Musique / fandom : A-ha sort un film, True North

… mais même les fans vont avoir du mal à le voir…

J’ai naguère poussé une gueulante contre le site de réservation de billets Gérard Drouot Productions. Et le manque de professionnalisme d’un certain groupe norvégien, la conjonction des deux m’ayant fait fuir ce fandom.

J’ai un peu raccroché les wagons, non par intérêt pour le groupe mais parce que j’ai des amis parmi les fans. J’ai donc su par eux que le groupe allait sortir un film, True North : « Le film True North mettra en avant des acteurs dépeignant la vie dans le Nord. Il sera entrecoupé de passage du groupe enregistrant leur album durant les deux jours passés à Bodø, en Norvège. » (Sic (transit gloria mundi. Alors si, ça veut dire quelque chose, mais ici ça n’a rien à voir))

« Worldwide » mais guère en France…

Moralité les @%€ algorithmes de FB et compagnie, liés à ma tendance à cliquer sur des liens quand ça peut intéresser les copains, font que j’ai regardé sur le site officiel du film pour voir s’il allait être visible près de chez eux.La réponse est : Mais comment ça me met hors de moi que des professionnels trouvent le moyen de FOIRER un truc aussi simple qu’une P#TAIN DE RECHERCHE DE LIEU.

ah ben c’est le True ch’nord…

Cad que si je clique juste sur « rechercher », ça me renvoie Lomme (près de Lille) et Charleroi (en Belgique).Je vais donc supposer que la recherche est géo-localisée, avec un périmètre assez important mais *indiqué nulle part* et de facto *non paramétrable*.

Si je cherche « France », j’obtiens uniquement Charleroi (qui est toujours en Belgique, donc). C’est seulement en lisant sur une autre publication poussée par FB sur mon mur que j’ai découvert qu’il y avait aussi des projections à Nîmes et Mulhouse.

C’est pas comme si des algorithmes de recherche de ville la plus proche de [un point donné], c’était rare, de nos jours. Je suis sûre qu’une simple recherche dans GitLab, voire dans Google, renvoie 300 modules déjà prêts. Mais non, apparemment les gens derrière le site de A-ha – True North ont semble-t-il préféré faire appel au stagiaire de chez Gérard Drouot Productions, ou à l’équipe de développeurs de SNCF Connect, je ne sais pas. Bref, si vous voulez voir le film… débrouillez-vous entre fans pour savoir si ça passe près de chez vous.

Et moi je continue à brûler les ponts…

Quant à moi, je vais continuer à fuir ce groupe de branquignols, et consacrer plutôt mes sous à mon nouveau fandom. Ça tombe bien, Yuzuru vient de laisser tomber la compétition pour devenir professionnel. Autant dire qu’il a plus que jamais besoin qu’on enrichisse ses sponsors. Et moi je suis tout à fait disposée à être sa sugar mommy son sponsor. Je voulais dire son sponsor.

Reportage invité : Une fan française en Norvège

Pas d’interview d’auteur ce mois-ci ni le dernier faute de temps à mon retour du Japon, mais j’y reviens bientôt, promis. En attendant, vous n’y perdez pas au change, avec une pépite pile dans le thème d’origine du blog, avec ce reportage documenté d’une invitée sur les us et coutumes des concerts en Norvège (et en plus c’est très drôle).

Je passe la parole à Valentine Violine (dont vous pouvez suivre les aventures norvégiennes sur Instagram).

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Une fan Française en Norvège

Cela fait longtemps que Fan Actuel m’a demandé de coucher sur papier mes diverses expériences / surprises / déconvenues en tant que fan d’un groupe norvégien. Je ne m’en sentais pas capable, n’ayant pas de prédispositions pour l’écriture (mon cauchemar scolaire a commencé le jour où mon institutrice de cours moyen nous a distribué des feuilles sur lesquelles était écrit : « Rédaction : Raconte ce que tu as fait pendant tes vacances. »). Enfin bref, j’ai décliné l’offre, au moins deux fois. Et puis ma nouvelle expérience de ce week-end et le temps maussade (c’est-à-dire selon mes critères pluvieux et glacial) m’ont convaincue de tenter un truc.

Ma première expérience de concert en Norvège remonte à 11 ans. Fan depuis la prime adolescence du trio a-ha, j’ai perdu la raison un soir de déprime et acheté des billets de concerts norvégiens en me disant « je peux bien m’offrir ça une fois dans ma vie ». Malgré tout le mal que certains pensent d’eux, ils réussissent à rassembler de nombreux fans étrangers, européens (principalement des allemands et des anglais mais pas que), sud-américains (brésiliens surtout) et asiatiques. Du coup, pour « le truc que je me suis offert une fois dans ma vie », j’ai fait la queue des heures devant le stade pour espérer voir quelque chose. Résultat : j’étais surtout entourée de fans purs et durs venus du monde entier et n’ai pas tellement goûté à l’expérience norvégienne sur cette fois-ci. Mais c’est cette première expérience qui est à l’origine de toutes les suivantes puisqu’elle m’a permis de découvrir le groupe qui faisait la première partie : Minor Majority.

