monté une maison d’édition, et un featuring dans un jeu vidéo, Keanu Reeves a co-écrit avec Matt Kindt le scénario d’un comics, BRZRKR. Si on nous avait dit il y a 25 ans que le nouvel homme de la Renaissance, c’était Keanu Reeves (lui et Alexandre Astier), on ne l’aurait pas cru.

L’actualité (il tourne John Wick 4 à Paris depuis presque un mois et s’apprête à partir, si ce n’est pas déjà fait) m’a rappelé l’existence de ce comics, dont le premier recueil est sorti en septembre dernier (en VO. Pour la VF, il faudra attendre celle que va sortir Delcourt en mars). Deux autres doivent suivre pour terminer l’histoire. Ce comics a aussi l’insigne honneur de pulvériser le record de financement participatif sur Kickstarter pour un comic book, rassemblant la jolie somme de 1 447 212 $. Même si Boom Studios n’avait pas forcément besoin de cet argent, apparemment, mais cherchait surtout à faire connaître le projet à des gens qui ne fréquentent pas les magasins de comics.
https://www.kickstarter.com/projects/boom-studios/brzrkr-by-keanu-reeves-matt-kindt-and-ron-garney/
Et Netflix en a racheté les droits pour en faire une adaptation.

Un petit air de John Wick

Donc un petit tour chez Pulp’s Comics plus tard, ça ressemble à quoi, BRZRKR?

BRZRKR, outre sans doute une façon d’inclure les initiales de Keanu Reeves dans le titre, évoque le Berserker, nom de code d’un être immortel à la force surhumaine, qui travaille pour l’armée américaine. Pourquoi? Parce qu’ils lui ont promis de l’aider à trouver un moyen de devenir mortel… Il y croit assez moyennement, au vu des dialogues, ce qui n’est pas étonnant puisque ça fait presque 80 000 ans qu’il sillonne la planète. Mais comme il l’explique, il peut leur rester loyal, parce qu’il a besoin de se battre : dans ces 4 premiers chapitres qui nous racontent son histoire en flashback racontés à une médecin qui l’étudie, on découvre qu’il a été conçu pour défendre sa tribu, et qu’il est régulièrement saisi de rages destructrices. Ses missions pour l’armée US ne sont que la dernière façon en date de canaliser ses pulsions pour éviter de tuer… n’importe qui.

Un petit côté Sad Keanu

Niveau visuel, c’est très gore. « B. » n’a pas l’air de ressentir la douleur en plus de ne pas craindre la mort, alors il n’essaie même pas de se protéger quand il attaque une armée à lui tout seul. Les crânes volent en éclats, les boyaux giclent, les explosions se succèdent, et lui-même perd régulièrement des morceaux, qui repoussent d’une fois sur l’autre…

Niveau scénario, pour quelqu’un qui connaît un minimum le genre, le personnage principal est un espèce de mix entre Wolverine (machine à tuer avec capacités d’auto-régénération intégrées) et Dexter Morgan (de la série télé Dexter, pour les pulsions meurtrières que seul le passage à l’acte fait disparaître, et la façon dont son « père » l’a aidé à les canaliser vers un exutoire moins immoral qu’arracher les têtes de ses voisins). Avec la même dose de cynisme mêlé de regret quand il s’agit de reconnaître qu’il surtout bon à massacrer son prochain et à s’intégrer dans l’humanité (d’autant moins pour le Berserker qui voit mourir les gens autour de lui en plus de voir évoluer les sociétés, ce qui relativise beaucoup de choses).

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Où acheter de beaux prints de style comics?

Je ne vais pas vous mentir, la principale raison pour laquelle je commence cet article que j’essaierai de compléter au fur et à mesure de mes trouvailles, c’est parce que ça fait quelques années que je cherche, quand j’y pense, des prints (impressions d’art cad en gros du poster un peu qualitatif qui résiste dans le temps) de divers personnages, afin de tenir compagnie au portrait de Rachel Summers qu’Alan Davis m’a dessiné au Paris Manga Sci-fi Show.

Hélas, je suis restée brocouille jusqu’ici, car il n’y a pas, à ma connaissance, de site centralisé pour ce genre de chose.

