Musique / fandom : A-ha sort un film, True North

… mais même les fans vont avoir du mal à le voir…

J’ai naguère poussé une gueulante contre le site de réservation de billets Gérard Drouot Productions. Et le manque de professionnalisme d’un certain groupe norvégien, la conjonction des deux m’ayant fait fuir ce fandom.

J’ai un peu raccroché les wagons, non par intérêt pour le groupe mais parce que j’ai des amis parmi les fans. J’ai donc su par eux que le groupe allait sortir un film, True North : « Le film True North mettra en avant des acteurs dépeignant la vie dans le Nord. Il sera entrecoupé de passage du groupe enregistrant leur album durant les deux jours passés à Bodø, en Norvège. » (Sic (transit gloria mundi. Alors si, ça veut dire quelque chose, mais ici ça n’a rien à voir))

« Worldwide » mais guère en France…

Moralité les @%€ algorithmes de FB et compagnie, liés à ma tendance à cliquer sur des liens quand ça peut intéresser les copains, font que j’ai regardé sur le site officiel du film pour voir s’il allait être visible près de chez eux.La réponse est : Mais comment ça me met hors de moi que des professionnels trouvent le moyen de FOIRER un truc aussi simple qu’une P#TAIN DE RECHERCHE DE LIEU.

ah ben c’est le True ch’nord…

Cad que si je clique juste sur « rechercher », ça me renvoie Lomme (près de Lille) et Charleroi (en Belgique).Je vais donc supposer que la recherche est géo-localisée, avec un périmètre assez important mais *indiqué nulle part* et de facto *non paramétrable*.

Si je cherche « France », j’obtiens uniquement Charleroi (qui est toujours en Belgique, donc). C’est seulement en lisant sur une autre publication poussée par FB sur mon mur que j’ai découvert qu’il y avait aussi des projections à Nîmes et Mulhouse.

C’est pas comme si des algorithmes de recherche de ville la plus proche de [un point donné], c’était rare, de nos jours. Je suis sûre qu’une simple recherche dans GitLab, voire dans Google, renvoie 300 modules déjà prêts. Mais non, apparemment les gens derrière le site de A-ha – True North ont semble-t-il préféré faire appel au stagiaire de chez Gérard Drouot Productions, ou à l’équipe de développeurs de SNCF Connect, je ne sais pas. Bref, si vous voulez voir le film… débrouillez-vous entre fans pour savoir si ça passe près de chez vous.

Et moi je continue à brûler les ponts…

Quant à moi, je vais continuer à fuir ce groupe de branquignols, et consacrer plutôt mes sous à mon nouveau fandom. Ça tombe bien, Yuzuru vient de laisser tomber la compétition pour devenir professionnel. Autant dire qu’il a plus que jamais besoin qu’on enrichisse ses sponsors. Et moi je suis tout à fait disposée à être sa sugar mommy son sponsor. Je voulais dire son sponsor.

Reportage invité : Une fan française en Norvège

Pas d’interview d’auteur ce mois-ci ni le dernier faute de temps à mon retour du Japon, mais j’y reviens bientôt, promis. En attendant, vous n’y perdez pas au change, avec une pépite pile dans le thème d’origine du blog, avec ce reportage documenté d’une invitée sur les us et coutumes des concerts en Norvège (et en plus c’est très drôle).

Je passe la parole à Valentine Violine (dont vous pouvez suivre les aventures norvégiennes sur Instagram).

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Une fan Française en Norvège

Cela fait longtemps que Fan Actuel m’a demandé de coucher sur papier mes diverses expériences / surprises / déconvenues en tant que fan d’un groupe norvégien. Je ne m’en sentais pas capable, n’ayant pas de prédispositions pour l’écriture (mon cauchemar scolaire a commencé le jour où mon institutrice de cours moyen nous a distribué des feuilles sur lesquelles était écrit : « Rédaction : Raconte ce que tu as fait pendant tes vacances. »). Enfin bref, j’ai décliné l’offre, au moins deux fois. Et puis ma nouvelle expérience de ce week-end et le temps maussade (c’est-à-dire selon mes critères pluvieux et glacial) m’ont convaincue de tenter un truc.

Ma première expérience de concert en Norvège remonte à 11 ans. Fan depuis la prime adolescence du trio a-ha, j’ai perdu la raison un soir de déprime et acheté des billets de concerts norvégiens en me disant « je peux bien m’offrir ça une fois dans ma vie ». Malgré tout le mal que certains pensent d’eux, ils réussissent à rassembler de nombreux fans étrangers, européens (principalement des allemands et des anglais mais pas que), sud-américains (brésiliens surtout) et asiatiques. Du coup, pour « le truc que je me suis offert une fois dans ma vie », j’ai fait la queue des heures devant le stade pour espérer voir quelque chose. Résultat : j’étais surtout entourée de fans purs et durs venus du monde entier et n’ai pas tellement goûté à l’expérience norvégienne sur cette fois-ci. Mais c’est cette première expérience qui est à l’origine de toutes les suivantes puisqu’elle m’a permis de découvrir le groupe qui faisait la première partie : Minor Majority.