Ces cinq-là ont pas mal tourné en France et en Allemagne mais dans de petites voire très petites salles. J’avais deux ou trois concerts à mon actif en France et en Allemagne quand j’ai décidé de faire le voyage pour Oslo pour les voir sur une vraie scène. Nous étions 3 pour cette escapade et nous avions un peu sous-estimé leur notoriété dans leur pays : nous n’avions donc pas bien appréhendé la taille de la salle (Sentrum Scene, c’est pas Bercy mais c’est pas non plus la MJC de Bielefeld !). Lorsque nous sommes arrivées c’était déjà à moitié rempli. Donc oublié le premier rang. On avise néanmoins que la fosse est sur deux niveaux séparés par deux marches. On se dit donc qu’en étant au premier rang du second niveau (sur la marche, donc), on a de bonnes chances d’être au-dessus de la mêlée. Oui, statistiquement, dans de nombreux pays du monde, c’est ce qui se passe. Mais en Norvège, quand tu fais 1m63, être sur une marche ne suffit pas pour passer au-dessus de la tête du norvégien moyen. Première leçon.

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L’important dans les rencontres, c’est les voyages

Il y a quelques années, j’expliquais à quel point je détestais cette platitude des vacances, « L’important dans les voyages, c’est les rencontres ». Mais je ne suis pas toujours asociale. Surtout quand ça permet de voyager.

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Il y a quelques temps, j’étais allée tester le salon de thé japonais Tomo. Comme c’était blindé, les clients faisaient la queue, debout, un certain temps avant qu’une table ne se libère. Quand son tour est arrivé, une cliente a proposé aux 2 jeunes filles qui attendaient derrière elle de partager la sienne. Les 2 filles hésitant, j’ai invité la dame à s’asseoir à la mienne, supposant d’une part les filles préféraient sans doute papoter seules, et d’autre part que vu son réflexe poli, la dame devait être d’une agréable compagnie. Ca ne me dérangeait pas de partager ma table avec quelqu’un de serviable.

En plus, elle était japonaise. Du coup, elle m’a remercié, et a engagé la conversation en me demandant si j’étais allée au Japon. J’ai répondu que non, mais j’aimerais bien. Elle m’a conseillé Kyoto, trouvant que Tokyo c’est « une grande ville, comme Paris » (cad, vue sa moue et ses explications à demi-mot, moche, bruyant et trop rapide). On a parlé gâteaux japonais, elle était ravie que je connaisse aussi les autres pâtisseries nippones de Paris, Toraya et Aki, et m’a donné son avis sur les spécialités respectives des uns et des autres.

Elle m’a raconté sa vie, que c’était l’anniversaire de ses filles, qui vivent à l’étranger (l’étranger de France, et l’étranger du Japon aussi). J’ai casé un Arigato gozaimasu qui l’a surprise et faite rire, apparemment mon accent est bon (pour quelqu’un qui ne parle pas réellement japonais…). On a échangé quelques mots de japonais sur le peu que je connaissais. Nos consommations terminées, on est parties en même temps, et elle m’a lancé un Sayonara cordial. Ca faisait un peu bizarre, mais dans le bon sens.

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Dans la même lignée, je travaille maintenant dans un quartier cossu. Un midi, j’achète un dessert dans une boulangerie. La vendeuse volubile et pakistanaise (ou proche) aborde joyeusement une habituée, en lui disant qu’elle est bronzée (lol ironie). La cliente répond dans un français fragmentaire qu’elle revient de vacances au ski dans son pays, en « norwaige ». La vendeuse lui demande c’est quoi déjà son pays, la cliente répète. Je souris à part moi, reconnaissant à la fois l’accent et le français « traduit de l’anglais » – je fais le même genre de raccourci quand je ne connais pas des mots en allemand, je tente une prononciation allemande d’un mot anglais…

La cliente est juste devant moi quand on sort de la boutique, et me tient la porte. Je lui dis « Tusen Tak », elle marque un temps d’arrêt puis rit et me parle en glut. Je l’arrête vite en disant en anglais que je ne connais que quelques mots en norvégien (cad en fait surtout le Tusen Tak, qui signifie merci beaucoup), mais que comme j’ai entendu sa conversation, ça m’a paru amusant de le sortir. Elle confirme que ça fait plaisir d’entendre quelque chose de familier, s’étonne quand même de pourquoi je connais ces mots. Et je lui dis donc que je l’avais appris par politesse avant un voyage à Oslo, dont je loue brièvement les mérites. Elle est repartie contente que sa patrie soit appréciée.

J’aime bien les gens qui viennent de pays que j’aime (Vous remarquerez que dans les deux cas, c’était des gens bien élevés. Ceci expliquant cela).

Et depuis que j’ai moi aussi voyagé, j’ai remarqué que même sans être un nationaliste convaincu, quand on est loin de chez soi (surtout pour du long terme), ça fait plaisir de retrouver des sons connus.

Kaffeehaus Berlin

Comment arrêter d’être fan (1)

Quand ton groupe préféré annonce sa séparation :

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Quand tu te tapes l’aller-retour à Oslo en pleine tempête pour les voir en concert d’adieu, parce que tu as toujours rêvé de les voir jouer chez eux et que c’est ta dernière occasion :

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Quand le chanteur annonce une tournée solo juste après :

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