Tout au plus quelques sites regroupant plusieurs artistes, comme :

https://www.kirbyscomicart.com/

Ou des sites généralistes de « collectible » geek :

https://art.sideshow.com/

(une vingtaine d’artistes dont David Mack, Olivier Vatine. Ils vendent des prints mais aussi des œuvres originales et des commissions-dessin sur commande).

Mais sinon, il faut chercher artiste par artiste, sur leur compte Twitter ou Instagram, s’ils ont un lien vers une boutique en ligne. Groumf. Petite liste ci-dessous :

https://russelldauterman.square.site/

http://cmcguire.com/

http://travischarestart.com/

https://billsienkiewiczart.com/

N’hésitez pas à ajouter vos adresses en commentaire !

Nostalgeek / Comics : Les Nouveaux Mutants 

A l’occasion de la sortie mercredi dernier (repoussée depuis 2 ans…) du film qui en est inspiré, petite présentation des Nouveaux Mutants, série de comics Marvel qui fut parmi mes préférées. Je signale que leurs premières aventures sont ressorties récemment en intégrale en VF, alors si ma chronique vous rend curieux, n’hésitez pas à la commander à votre libraire préféré : c’est du bon.

New mutants recueil

Le comics

Les New Mutants sont une équipe d’adolescents mutants (étonnant non?) que le professeur Xavier accepte de prendre dans son école alors qu’il est en plein deuil des X-Men, alors portés disparus. Initialement, ils ne sont pas destinés à combattre les super-vilains, contrairement à leurs aînés. D’autant que Xavier est traumatisé par ce qu’il pense être la mort de ses protégés. Mais il accepte de les accueillir, car ils ont tous besoin d’un refuge et d’apprendre à contrôler leurs pouvoirs. Et son manoir est le meilleur endroit pour ça.

Shan Coy Manh (Karma) est une boat people vietnamienne de 19 ans (la série date du début des années 80). Elle s’occupe de ses jeunes frère et soeur, leurs parents s’étant fait tuer durant le voyage pour rejoindre les USA. Elle peut prendre possession d’un esprit et ainsi contrôler le corps de son hôte. Xavier l’engage comme adjointe pour l’aider à gérer l’école, ce qui lui permet de suivre son enseignement tout en gagnant sa vie.

Danielle Moonstar (Mirage) est une jeune Cheyenne de 16 ans, fille d’un ancien soldat ayant combattu aux côtés de Xavier, et orpheline. Son grand-père est tué par les sbires de Pierce, peu après avoir contacté Xavier pour qu’il prenne en charge Dani. Elle a le pouvoir de projeter des images des peurs ou des désirs des gens. Mais comme elle le contrôle mal, cela lui a causé des problèmes et elle avait fui la ville. Elle est également capable de communiquer mentalement avec certains animaux, ce qui se révèle bien pratique pour contacter Rahne quand celle-ci est sous sa forme lupine ou sous l’intermédiaire.

Roberto da Costa (Solar) est un Brésilien métis de 15 ans, fils d’un riche homme d’affaires. Il peut métaboliser l’énergie solaire en force surhumaine. Quand ses pouvoirs se manifestent en plein match de football, il est kidnappé avec sa petite amie Juliana par les hommes de Pierce. Moira, Shan et Danielle vont à son secours, mais Juliana se fait tuer durant l’opération.

New Mutants, des ados quasi comme les autres

De gauche à droite : Shan, Dani, Roberto et Rahne

Rahne Sinclair (Wofsbane) est une orpheline écossaise de 13 ans. Moira McTaggert, experte en génétique es-mutants et amie proche de Xavier, la sauve d’une foule qui tentait de la lyncher sur son domaine, en Ecosse, après qu’elle se soit transformée en loup devant eux. Moira l’emmène à l’école de Jeunes Surdoués de Xavier, autant pour qu’elle apprenne à maîtriser ses pouvoirs que pour la mettre à l’abri du pasteur Craig. Il a élevé Rahne dans des croyances très strictes et est persuadé que sa transformation est l’oeuvre du diable. Rahne peut se transformer en louve, ainsi qu’en une étape intermédiaire où elle peut parler mais bénéficie des sens accrus du loup.