Ces cinq-là ont pas mal tourné en France et en Allemagne mais dans de petites voire très petites salles. J’avais deux ou trois concerts à mon actif en France et en Allemagne quand j’ai décidé de faire le voyage pour Oslo pour les voir sur une vraie scène. Nous étions 3 pour cette escapade et nous avions un peu sous-estimé leur notoriété dans leur pays : nous n’avions donc pas bien appréhendé la taille de la salle (Sentrum Scene, c’est pas Bercy mais c’est pas non plus la MJC de Bielefeld !). Lorsque nous sommes arrivées c’était déjà à moitié rempli. Donc oublié le premier rang. On avise néanmoins que la fosse est sur deux niveaux séparés par deux marches. On se dit donc qu’en étant au premier rang du second niveau (sur la marche, donc), on a de bonnes chances d’être au-dessus de la mêlée. Oui, statistiquement, dans de nombreux pays du monde, c’est ce qui se passe. Mais en Norvège, quand tu fais 1m63, être sur une marche ne suffit pas pour passer au-dessus de la tête du norvégien moyen. Première leçon.

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P.S. : Hausse du prix du mètre en Norvège (les billets « or » en concert).

Aujourd’hui sont mis en vente les billets pour les concerts « acoustiques intimistes en salles de 20 000 personnes » en Norvège de la nouvelle tournée de A-ha. Je suis mauvaise langue : le Spektrum  d’Oslo n’a qu’une capacité de 9 700 places. Mais c’est la même salle où ils avaient fait leur concert d’adieu devenu 4 concerts d’adieu, en 2010, alors pour l’originalité et la particulière intimité, on repassera.
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Comme d’autres avant eux, le groupe norvégien s’est mis à la vente de billets « 1e catégorie », à savoir les 3 premiers rangs. Prix : 2060 couronnes, soit 225 eur environ. Prix des 4e rangs et suivant : 780 couronnes, soit un gros tiers.
Je savais que la vie était chère en Norvège, mais je ne me doutais pas que le mètre même-pas-carré y était si onéreux! 150 eur du mètre, ça ne donne pas envie.
A ce prix, j’espère que les promoteurs auront au moins la délicatesse de prévoir le coussin : les acheteurs risquent d’avoir mal aux fesses. Je sais que les implants capillaires coûtent cher, mais le chanteur n’y recourt même pas, alors quelle est leur excuse ? Pour le même prix, Tokio Hotel a au moins la décence de proposer un meet and greet avec session de questions/réponses, une photo avec le groupe et quelques autres trucs.

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Tiens, j’ai oublié le plus cher

Heureusement, à ce tarif, ils ont la bonté de faire grâce des frais de dossier. Vous savez, les frais de dossier des e-billets que vous devrez imprimer vous-même sur votre imprimante d’après le mail qu’ils vous enverront? C’est formidable, le spectacle, c’est comme la politique : moins ils en foutent lourd et plus ils vous font payer.
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(C’est certes triste de « perdre » ou plutôt quitter un fandom, mais parfois, comme là, on est plutôt content de l’avoir fait. On s’épargne des crises de nerf et on arrive à s’amuser de ce type d’abus).

A-ha épisode 9 : l’intimité à 15 000

Vu que j’ai pas mal d’amis qui sont encore fans de A-ha, difficile de passer à travers la nouvelle : après sa tournée de retour  (pas tout à fait) triomphale dans de grandes salles à guichets (pas du tout) fermés, le groupe norvégien reviendra dès l’été 2017 en Norvège, avec une deuxième partie en Allemagne début 2018.  Cette nouvelle tournée est annoncée comme « acoustique et intimiste », dans un communiqué de presse où le chanteur Morten Harket parle des fans comme le 4e membre du groupe, et se déclare très excité à l’idée de les retrouver.
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a-ha will make a live acoustic album and concert film from a series of intimate performances to take place between June 26 – June 30, 2017.

The album, DVD and broadcast are scheduled for release in November 2017.

In early 2018, a-ha will take this special acoustic set on the road, giving the fans a new way to experience the music they love. Magne, Morten and Paul will be joined by a handpicked ensemble of musicians to embellish and reinvent the classics, as well as present new material in acoustic arrangements.

Morten is excited about the possibilities: “The band is finally coming together for live acoustic recordings of a wide selection of our songs! As we speak, there is palpable growing excitement about this in the group. We had wonderful moments with the fans during our last tour, and as a fourth member of the band you certainly have had an influence on our commitment to this. I really look forward to it all!”

