Gift, le spectacle sur glace de Yuzuru Hanyu au Tokyo Dome, à voir en streaming mondial

J’étais déçue de ne pas avoir pu obtenir de billet pour voir Gift, le spectacle solo de Yuzuru Hanyu qui aura lieu dimanche prochain (26 février) au Tokyo Dome (à Tokyo donc, énorme salle pouvant accueillir jusqu’à 55 000 personnes, j’ai un DVD de Babymetal jouant dedans et… c’est énorme), parce que les billets se sont arrachés comme des petits pains. Il s’est associé pour ce spectacle à MIKIKO, la chorégraphe et directrice artistique de Perfume et de Babymetal, entre autres. Ce qui, avec ce qu’on a déjà vu de Yuzuru lors de son premier spectacle solo cet hiver, Prologue (c’était diffusé sur une chaîne japonaise et on s’arrange entre fans…), garantit du grand spectacle.

Comme Yuzuru est gentil (et businessman avisé, accessoirement), et qu’il veut que son patinage puisse être vu par un maximum de gens, et que les sponsors et diffuseurs ont bien noté qu’il y avait de la demande, il a réussi à négocier :

  • une diffusion dans plus de 80 salles de cinémas au Japon, plus quelques une à Taiwan et Hong Kong
  • une diffusion sur Disney Plus Japon (seulement. Eventuellement accessible en VPN en rusant un peu, mais ce ne sera pas la peine, car il a été annoncé hier: )
  • une diffusion en streaming mondial (hors Chine, Corée et Japon) sur le site Global Coding.

Pour bénéficier de ce dernier, il faut tout d’abord se créer un compte sur la plate-forme de billetterie KKTIX. Pas de panique, ils ont une interface en anglais (à peu près).

Et ensuite attendre le 24 février l’ouverture des billets à la vente. Au moins, la vente de ceux-là ne sera pas limitée. Le prix n’est pas encore connu, l’événement n’est pas encore disponible dans l’interface. Les billets (et la vidéo) seront disponibles jusqu’au 1er mars 21h, heure japonaise (11h du matin chez nous), soit après le spectacle lui-même, mais attention, pas très longtemps donc.

Tant que je suis là, j’en profite pour vous indiquer que 2 semaines plus tard, un autre spectacle « de et avec » Yuzuru Hanyu aura lieu dans sa ville natale à Sendai, Notte Stellata. Il sera accompagné dans celui-ci de plusieurs patineurs de renom :

Toi aussi apprend le japonais avec Yuzu
  • Jason Brown, l’Américain qui a participé aux JO d’hiver de Sochi et Beijing, et s’est entraîné comme Yuzuru au Toronto Cricket Club avec Brian Orser et Tracy Wilson
  • Shae-Lynn Bourne-Turok (qui a été sa chorégraphe pour plusieurs programmes dont Seimei avec lequel il a gagné sa 2e médaille d’or olympique, et les 2 programmes qu’il a présenté en compétition à ses 3e JO),
  • Satoko Miyahara,
  • Akiko Suzuki,
  • Keiji Tanaka, avec qui il a longtemps été en compétition depuis tout jeune
  • Takahito Mura, un autre de ses camarades de podium
  • Rika Hongo,
  • L’artiste de Hulla Hoop sur glace Violetta Afanasieva
  • Et en invité hors patinage, l’autre double champion olympique du Japon, de gymnastique lui : Kohei Uchimura

Ce spectacle là évoquera en particulier la catastrophe du grand tremblement de terre du Tohoku de 2011, après lequel, l’électricité ayant été coupée à Sendai, Yuzuru a vu dans le ciel nocture les étoiles briller davantage qu’à l’accoutumée, et a pensé qu’on pouvait tous essayer d’être une lumière pour les autres.

Pour l’instant, pas de streaming mondial annoncé, mais on ne sait jamais : suivez le site et/ou le compte twitter officiel. La chaîne de câble Hulu diffusera le spectacle au Japon (impossible de s’inscrire, même en VPN).

Guns ‘n Roses, croisières rock, streaming

Guns ‘n Roses commence rarement ses concerts à l’heure, et en plus ce sont des retards prévus… Il est également interdit d’arborer le visage de Slash, l’ancien guitariste du groupe, aux concerts de la formation actuelle. Ca donne envie tout ça.

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Autrefois réservées aux vedettes has been pour public vieillissant, les croisières musicales deviennent une alternative aux festivals pour un public et des artistes plus jeunes. Exemple avec celles de la société Sixthman, qui a déjà proposé des croisières à thème avec Kiss, Kid Rock, Weezer, 311, Lynyrd Skynyrd, Lyle Lovett ou Sister Hazel.

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Un dirigeant de Pledge Music plaide pour sa paroisse sous couvert de parler de streaming et incite les sites de streaming à ajouter un lien vers son service.
Le plus intéressant est peut-être le long commentaire d’un lecteur sur ses habitudes de consommation de la musique et celles de sa petite amie :

To everybody who believes the success of music streaming has got something to do with people no longer wanting to own anything: You are wrong. People want to own stuff they like, also want to re-sell it when they don’t like it anymore. But when they don’t like it, they are just not buying.

Universal Music considère que les artistes qui boycottent Spotify risquent de perdre des fans

Suite du long débat sur les nouveaux modes de consommation de la musique : après le téléchargement illégal, revenons sur le streaming légal, avec cet article de la BBC. Certains artistes, comme Adele, Tom Waits ou The Black Keys, ont décidé de retirer leurs albums des playlists de sites de streaming comme Spotify. C’est particulièrement surprenant dans le cas d’Adele, puisque son single Rolling In The Deep avait été le titre le plus joué sur cette plateforme de diffusion.

Raison invoquée : le streaming entraînerait une diminution des ventes.

Dan Auerbach, le chanteur des Black Keys a expliqué à Billboard Magazine que les « revenus des services de streaming étaient si minuscules que c’était risible », et que si c’était une bonne chose pour un nouvel artiste pour se faire connaître, mais que pour un groupe déjà connu qui compte sur les ventes de disque, il vaut mieux ne pas y être.

De manière inattendue, c’est de Universal, le géant du marché de la musique, meneur de la protection des royalties, que vient le son de cloche contraire, et en particulier de Francis Keeling, vice-président de la branche digitale de Universal International, plus connu pour sa prise de position contre le piratage.

D’après les recherches d’Universal, Spotify ne nuirait pas aux ventes. En revanche, d’après Francis Keeling, les groupes et artistes qui choisissent de ne pas y figurer risquent fort de susciter la colère et le rejet de leurs fans. La maison de disque négocie donc avec chaque artiste au cas par cas pour convaincre les réticents de rester sur la plateforme.