Sam Guthrie (Rocket / Cannonball en VO) est un garçon de 18 ans du Kentucky dont le père mineur vient de mourir de la silicose. Devenu chef de famille, il le remplace. A son premier jour dans la mine, il est pris dans un éboulement. Le stress déclenche son pouvoir pour la première fois : il est propulsé comme une fusée à travers la montagne (quand il entre en mode « propulsion », cela enclenche aussi un genre d’invulnérabilité temporaire. Pratique pour ne pas finir en tache de sang sur le mur…). Pierce, un cyborg ancien membre du Club des Damnés qui veut exterminer les mutants, le recrute comme homme de main. Il est au Brésil avec lui quand Pierce kidnappe la petite amie de Roberto pour l’atteindre, et cela achève d’ouvrir ses yeux sur la nature criminelle de son patron. Il se retourne contre lui, et plus tard, Xavier lui propose de rejoindre l’école.

L’équipe est ainsi au complet, unie aussi par l’envie de se venger de Pierce.

new_mutants_assemble

Plus tard, ils accueilleront dans leurs rangs Illyana Raspoutine (Magik), la petite soeur de Colossus (j’ai déjà parlé d’elle dans un article précédent). Celle-ci était revenue adolescente et sorcière des Limbes, la dimension du sorcier Belasco, où le temps s’écoule différemment. Ayant besoin de son âme pure d’enfant, il en avait fait son élève pour la pervertir peu à peu. Son pouvoir de mutante consiste à se téléporter via des disques s’ouvrant sur les Limbes – ce qui l’oblige à y faire escale à chaque utilisation.

Au détour d’aventures en Amazonie dans une cité romaine perdue (oui c’était très varié, leurs aventures… assez « pulp »), ils recruteront également Amara Aquila (Magma), fille de patricien, capable de contrôler la lave. Intelligente, elle s’adaptera rapidement au monde moderne.

Un autre membre leur tombera du ciel : Warlock, un extra-terrestre techno-organique métamorphe (en clair, un tas de métal vivant qui peut prendre la forme qu’il veut). Également un mutant, puisque dans son espèce, le fils doit tuer le père pour obtenir le droit de survivre en atteignant la majorité. Or Warlock a préféré fuir sa planète plutôt que le faire.

Il fera équipe avec Doug Ramsey, dont l’unique pouvoir est… de comprendre toutes les langues. Ce qui en fait un petit génie de l’informatique, mais passait inaperçu, et ne sert à rien au combat. Mais il rejoindra néanmoins l’équipe sous le nom de Cypher, après avoir été réveillé en pleine nuit par nos ados pour apprendre qu’il était un mutant, qu’eux aussi, et qu’ils avaient besoin de lui pour traduire ce que racontait un extra-terrestre tombé du ciel.

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L’équipe au complet à l’époque d’Arthur Adams

L’esprit de la série

Les Nouveaux Mutants, à plusieurs titres, c’est la relève des X-Men de l’époque. Déjà, le scénariste Chris Claremont avait, avec Dave Cockrum, remplacé l’équipe d’origine assez uniforme d’adolescents Américains malléables par un panel d’adultes aux personnalités bien affirmées et aux origines variées : un Russe (Colossus), un Allemand (Diablo), un Canadien (Wolverine), un « Native American » (John Proudstar alias Thunderbird), une déesse africaine (Storm), et un Irlandais (Banshee). C’était l’équivalent comics de l’équipage de Star Trek. Un mélange qui ferait plaisir aux SJW d’aujourd’hui, sauf qu’ils hurleraient sans doute aux clichés (c’était dans les années 70, à l’époque c’était un progrès).

Bien que les Nouveaux Mutants soient censés n’être à l’école de Xavier que pour apprendre à utiliser leurs pouvoirs et y être protégés des dangers de l’extérieur, et non pour combattre les super-vilains, ce sera évidemment souvent leur lot. Quand ils font le mur, ce n’est pas pour aller à une soirée, mais pour secourir un ami dans le pétrin – parfois avec le soutien de Kitty Pryde, qui a leur âge mais fait partie de l’équipe des X-Men, et est la meilleure amie d’Illyana.