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A ces mots, je me souviens de ses précédentes déclarations en milieu de tournée sur les dits fans, nettement moins enthousiastes (surtout que franchement, en Europe, il a pas dû voir « des centaines de fans crier » devant son hôtel depuis bien longtemps… une trentaine à la rigueur, d’après mes échos, et encore, quand ils ne sont pas très futés et reviennent à un hôtel « connu » des fans. Sinon, il n’y a personne, ou bien 4-5 fans…). Propos qui ont dû causer bien des remous, car aussitôt suivis d’un démenti sur le site officiel, et de moults rencontres organisées ensuite sur les dates restantes, chose TRES inhabituelle pour ce groupe… Vous parlez d’agitation en mode « damage control » (gestion de crise)…
Sans parler de ses deux compères qui, exceptionnellement, ont posté à l’époque sur leurs comptes Instagram respectifs des photos avec soit le logo de l’hôtel du moment, soit carrément la localisation… eux qui d’habitude étaient fort discrets… je me suis dit que pépère était encore à l’amende, et je n’en ai pas cru un mot. Et puis quand il parle de s’associer à des musiciens triés sur le volet, soit ils gardent ceux des dernières tournées (qui avaient amené pas mal d’énergie aux sets), ce qui n’a rien d’extraordinaire, soit ils en changent, auquel cas ce n’est pas très sympa pour les anciens.
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Mais quand j’ai vu sur Eventim (site allemand de ventes de billets) les dates et salles annoncées, là, c’était clair : ils se foutent vraiment de la gueule du monde. Entre les salles que je connais car les mêmes qu’en 2016 et le nom des autres (des machinchose Arena), ce sont toutes des salles de 15 à 20 000 personnes. Un « concert intimiste et acoustique » dans ces conditions, moi j’appelle surtout ça raboter sur les coûts en prévoyant de ne même pas renouveler le light show (mal fichu) de 2016.
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Cerise sur le petit cake : si en 2016, c’était encore et toujours la foire d’empoigne pour avoir de bons billets en gradins (ce ne fut d’ailleurs pas mon cas), et pour être bien placé en fosse au Zénith (pas en Allemagne…), en 2018, il n’y a plus de fosse du tout… et les premiers rangs, voire les premiers blocs comme ici à Francfort, sont des « Golden Circle » à 193,50 Eur… sans package VIP ni photo ni colifichet, non, rien que l’insigne droit de ne pas être au fond de la salle. Et les autres, les pauvres, ou ceux qui ont autre chose à faire de 200 Eur, seront forcément « pas très bien placés ».
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Alors bon, je suis outrée pour le principe et pour mes amis. Mais pour moi, ce prix-là, c’est le budget du tiers d’un billet d’avion pour aller voir les Babymetal dans leur pays… ou de leur acheter plein de merchandising. Elles, au moins, elles mouillent la chemise pour mériter le respect de leurs fans.
Kitsune up!
Et le prochain qui me parle de fidélité dans le fandom, je lui dirai que l’amour inconditionnel, c’est surtout la porte ouverte à l’exploitation. En ce qui me concerne, durant la tournée du groupe, pour moi ce sera :
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Ce sera tout aussi mou, mais ça me reviendra moins cher! (et en prime, je m’épargne une crise de nerfs avec la billetterie de Gérard Drouot Productions).

Fandom : de l’importance du facteur chance quand on est fan (3) : A-ha

Premier épisode (James Marsters)

Second épisode (Tokio Hotel)

Par contre, dans un autre fandom de ma jeunesse où j’ai replongé à la même époque que j’ai découvert TH, ce fut plus laborieux. Le groupe norvégien A-ha a été le deuxième objet de ma fan-attitude, après Michael Jackson. Mais habitant au fin fond de nulle part à l’adolescence (tu vois Tatooine? Tu vois Mos Esley? J’habitais pas très loin de chez Owen et Beru Skywalker), je n’ai jamais eu l’occasion de les voir en concert à l’époque. Et puis je me suis lassée, et le temps de rejoindre les systèmes plus civilisés de l’Empire, j’avais décroché depuis longtemps. C’est donc en découvrant en 2006 qu’ils étaient réunis et jouaient au grand Rex que j’ai décidé par nostalgie d’aller juger sur pièces de ce que ça donnait. Comme je me éclatée à brailler les tubes de mon adolescence, j’y suis retournée. Et le nouvel album me plaisait.

Mais niveau places de concert et « service après-vente », tout ce que j’ai obtenu, je l’ai eu de haute lutte et grâce aux enseignements tirés de mes autres fandoms. Et ce ne fut pas sans mal. Cad qu’avec, en France, 100 fois moins de fans à l’époque que Tokio Hotel, c’était tout autant la guerre… Franchement décourageant.

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Au final, je pense que si mon opinion sur les derniers concerts est aussi mitigée, c’est en grande partie parce que les bons souvenirs pavloviens que j’associais à la musique et au groupe ont été ensevelis sous une accumulation de mauvaises expériences plus récentes, après leur séparation :