Plusieurs crossover les verront travailler avec les X-Men. L’un d’eux, dessiné par Arthur Adams, les amènera à Asgard, le royaume des dieux Vikings. Après avoir été séparés dans l’espace et le temps, ils en reviendront tous transformés, notamment Dani qui y devient une Valkyrie, et pourra désormais voir la Mort venir chercher les mourants.

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Illyana dessinée par Bill Sienkewicz

Un ennemi récurrent sera la Reine Blanche du Club des Damnés, Emma Frost. A cette époque, elle n’a pas encore rejoint les X-Men, loin s’en faut. Elle dirige l’équivalent de l’école du professeur Xavier, un campus beaucoup plus grand, privé et très chic, ouvert aux non-Mutants, mais qui abrite une section secrète pour les « surdoués », les Hellions. Ceux-ci s’opposeront plusieurs fois aux Nouveaux Mutants, mais collaboreront aussi à l’occasion. D’autant que des affinités inter-groupe se créent : entre Amara et Empath, un Hellion manipulateur d’émotions, gosse de riche arrogant. Ou entre Rahne et Catseye, une mutante-féline plus animale qu’elle.

Après le départ de Bob McLeod, l’illustrateur, et l’arrivée de Bill Sienkewicz avec son style très particulier, la série prendra un tour plus sombre, les adolescents affrontant chacun à son tour ses démons intérieurs… ou extérieurs.

Le film

Apparemment, c’est plutôt cette époque qui a inspiré Josh Boone, le réalisateur de l’adaptation en film. On le présente dans la presse comme plutôt un film d’horreur intimiste qu’un film de super-héros. C’est ballot, moi les films d’horreur plein d’ados, c’est pas trop ma tasse de thé. Je ne l’ai pas vu, n’étant pas motivée par l’idée d’aller m’enfermer 2h avec un masque pour voir un film que le studio sort de toute évidence sans y croire, avec des affiches très laides. Comme pour dire « Allez hop, on le sort maintenant en pleine crise de COVID, avec un peu de chance, les gens qui s’ennuient iront, et si ça se plante, on dira que c’est la faute au virus. »

Si vous y allez, n’hésitez pas à me donner votre avis en commentaire.

P. S. : le magazine Vulture a sorti un long article en anglais tentant d’explorer la genèse du film.

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Non mais ça donne pas envie…

L’héroïne que le monde attend

Oui, je reviens (enfin j’essaie) car l’actualité ne peut guère attendre. En effet, ce mercredi sortait sur les écrans français le nouvel opus de la saga Marvel Studios. En avant-première mondiale exclusive, je vous présente le teaser de la prochaine :

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Avec une bourrade amicale à Corinne Masiero dont j’adore le boulot, et un remerciement au site fontmeme.com pour m’avoir fait gagner du temps sur le design (bien trop long) de cette aimable connerie.

Cinéma : Avengers – Infinity War + Free Comic Book Day

Le jour du jour : Star Wars Day et Free Comic Book Day

Aujourd’hui on est le 4 mai, jour de la Force / Star Wars (parce que May the Fourth be with you…). Même RTL fait une page dessus. Sinon il y a toujours l’agenda du site français Planete Star Wars. Mais je n’avais rien en stock. Néanmoins, les librairies ci-dessous, si, pour la plupart.

Et demain, c’est le Free Comic Book Day : un événement organisé pour que le public aille voir leurs libraires spécialisés, avec des comics gratuits à gagner. Liste des librairies participantes sur la page Facebook de l’événement.

A Paris, il y a notamment :

Central Comics, la librairie spécialisée à côté du parc de Bercy, dont je vous avais déjà parlé pour un des nombreux événéments qu’ils organisent ou auquels ils participent.

– l’excellllllente La Dimension Fantastique, qui, par ailleurs, cherche un nouveau libraire passionné pour remplacer un des membres du binôme (dans le 10e arrondissement de Paris).

Et à Toulouse, les toujours excellents Bédéciné – dont j’avais aussi parlé.

Parce que quand même, il ne faut pas oublier que les films qui en ce moment cartonnent au cinéma sont basés sur ces bandes dessinées auparavant domaine réservé des geeks (en gros, un geek, c’est quelqu’un qui est en avance, quoi…)

Cinéma : Avengers – Infinity War

J’avoue avoir un peu décroché des multiples sorties Marvel, mais l’avalanche d’enthousiasme pour cet opus et l’absence de ma prof de Feldenkrais / Pilates font que je suis allée voir celui-là.

L’avantage d’avoir grandi en geek (je ne suis pas sûre d’encore mériter ma carte), c’est que même si je rate des épisodes, l’univers Marvel m’est suffisamment familier pour que je raccroche quelques wagons. Pas besoin d’avoir vu le film Docteur Strange pour savoir qui c’est, ni d’avoir vu Black Panther pour reconnaître T’Challa et me sentir en terrain connu au Wakanda – les réseaux sociaux m’avaient présenté sa soeur Shuri. Ces deux films servant surtout d’introduction aux personnages, je savais pouvoir m’en passer. Par contre, pourquoi Thor, Loki et Hulk se baladent dans l’espace en tout début de film… mystère. Mais ce n’est pas très important.

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Quand T’Challa rencontrait Storm des X-Men dans les comics…

Cinématographiquement, ce film fonctionne uniquement grâce au projet titanesque de la franchise de sortir en un temps rapproché des films dédiés à chaque personnage ou groupe de l’univers Marvel, afin de pouvoir les utiliser avec tout leur background sans perdre le spectateur.  Cela permet de consacrer 80% du film à l’action et la présentation du seul enjeu dramatique (Thanos et sa quête des 5 pierres de l’infini) tout en s’appuyant sur le lien affectif déjà bâti avec les personnages et entre eux, malgré leur foultitude*. Sans cela, je ne suis pas sûre que ça fonctionnerait. Mais là, si, et pas que sur moi si j’en crois l’affluence et les critiques.

Quoique. Quelques tweets lus de ci de là m’incitent à penser que pas mal de spectateurs sont allés voir le film sans avoir vu un seul des films précédents, et encore moins lu les comics, et se sont plaints de l’absence de backstory. Hmmm… Je ne suis moi-même pas de très près les informations, j’ai appris la 3e grossesse de Kate Middleton au moment où elle a accouché, mais… On a récemment libéré des milliers de malheureux qui vivaient dans des cavernes depuis 10 ans et on leur a filé des comptes Twitter, ou quoi? Qui sont ceux qui vont au cinéma sans s’être renseignés un minimum sur le film qu’ils allaient voir? Qu’ils n’aient pas vu les autres films, ok, mais qu’ils semblent ignorer leur existence ou ne pas comprendre que la fameuse backstory est peut-être dedans?… Ca me sidère toujours qu’il y ait des gens qui aient assez d’argent et de temps à perdre pour aller voir un film comme ça. Bref.

Attaquons-nous maintenant aux spoilers :

(c’est maintenant qu’il faut arrêter de lire si vous comptez aller voir le film)

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P.S. : Crowdfunding : Kirby & Me

En février s’achevait avec succès le financement participatif pour le livre d’art dédié à l’un des maîtres fondateurs des comics : Jack Kirby. Les envois par la poste se feront fin août, mais d’ici là, grâce au partenariat de certaines librairies, il était / sera possible de récupérer son précieux opus en avant-première (cf. la page de news sur Ulule pour les heureux contributeurs).

C’est donc le 1er juillet que je me suis dirigée au parc de Bercy afin de farmer des Machocs faire la queue, pour ne pas changer, afin non seulement de récupérer mon exemplaire, mais aussi de le faire dédicacer par une partie des très nombreux participants à cet hommage à Jack Kirby. En effet, c’est en bordure du parc qu’est installé Central Comics, librairie spécialisée dans les super-héros, et partenaire du crowdfunding depuis le début, avec qui s’organisait cette célébration de sortie.

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Mickaël Géreaume (Alain Delaplace est hors cadre, dsl)

Les deux organisateurs du projet, Mickaël Géreaume et Alain Delaplace, donnaient encore de leur personne pour distribuer les packs à une foule nombreuse (enfin, compte tenu des 500 et quelques qui avaient contribué sur Ulule) mais disciplinée. Heureusement que la pluie s’était arrêtée en fin de matinée : vu que les tables de dédicace ne tenaient pas DANS la boutique, les auteurs dédicaçaient dehors, devant. Et dans le cas de certains manquant de table, sur les 2 bancs d’en face. Vu le format « annuaire » du livre, ils ont fait leur musculation des bras pour l’année, et nous aussi! Petit diapo des dédicaceurs (certains sont partis en cours de route, pas pu tous les photographier). Malgré tout le temps qu’ils nous ont consacré, je n’ai pu obtenir que 4 dessins (ce qui est déjà bien, merci).