  • matinées ou soirées perdues devant l’ordinateur en stress pour prendre des billets sur des sites incapables de tenir la charge, pour au final obtenir des billets même pas bien placés.
  • Ou avoir acheté des billets pour des fans qui te les laissent sur les bras.
  • Heures d’attente debout pour les concerts ou pour attendre que monsieur daigne se montrer. (bizarrement, autant je trouve que ça valait le coup de faire la queue depuis 13h jusqu’à 21h, fin du concert de Tokio Hotel à Utrecht – la salle avait casé un autre concert à la suite -, pour le pass soundcheck et être au 2e rang, alors que je portais des bottines compensées à méga talon et que sortie du concert, il m’a fallu attendre 2h au bar les pieds ballants pour envisager de marcher jusqu’à mon hôtel, et un bain de pieds pour atténuer la douleur assez pour dormir. Autant pour Morten, ça me saoulait plus vite. Faut dire aussi qu’à Utrecht, j’ai pu m’asseoir dans la file)
  • Re-stress pour organiser des voyages pour voir les concerts.
  • Concerts de Morten en solo
  • le premier était un peu ennuyeux à mon goût, le deuxième a été annulé à cause de son extinction de voix.
  • Et franchement j’aurais dû écouter la petite voix qui me disait de ne pas acheter un billet pour le concert de remplacement, surtout qu’à ce moment je savais qu’il ne reprendrait même plus de chansons du groupe.
  • et impression moult fois répétée lors de la dernière tournée d’être prise pour une vache à lait…

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En tout et pour tout, j’ai décroché 3 dédicaces en sortie ou entrée de concert. Et ce qui m’a le plus fait plaisir dans ces extras, je le crains, c’est de taper la discute avec le chauffeur / garde du corps de Morten – lors de la tournée solo – quand j’ai réalisé qu’il bossait pour la même boîte qui s’occupait de celle de Tokio Hotel avant. D’ailleurs nos 2 minutes de conversation n’ont porté que sur ça – il était d’ailleurs avec eux à l’époque, mais je ne me souviens pas de lui. Je pense qu’il s’attendait à ce que je lui pose des questions sur l’emploi du temps de Morten ou à quel hôtel il devait l’amener (c’était à la sortie des artistes), mais en fait je m’en fichais complètement. C’est d’ailleurs là que j’ai réalisé que j’étais à la sortie des artistes uniquement par habitude, et pour être avec les copines, et parce qu’on était de toute façon arrivés tôt pour faire la queue au concert alors autant faire autre chose qu’attendre comme des nouilles devant la salle, ça faisait une distraction.

Bon, j’exagère: la première dédicace, de Magne Furuholmen à la sortie de Bobino, m’a bien fait plaisir. En sortant vite fait, j’avais réussi à me caser au 2e rang de la barrière installée vite fait par la sécurité (allemande). Mais déjà la joie était un peu gâchée par le fait qu’ensuite, un flot de fans qui n’avaient même plus l’excuse d’être des ados a déferlé devant la barrière, bloquant la sortie (et la rue) au mépris de la sécurité de tous et des ordres que tentait en vain de faire respecter le garde du corps. Au final, comme elles refusaient de bouger, il a fait installer une deuxième rangée de barrières pour les canaliser. Franchement, ce jour-là les fans de Tokio Hotel m’ont semblé civilisées par comparaison. Donc outre que ça a fait perdre du temps à tout le monde, je n’ai pas eu là ma gribouille de Morten. Alors qu’à ce moment-là, dans l’euphorie de la 2e lune de miel musicale et d’un concert réussi, ça m’aurait encore fait plaisir.

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Les fois d’après, c’était parce que j’étais sur place, et que j’étais avec des amis fans, mais ce fut quand même plus laborieux et fatigant, au point que ça m’a parfois amené à m’agacer contre les amis en question (à la dernière tournée j’ai résolu le problème: je faisais la queue à partir de l’heure qui me convenait. Si je retrouvais la bande partie devant, tant mieux, sinon tant pis. Si j’étais pas trop mal placée, tant mieux, si j’étais loin, tant pis : de toute façon au Zénith j’en étais au point où voir Morten faire son numéro me gonflait… J’ai du mal à être une bonne copine quand j’ai mal aux pieds, au dos et que je n’ai personnellement rien à attendre.)

Moralité, maintenant, au lieu d’associer joie et enthousiasme à leur musique, j’y associe surtout crises de nerfs, mal aux pieds, dramas avec des fans et, après les interviews des gusses pour leur retour, envie de leur coller des tartes. C’est pas compliqué: j’avais remis les albums sur mon baladeur avant la tournée pour me remettre dans le bain, mais quand elles passent maintenant, j’ai tendance à les zapper, à part quelques rescapées. J’en supprime au fur et à mesure. J’en viens à espérer que Paul Waaktaar sorte une version des chansons à sa sauce et sans la voix de Morten, parce que celle-ci est durablement associée à ratages et agacement pour moi, à présent. Un comble.

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C’est une question d’équilibre. Je suis Balance, et bien que je ne croie pas à l’astrologie, c’est pratique pour expliquer mon sens aigu de l’équité, des valeurs, et des ratios . A savoir que je fais des efforts si et seulement si il y a en face quelque chose qui vaut le coup. Au collège, une prof de sport s’était étonnée que je ne fasse pas plus d’efforts en cours de gym, alors que d’après elle, je devais avoir l’esprit de compétition vu mes notes dans les autres matières. Je lui ai expliqué que d’une part la gym, je n’aimais pas ça à la base, et je ne comptais pas dessus pour avoir la moyenne au bac. Donc ça ne rentrait même pas dans mes objectifs. Et que d’autre part, vu mon gabarit de crevette et le retard accumulé du fait que je n’avais jamais fait de sport hors école, je ne voyais pas l’intérêt de transpirer pour passer de la dernière place à l’avant-dernière.

C’est bien sûr subjectif: un truc peut me faire plaisir sans qu’il ait un prix prohibitif ou qu’il soit reconnu par le tribunal du bon goût. Mais j’ai beaucoup, beaucoup de mal à faire des efforts pour des gens dont j’ai l’impression qu’ils se foutent de ma gueule – que ce soit directement, en méprisant les fans, ou indirectement, en livrant un travail bâclé.
Or autant les loupiots de Tokio Hotel, malgré ce que certains peuvent en penser et l’évolution de leur style pas très à mon goût maintenant qu’ils sont adultes, m’ont toujours donné l’impression d’être passionnés par leur truc et de toujours chercher à innover et se renouveler… Et de faire plaisir aux fans dans le SAV. Autant A-ha… Pas vraiment. Surtout depuis leur retour.

Parce qu’à la tournée d’adieu de 2010, au contraire, ils semblaient tellement ravis à l’idée de bientôt ne plus avoir à bosser ensemble que c’était leur tournée la plus enthousiaste et inventive depuis longtemps (de celles que j’ai vues en tout cas). Ce n’est pas pour rien qu’elle s’intitulait « Ending on a High Note ». Ils auraient peut-être dû s’écouter eux-mêmes, en fait…

A-ha à Mannheim et Francfort

Pas de long article, c’était le même concert qu’à Paris, à peu de choses près, y compris, hélas, les basses trop fortes qui envoient des pulsations façon massage cardiaque. Apparemment dans la fosse à Francfort ça ne se sentait pas, mais moi qui étais dans les gradins de fond de fosse, je les ai senties (certes moins fort que quand j’étais au 3e-4e rang excentrée dans la fosse, à gauche au Zénith, à droite à Mannheim). J’en conclus que ce n’est pas un problème de balance mais un choix artistique d’utiliser des caissons de basse qui rendent le concert inaudible aux gens qui sont dans un périmètre de 15 m autour. Dommage.

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Et même de loin, j’ai trouvé les effets visuels assez nuls et répétitifs. On dirait que les images de synthèse ne sont pas finies, loups mal fichus, les mannequins de The Sun Always Shines on TV ressemblent à des foetus ou aux enfants monstrueux du premier « clip »… Là aussi c’est une question de goûts, mais je préférais nettement ceux de 2010.

En première partie, c’était les deux fois Marcel Brell (aucun rapport avec Jacques) accompagné de deux potes, pour une pop-rock assez marrante, pour le peu que j’ai compris de ses speechs.

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Marcel Brell

La principale différence tient à l’organisation et aux gens autour : pour celles qui ont fait la queue, le personnel de sécurité a géré ça avec une rigueur toute germaine (« Vous restez en rang 2 par 2 et vous avancez sans courir. Si on vous prend à courir, on vous ramène en fin de queue » – oooh, ça me rappelle quand les files d’attente des concerts de Tokio Hotel étaient gérées par les VSD de Saki! D’ailleurs ça devait être les mêmes…), escortés jusqu’à l’intérieur de la salle, puis envoyés déposer leurs sacs trop gros à la consigne.

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Corson + A-ha au Zénith, 1er avril 2016 

Après ses premières parties de Morten Harket à l’Olympia, Corson avait été plébiscité par des fans de A-ha devenus aussi les siens. C’est donc à leur instigation qu’il a été invité à assurer la première partie du seul concert français de la tournée de reformation du groupe norvégien, et il les en a remercié entre deux morceaux.

Il était accompagné comme souvent de Guillaume Bongiraud au violoncelle et Fred Adrignola au clavier. Le jeune guitariste est Fabien Mornet. Bien qu’il soit en train d’enregistrer son deuxième album, il est resté ce soir sur les valeurs sûres de son répertoire:  la reprise de Johnny Cash Made of Pain, le hit Raise Me Up, les singles The Rainbow et Loud. Il a terminé sur son titre porte-bonheur We’ll come again, son premier single, choisi récemment pour la nouvelle campagne de publicité de Lancôme avec Julia Roberts.

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Après la pause réglementaire, ce sont d’abord les musiciens de A-ha qui prennent place sur scène: deux « anciens » qui les accompagnaient déjà sur les deux tournées précédentes, Karl Oluf Wennerberg, le batteur  « grand talent dans un petit ?paquet? », dixit Magne en français plus tard dans la soirée, et Erik Ljunggren, aux synthés. Un nouveau bassiste au physique de Viking, Even Ormestad, réalise là son rêve de jeunesse.

Enfin, et c’est inhabituel, il y a également une choriste, et pas n’importe laquelle : Anneli Drecker avait déjà été leur choriste durant deux tournées au début des années 2000. Tournées que je n’avais pas vues, mais dont il existe un DVD, où elle interprète la chanson  « I wish I cared » avec Morten Harket. C’est donc une figure bien connue des fans.