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Suivez les infos du projet (sorties, photos des contributeurs en gilet moche, etc…) sur Facebook.

Et quand même, petit aperçu du contenu du pavé, qui alterne textes de spécialistes ou amateurs de comics (journalistes, traducteurs, …) et dessins hommages d’une foultitude d’illustrateurs, parmi lesquels des noms presque aussi culte que Kirby, comme Bill Sienkewicz. Ces dessins sont très réussis, plus que ceux pour l’expo Dune si je peux me permettre… Au moins là, on sent que ça a été fait par des gens qui étaient vraiment motivés par le sujet… et qui le connaissaient. Avec des persos un peu plus rares, pas que les 4 Fantastiques ou les X-Men. Beaucoup de Galactus et de Fatalis – Victor Von Doom, certes, mais aussi Kamandi, Big Barda, et plein que je ne connaissais pas, ayant surtout lu la période Marvel un peu tardive et « mainstream ».

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Maintenant que vous avez bien l’eau à la bouche, comment vous procurer ce bel ouvrage?

Eh bien c’est trop tard, il fallait participer quand j’ai posté l’article sur le Ulule.

Enfin presque. Le volume est édité à des fins non commerciales, tous les bénéfices allant à Hero Initiative, qui vient en aide aux auteurs de comics dans le besoin. Quelques volumes surnuméraires ont été imprimés, et seront distribués essentiellement dans les librairies ayant soutenu le projet :

Central Comics
25 rue de l’Ambroisie
75012 Paris

Atomik Strips
Rue du Commerce
32, Andenne, Belgique

Imaginaute
69 Rue du Commerce
37000 Tours

Comics Zone
322 Rue Garibaldi
69007 Lyon

L’Intrépide
11 Rue de l’Etoile
72100 Le Mans

Une pause douceur : Chibird

Ce n’est pas encore la trève des confiseurs, mais je viens de tomber sur ce Tumblr trop choubidoutrognon plein de conseils positifs pour se remonter le moral, et c’est le genre de choses dont on a toujours besoin (comme les photos de bébés guépard ou de panda roux). Alors je devais partager ASAP (oui j’ai été contaminée par mon travail).

Donc voici Chibird. Petit échantillon ci-dessous. J’ai passé une demi-heure à remonter son Tumblr en sauvegardant plein d’images.

anim_chibird_be kind to yourself

Faites-le!

anim_chibird_thank you for being you

Message d’un fantôme à un autre.

anim_chibird_worrying

C’est très vrai.

anim_chibird_internet friends

Et m**** à ceux qui disent que ça ne compte pas.

Crowdfunding : Kirby & Me, un livre hommage à Jack Kirby

Vous n’avez plus que 10 jours pour acquérir, via participation à son financement participatif sur Ulule, le bel ouvrage concocté par deux fans de comics et de Jack Kirby en particulier : Kirby & Me.

kirby-and-me

Il a créé ou co-créé nombre de personnages emblématiques de Marvel, comme les Avengers, les premiers X-Men, les 4 Fantastiques et bien d’autres. Précurseur, son style dynamique a marqué tous ses successeurs. Aujourd’hui, auteurs et dessinateurs lui rendent hommage dans un artbook qui rassemblera témoignages, analyses, illustrations originales de fans-artistes et bien d’autres choses (cf la description et la liste d’une partie des contributeurs sur la page Ulule ou la page Facebook). Pour que tous les fans puissent en profiter, le livre sera édité dans une version bilingue français-anglais.

Par ailleurs, les éventuels bénéfices du projet iront à l’association américaine Hero Initiative, bien connue des amateurs car elle vient en aide aux artistes dans le besoin. Ceux-ci sont généralement des indépendants sans protection sociale ou presque, ce qui aux USA revient à une faillite au moindre pépin de santé. Outre le soutien monétaire, par leur réseau ils aident aussi auteurs et dessinateurs dans le besoin à trouver des contrats afin de revenir dans le circuit. Si vous allez sur leur page, vous verrez que même de grands noms très connus du public ont failli finir à la rue sans leur aide.