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Morten avec Anneli Drecker

Les trois membres du groupe prennent place à leur tour sous un tonnerre d’applaudissements, pour un très pêchu I’ve been losing you. Ont suivi une vingtaine de titres couvrant à peu près tout leur répertoire, et seulement trois du dernier album Cast in Steel, dont la chanson titre. Parmi les surprises, Morten Harket a quitté la scène vers le milieu du concert durant une dizaine de minutes. Le temps pour Paul Waaktaar, le guitariste et principal compositeur, de chanter Velvet, suivi d’une interprétation de Lifelines par Magne Furuholmen. Ensuite, Anneli Drecker a entonné Here I Stand and Face the Rain. En cours de chanson, elle est rejointe par Morten, pour terminer le titre en duo.

Globalement, il semble que le groupe ait voulu revenir avec un son plus musclé que le très pop Foot of the Mountain. Je n’ai rien contre le principe, mais là, les caissons de basse ne délivraient pas des décibels mais des degrés sur l’échelle de Richter ou des massages cardiaques. Je croyais que c’était seulement parce qu’on était devant et trop près des caissons, mais d’après les avis de ceux en gradins, le son y était tout aussi écrasé. Un peu dommage. Je n’ai pas quitté les écouteurs qui me servent en concert de bouchons d’oreilles, mais j’étais parfois obligée de mettre les doigts dessus pour reconnaître la chanson qui commençait.

Les visuels projetés dans le fond sont souvent sombres, voire glauques, et je les aurais plutôt vus illustrer un concert de Placebo. Même les mannequins violonistes reprenant le clip de The Sun Always Shines on TV évoquent plus Chucky la poupée maléfique. Alors certes, le répertoire de A-ha est nettement moins léger que ne le croient ceux qui ne se souviennent que de Take on Me, la preuve. Mais ça fait bizarre quand même.

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Plus de photos sur l’album Facebook @Fan Actuel

Autre point négatif mais qui n’a rien à voir avec le groupe : l’organisation toujours aussi lamentable du Zénith. Alors que pas mal de fans faisaient la queue depuis le matin, une nouvelle file a été ouverte en milieu d’après-midi. Au moment d’entrer, notre file a apparemment eu droit à tous les boulets du service d’ordre : le gars qui a ouvert notre grille s’y est pris après ses collègues et a eu du mal à trouver comment ouvrir, de sorte qu’au moins 10 personnes étaient déjà passées aux autres portes. Et au « portail » de fouille, c’était le grand n’importe quoi. Déjà, ils mettent une femme pour deux hommes, sachant que les femmes sont fouillées par les femmes et les hommes par les hommes. Or la démographie des fans de A-ha, c’est plutôt deux femmes pour un homme. Donc entre la palpation, la fouille des sacs, et une idée particulièrement débile de faire vider les bouteilles d’eau dans des gobelets (? non mais n’importe quoi… alors que les autres se contentaient d’enlever les bouchons), la file des femmes n’avançait pas, alors que je voyais aux autres points de contrôle les gens défiler très vite. Du côté hommes, ça ne passait guère plus vite, surtout quand les gardes envoyaient déposer à la consigne des appareils photos compacts qui n’avaient pas lieu d’y être. Apparemment, les consignes n’étaient pas les mêmes pour tout le monde… Donc au Zénith : le personnel, ça se forme, et les consignes, on les donne avant d’ouvrir les barrières, merci.

Moralité : certains qui faisaient la queue depuis 8h du matin se sont retrouvés au 2e ou 3e rang sur les côtés de la scène, avec les hauts-parleurs dans la figure, alors que d’autres arrivés à 16h étaient au premier rang vers le centre…

D’un point de vue plus personnel :

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Pas très loin du moment raconté

Les précédents concerts et péripéties fandomesques ont laissé leur marque sur mon ressenti. Je suis nettement moins bien disposée envers les musiciens et moins intéressée (heureusement, vu que même du 3e rang, j’ai certes bien vu Magne mais assez peu tous les autres). Et le fait de ne pas entendre la musique distinctement n’arrange rien à l’affaire, je ne peux pas me dire « Ah tiens, ils sont super bons ce soir! », vu qu’ils pourraient aussi bien enchaîner les mauvaises notes, dans cette bouillie sonore j’aurais du mal à m’en rendre compte. Sur The Living Daylights, générique d’un James Bond, Magne encourage du bras les gens à chanter, démontrant au passage l’efficacité de son anti-transpirant. Morten vient enfin vers notre côté de la scène, et se donne en spectacle de longues minutes, décochant sourires ravageurs, signe de main sur le coeur etc. A un moment, étant au 3e rang quasiment sous son nez, j’ai l’impression qu’il me regarde alors que je prend des photos pour les copines et le blog. Je me dis « Il faudrait que je me force à sourire, non? ». Mais je n’ai même pas réussi. Parce que bon, je suis là pour la musique, pas pour flatter son ego, qu’il ne me fait définitivement plus aucun effet et que maintenant ses poses de crooner m’agacent plutôt. Y a eu comme un froid. Ben écoute, tant pis. Tu n’avais qu’à pas me snober avant. Maintenant c’est trop tard.