Si vous ne pouvez ou voulez pas l’acheter, n’hésitez pas à soutenir quand même le projet, en partageant les liens sur les réseaux sociaux ou en en parlant autour de vous. Surtout à vos amis fans de comics et de beaux livres!

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Lecture / comics : The Wicked + the Divine

Je ne lis plus très souvent de comics, mais le pitch de celui-ci et sa chaude recommandation sur la page Facebook de la librairie Bédéciné via un article du cridutroll m’a intriguée. J’avoue, cette histoire de divinités revenant périodiquement sur Terre sous forme d’adolescents ou de jeunes gens charismatiques, pour être adulés 2 ans avant de devoir mourir et repartir pour un cycle, m’a fait songer à River Phoenix. Son image de sensibilité à fleur de peau et ses convictions (humanitaires et végétariennes) font que ses fans sont prompts, sinon à le déifier, du moins à transformer en figure messianique (aidés en cela par ce qui semblait être la volonté première de ses parents).

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Laura

Après lecture de ce premier tome traduit en français, néanmoins, c’est moins à lui qu’à mes plus récentes idoles adolescentes que j’ai pensé, en tout cas concernant les réactions des fans tels que dépeints dans le comics.

Citation :
« Nous sommes leur inspiration – autrement dit rien »

L’histoire

Laura, ado métisse londonienne banale (cad avec des cheveux bariolés et qui est en rébellion-mais-pas-trop contre ses darons), sort en douce pour aller assister, maquillée façon glam, à un concert d’Amaterasu, idole pop aussi jeune que son public moyen. Elle s’évanouit en fin d’un set intense passé au premier rang. Elle est réveillée en coulisses par Luci (diminutif de Lucifer bien sûr), autre jeune chanteuse, au look très reminiscent de David Bowie période Thin White Duke. Celle-ci l’emmène à une soirée où se retrouvent Amaterasu et 2 autres membres d’un groupe de 12 jeunes artistes à la mode, qui se fait appeler le Panthéon. Là, une journaliste spécialisée en religions les questionne sur leur prétendue nature divine, et les pouvoirs qu’ils prétendent avoir sans jamais les montrer. Plan comm’ gonflé, ou façon de se cacher en pleine lumière ?

Une tentative d’assassinat vient apporter une démonstration de la réponse…

Luci se retrouve accusée de meurtre, et Laura, seule, essaie de la disculper, en allant enquêter auprès des autres membres du Panthéon.

Ce volume raconte une histoire complète, mais on devine qu’il y a une suite.

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Luci

Mon opinion

Le comics abonde en références à la pop culture, que je vais supposer toutes voulues. J’ai déjà précisé que Luci était fortement inspirée de Bowie, c’est même souligné par la journaliste Cassandra dans le récit. Elle me rappelle aussi beaucoup Desire, de la série de comics de Neil Gaiman « Sandman ». Encore l’histoire d’un groupe d’immortels (les Endless), comics culte des années 90. Dans l’interview de l’auteur qui préface le livre, ils parlent du décès début 2016 de Bowie et de Prince, qui a lui aussi inspiré un des personnages.

Quelqu’un dit d’une des Déesses chanteuses, Tara (« fucking Tara ») qu’on ne sait pas si c’est celle de Buffy contre les vampires. Dans ce premier tome, on ne la rencontre pas, on n’en saura donc rien.

Le dessin, clair et très coloré, évoque autant le Londres des années glam que les comics des années 80. Je pense que j’achèterai aussi la suite, même si, de mon point de vue, le comics manque de personnage attachant (façon polie de dire que la moitié sont des têtes à claques). Ce qui est amusant quand je lis d’autres critiques de lecteurs qui soulignent au contraire qu’enfin dans ce comics ils peuvent s’identifier à tel ou tel personnage. Je dois être trop vieille.

Informations pratiques
Auteur : Kieron Gillen
Dessinateur : Jamie McKelvie
Editeur VF : Glénat
Editeur VO : Image Comics