Post-scriptum : Corson en 1e partie de A-ha au Zénith : la victoire des fans

Post-scriptum sur un article de septembre : vous vous souvenez peut-être que je vous ai parlé d’une fan-action pour suggérer à qui de droit que Corson assure la 1e partie du concert de A-ha au Zénith, le 1er avril prochain. Une communauté Facebook avait été créée par une fan de A-ha, secondé d’une suggestion directe au manager de Corson, Selim Mouhoubi, afin de démontrer au promoteur et à A-ha qu’il y avait un potentiel de fans commun aux deux.

Eh bien hier, roulement de tambours : Corson a annoncé sur sa page Facebook qu’il assurerait effectivement la première partie du groupe au Zénith! Comme quoi, c’est comme le loto : 100% des gagnants ont tenté leur chance! Félicitations!

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A-ha épisode 8 : L’abattage des Jedi : Avis sur l’album Cast in Steel

Le début de l’album est particulièrement soporifique, c’est un peu plus varié sur la 2e moitié. Mention à « Giving up the ghost », mais je suis peut-être partiale (déjà, Morten chante dans les graves, ça aide). En tout cas je le garde (mon fantôme). Ce qui est curieux, c’est que c’est du Magne Furuholmen, alors que d’habitude ses compos me parlent moins que celles de Pal Waaktaar-Savoy. Comme quoi…

Les démos sur le CD 2 ne seront intéressantes que pour les ultras qui collectionnent les différentes versions : elles sont encore plus lentes que les originaux qui n’étaient déjà pas tous très énergiques. Ce n’est certes pas le seul critère sur lequel je juge un morceau, mais je n’aime pas m’ennuyer sur de la musique, voyez-vous?…

Ca explique le nombre de concerts sans fosse debout sur la tournée à venir : aucun risque en effet de se déboîter une prothèse de hanche sur ces morceaux.

C'est pas le même chaton endormi que précédemment

C’est pas le même chaton endormi que précédemment

*ressort les sachets de tisane des concerts de Morten Harket en scholl-o*

Quitte à faire un album de vieux pour vieux, vendu à prix d’or sous sa version fanbox, ils auraient pu investir un peu plus dans le packaging : le livret de paroles écrit en pattes de mouche gris foncé sur fond d’image gris clair, sans saut de lignes, je sais que c’est tendance. Mais pour les presbytes que nous devenons, c’est un peu rude. On sent qu’ils font des économies de bouts de chandelle pour éviter d’ajouter des pages.

giving up the ghost

Remarquez, je ne devrais pas me plaindre : la tendance actuelle est plutôt à ne même plus mettre de livrets. On fait des lyrics vidéos pour les singles, et on laisse les fans deviner les paroles des autres chansons et les colporter par les réseaux sociaux. Déjà que les maisons de disque ne s’occupent plus guère de la communication (à part avec un ou deux community managers) et laissent le boulot aux artistes (enfin, à leurs assistants) et aux fans, que le budget des clips et des albums se boucle par financement participatif, avec figuration des fans… Bientôt ce seront aussi les fans qui composeront ou joueront la musique. Tiens c’est une idée ça.

Pour des raisons dépendantes d’un manque flagrant de motivation, je ne passerai pas une heure à rédiger une review digne de ce nom. Y’a pas de raison que je me fatigue plus qu’eux. On ne m’offre pas un pont d’or pour le faire, à moi.

cast in steel fanbox

Et les prochains qui font un nouvel album « plus électro » (vu que c’est la tendance et que deux des quelques artistes / groupes que je suis ont d’ores et déjà annoncé ça pour leurs prochains opus (opi?)… oui je sais, la pop rock ça se vend moins bien que la soupe électro. Tant pis pour moi), je laisse tomber avant même d’écouter l’album et je ne fais pas de concert de la dernière chance / de nostalgie. Demerden Sie Sich. Ohne mich.

Les musiciens me soûlent. L’an prochain, une fois finis les concerts pour lesquels j’ai déjà acheté (non sans mal et non sans frais) les billets, mon « fandom » sera de visiter les bars à chat du monde entier.

Parce que certes, les chats sont des connards prétentieux et égoïstes qui ne se laissent approcher que quand ils en ont envie (eux aussi), mais au moins ils ne nous vendent pas leurs déchets à prix d’or en prétendant faire de l’art, eux. Ils les déposent dans la caisse et les recouvrent soigneusement de gravier.
Miaou.

Art by Kangel on Deviant Art and Tumblr

Art by Kangel on Deviant Art / Kellyangel on Tumblr

(et puis des fois ils se laissent approcher, voire même ils vous collent de leur propre initiative *brosse des poils de chat de son pantalon*. Alors que les musiciens, à moins de dégainer le mini-short et les bas résilles… ou la carte bleue… mais ce n’est pas la bonne sorte d’attention. Je n’ai rien contre la prostitution dans le principe, mais en ce qui me concerne ça ne m’intéresse ni comme « prestataire de services à la personne », ni comme cliente)

* source du dessin très drôle que j’ai retrouvé exprès pour le caser ici. Vous pouvez même l’acheter en mug.

Le retour de A-ha, épisode 7 : Les Héritiers Empirent *

L’annonce est tombée hier après-midi, pour une pré-vente aux fans dès ce matin : A-ha ajoute à sa tournée un concert à Oslo le 30 avril prochain (le même jour que la fan-party annoncée il y a quelques jours, ils feront sans doute ça dans la même salle, au Oslo Spektrum, celle où ils avaient joué leurs concerts d’adieu que finalement non ce n’était qu’un au revoir).

Néanmoins, un complément d’informations a vite fait grincer quelques dents : les prix des places. Déjà, toutes les places sont assises, pas de fosse debout. Ca ne va pas swinguer des masses… Il est vrai que l’album Cast in Steel ne risque guère de déclencher des pogos endiablés, mais on n’en est pas encore aux déambulateurs, parmi le public. Sont-ils au courant?

Et ensuite, des billets debout à 650 et 550 NOK (Couronnes Norvégiennes), soit 70 Eur et 60 Eur, avec l’inflation devenue habituelle pour les concerts de A-ha. Et surtout, 1500 NOK (environ 162 Eur – hors frais de 60 NOK soit 6,50 Eur…) pour un « Premium seat » (rang 1 à 3, section 004). Cad une place dans les 3 premiers rangs, sans avantage annexe.

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Ca fait cher du mètre, j’ai envie de dire… Ce ne sont pourtant pas les plus chères des places VIP, mais c’est assez nouveau pour A-ha.

Mais ça, il fallait s’y attendre, surtout après avoir lu cette interview (version française), et notamment cet échange :
magistrix: Monsieur Harket, vous avez dit un jour qu’à partir du moment où a-ha a quitté la scène en 2010, vous avez reçu de nombreuses propositions financières, les unes plus intéressantes que les autres, pour une reformation du groupe. Est-ce que cette fois la somme proposée a atteint des sommets imbattables?
Furuholmen: Pour faire court, oui.

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Certes, tout travail mérite salaire, et quoi qu’en pensent certains naïfs, les artistes ne bossent pour les beaux yeux de leurs fans… Mais ceux qui ont proposé un pont d’or à A-ha pour se reformer ne l’ont pas non plus fait pour l’amour de l’art. Les 3 intéressés ne se sont sans doute pas posé la question, mais il est évident que s’ils demandent un bras, les investisseurs vont monter les prix et organiser des astuces comme ces places Premium pour récupérer leurs billes.

Et contrairement à d’autres, les membres du groupe n’ont pas dû vouloir mouiller la chemise personnellement pour des packs VIP avec meet&greet. Non franchement, on sent le bonheur de refaire de la musique ensemble et d’un projet commun, l’amour du public, ça fait plaisir…

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(cad qu’à ce stade, si je pensais que quelqu’un est intéressé pour racheter mes places et la fanbox en même temps, je considérerais sérieusement la proposition)

Heureusement que je ne suis de toute façon pas intéressée, parce que même entre midi et deux heures, ça donne ça au bureau :
Accès refusé « Entertainment » (policy_denied)

Pour bien faire, pour être fan, il faudrait être rentier, cad avoir tout son temps libre tout en gagnant beaucoup d’argent. Et être insomniaque. En tout cas cela semble être là-dessus que tablent maisons de disques et artistes, quand on voit les tarifs et les horaires à la con auxquels ils mettent en vente leur camelote.

Je soupçonne néanmoins que si je n’avais ni travail ni souci d’argent, j’aurais moins besoin de l’évasion que représente en général le fandom… Maintenant, si celui-ci commence à présenter plus de problèmes que de soulagement, ça change la donne.

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* Pour le titre, au cas où vous n’auriez pas remarqué, je détourne ceux des films de la Guerre des Etoiles. Pour cet épisode 7, j’avais le choix : soit utiliser celui du film qui doit sortir en fin d’année (le Réveil de la Force), soit utiliser celui de la « trilogie » sortie en romans dans les années 90, écrite par Timothy Zahn. J’ai préféré cette dernière, d’une part parce que comme ça j’ai déjà les 3 titres (alors que pour la « nouvelle » trilogie de films, on n’a que celui du premier), et d’autre part je suis partiale à ce qu’on appelle l’univers étendu de Star Wars, en particulier cette trilogie. J’en ai de bons souvenirs, en particulier du méchant, le grand amiral Thrawn (le grand bleu sur l’image ci-dessus, qui ferait un bon interlocuteur pour le Patricien d’Ankh-Morpork), qui par exemple étudie l’art des peuples des planètes qu’il veut conquérir pour découvrir comment les vaincre. Et puis elle y fournissait à Luke Skywalker une compagne à sa hauteur, Mara Jade.

Source de l’image et plus de détails en français sur la série sur 9emeart.